Prières de Charles de Foucauld.
*Mon Père, je m'abandonne à Toi
« Mon Père, je m'abandonne à Toi, fais de moi ce qu'il Te plaira. Quoi que Tu fasses de moi, je Te remercie, je suis prêt à tout, j'accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d'autre mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je Te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je T'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure, avec une infinie confiance, car Tu es mon Père ».
*Être en présence de Dieu » :
« Mon Dieu, daigne me donner le sentiment continuel de ta présence; de ta présence en moi et autour de moi et en même temps cet amour craintif qu'on éprouve en présence de ce qu'on aime passionnément et qui fait qu'on se tient devant la personne aimée sans pouvoir détacher d'elle les yeux, avec un grand désir et une volonté de faire tout ce qui lui plaît, tout ce qui est bon pour elle, et une grande crainte de faire, dire ou penser quelque chose qui lui déplaise ou lui fasse mal. Amen. »*vouvoiement » :
« Mon Dieu, daignez me donner ce sentiment continuel de Votre présence, de Votre présence en moi et autour de moi et, en même temps, cet amour craintif qu'on éprouve en présence de ce qu'on aime passionnément, et qui fait qu'on se tient devant la personne aimée, sans pouvoir détacher d'elle les yeux, avec un grand désir et une volonté de faire tout ce qui lui plait, tout ce qui est bon pour elle, et une grande crainte de faire, dire ou penser quelque chose qui lui déplaise ou lui fasse du mal... En Vous, par Vous et pour Vous. Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)
*Pardon mon Dieu et convertissez-moi ! » :
« Mon Dieu, pardon, pardon, pardon de ma tiédeur, pardon de ma lâcheté, pardon de ma dissipation, pardon de mon orgueil, pardon de mon attachement à ma volonté propre, pardon de ma faiblesse et de mon inconstance, pardon du désordre de mes pensées, pardon de me souvenir si peu, parfois, que je suis en votre présence. Pardon de toutes mes fautes, de toutes les fautes de ma vie et surtout de celles que j'ai commises depuis le commencement de ma conversion ! Merci de toutes vos grâces, mon Dieu. Merci, merci, merci ! Mon Dieu, secourez-moi, secourez celui que vous avez comblé de tant de dons afin qu'il fasse pleinement ce que vous attendez de lui... Mon Dieu, convertissez-moi ! Convertissez-moi, mon Dieu, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Vous qui pouvez transformer des pierres en enfants d'Abraham, vous qui pouvez tout en moi, convertissez-moi, Seigneur. Donnez-moi le bon esprit, la sagesse que vous avez promis de donner à ceux qui les demanderaient. Convertissez-moi, et faites que je vous glorifie le plus possible jusqu'à mon dernier soupir et pendant l'éternité. Je vous le demande, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Secours-moi, mon Dieu, fais mourir en moi le vieil homme » :
« Secours-moi, mon Dieu, fais mourir en moi le vieil homme lâche, tiède, ingrat, et crée en moi un cœur nouveau, chaud, courageux, reconnaissant, fidèle. Fais que mon avenir rachète mon passé et soit employé tout entier à faire Ta volonté. Mon Dieu, tout ce que Tu veux, je le veux, tout ce que Tu veux que je fasse, je veux le faire. Je t'aime de tout mon cœur, par-dessus tout. Fais-moi clairement connaître Ta volonté, donne-moi la force de l'accomplir, de l'accomplir fidèlement jusqu'au bout, dans la reconnaissance et l'amour. Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Ô mon Dieu, apprenez-moi à prolonger de plus en plus ces heures de prière nocturne et solitaire » :
« Ô mon Seigneur et mon Dieu, faites-moi, à Votre exemple, n'avoir pas de plus chers moments, pas de plus vrai repos, pas d'heures plus suaves et plus enviées que ces heures de prière nocturne et solitaire ! Apprenez-moi à prolonger de plus en plus ces heures où, pendant que tout sommeille, je veille seul à vos pieds, où, sans que personne sache ni partage mon bonheur, je jouis, dans la solitude de la nuit, de la présence de mon Dieu ! Ô mon Dieu, si ces veilles solitaires et fortunées pouvaient dévorer de plus en plus toutes mes nuits, que je serais heureux ! Combien de saints ont eu ce bonheur ! Mon Dieu, si cela est, comme je le pense, conforme à Votre volonté, faites-moi cette grâce, je vous le demande par toutes les grâces que Vous m'avez déjà faites et par votre Cœur ! Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)
*Ô mon Dieu, apprenez-moi à trouver toute ma joie à Vous louer » :
« Mon Seigneur et mon Dieu, apprenez-moi à trouver toute ma joie à Vous louer, c'est-à-dire à Vous répéter sans fin que Vous êtes infiniment parfait et que je Vous aime infiniment. Apprenez-moi à me délecter en Vous, dans la vue de Vos infinies beautés et le murmure amoureux et incessant à Vos pieds de vos Louanges ! Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Grand saint Martin » :
« Grand saint Martin, patron des moines, patron de ceux qui ont aimé jusqu'à l'adoration la pauvreté évangélique, patron de ceux qui ont vu Jésus dans leur prochain et se sont dépouillés de leurs propres vêtements pour l'en couvrir dans ses pauvres ; ô bon pasteur, qui avez gardé et soigné et votre troupeau monastique et les ouailles de votre diocèse avec tant d'amour ! Ô grand apôtre qui avez évangélisé tant de provinces et converti à Jésus tant de païens ; ô bon soldat qui vous êtes présenté sans armes au premier rang de l'armée un premier jour de bataille pour être fidèle à la loi divine, vous dont j'ai vu à Candes le lieu mortuaire, priez pour moi, protégez-moi, apprenez-moi à pratiquer vos vertus, à imiter Jésus, à aimer le prochain, et à faire dans mon obscurité, dans l'obscurité de Nazareth, ce que vous fîtes avec tant d'éclat : passer sur la terre en faisant le bien, vivre et mourir avec vos derniers mots sur les lèvres et dans le cœur : « Mon Dieu, je soupire après Vous, je voudrais quitter la vie pour Vous être réuni, cependant, si je suis encore utile ici-bas, je ne refuse pas le travail... Mon Dieu, que Votre volonté se fasse » Ainsi soit-il. »Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Notre Dame, apprends-nous à dire « OUI » comme Toi » :
« Notre Dame qui, par ton « Oui » a changé la face du monde, prends près de Toi ceux qui veulent dire « oui » pour toujours. Tu sais le prix de ce mot, fais que nous ne reculions pas devant ce qu'il exige de nous ; apprends-nous à le dire comme Toi, dans l'humilité, la simplicité et l'abandon à la Volonté du Père. Demande à ton fils, Jésus, que nos « oui » quotidiens servent plus parfaitement la Volonté de Dieu pour notre bonheur et celui du monde entier. Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)* Mon Dieu, que Vous êtes bon ! » :
« Que Vous êtes bon, mon Dieu, et comme Vous vous appliquez à relever les pécheurs, à crier « Espérance » aux coupables. Comme Vous vous montrez dès les premières lignes de l'Évangile, le Bon Pasteur, le Père de l'enfant prodigue, le divin Médecin venu pour les malades. Il semble que Vous preniez à tâche dès les premières lignes de l'Évangile de nous répéter : « Je ne veux pas la mort du pécheur mais qu'il se repente et qu'il vive ». Ô Dieu, Père des miséricordes, Vous voulez nous dire qu'il y a espérance et grâce même pour les coupables, même pour les plus déchus, les plus souillés. Ceux qui aux yeux des hommes sont irrémédiablement avilis et tombés sont encore nobles et beaux à Vos yeux. Qu'ils se repentent, qu'ils disent comme David : « J'ai péché ». Vous ouvrez si largement pour ces âmes, que le monde croyait si perdues et que Vous avez si pleinement retrouvées, relevées, purifiées, embellies, Vous leur ouvrez si largement le trésor de Vos faveurs qu'aucune grâce ne leur est refusée, qu'aucune grandeur ne leur est inaccessible. Quelque bas que nous tombions, ne désespérons jamais. La bonté de Dieu est au-dessus de tout mal possible. « Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, je vous rendrais plus blanc que la neige ». Il n'est pas un moment dans notre vie où nous ne puissions commencer une existence nouvelle, séparée comme par un mur de nos infidélités passées. Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)
* Espérons, nous tous qui pleurons de désir de voir Dieu » :
« Espérons, espérons, nous tous qui pleurons, qui versons des larmes innocentes ; espérons, si nous pleurons les douleurs de notre corps ou de notre âme : elles nous servent de purgatoire, Dieu s'en sert pour nous faire lever les yeux vers Lui, nous purifier, nous sanctifier. Espérons encore plus si nous pleurons les douleurs des autres, car cette charité nous est inspirée de Dieu et Lui plaît ; espérons encore plus si nous pleurons nos péchés, car cette componction est mise dans nos âmes par Dieu Lui-même. Espérons encore plus si nous pleurons d'un cœur pur les péchés des autres, car cet amour de la Gloire de Dieu et de la sanctification des âmes nous sont inspirés de Dieu et sont de grandes grâces. Espérons, si nous pleurons de désir de voir Dieu et de douleur d'être séparés de Lui ; car ce désir amoureux est l'œuvre de Dieu en nous. Espérons encore plus si nous pleurons seulement parce que nous aimons, sans rien désirer ni craindre, voulant pleinement tout ce que Dieu veut et ne voulant que cela, heureux de sa Gloire, souffrant de Ses Souffrances passées, pleurant tantôt de compassion au souvenir de sa Passion, tantôt de joie à la pensée de son Ascension et de sa Gloire, tantôt simplement d'émotion parce que nous L'aimons à en mourir ! Ô très doux Jésus, faites-moi pleurer pour toutes ces causes ; faites-moi pleurer toutes les larmes que fait répandre l'Amour en Vous, par Vous et pour Vous. Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)* Faites-moi donc la Grâce, ô mon Dieu, d'avoir foi en Vous » :
« Ayez foi en Dieu ! Combien de fois Vous nous répétez ces Paroles, mon Dieu, dans tous les Evangiles, et dans les mêmes termes ! Combien il faut qu'elles soient importantes pour que Vous nous les inculquiez avec tant d'insistance ! Faites-moi donc la grâce, ô mon Dieu, de bien m'en pénétrer. Tout ce que je Vous demande, pourvu que je Vous le demande avec foi, avec confiance que je le recevrai de Vous, Vous me l'accorderez : pourvu toutefois que je ne Vous demande pas une chose qui me soit nuisible, ou un bien médiocre qui paraît grand à mes yeux et à la place duquel Vous voulez me donner un bien vraiment grand. Vous êtes un Père, un Père tout-puissant et infiniment Sage, comme infiniment Bon et Tendre : Vous dites à votre petit enfant, tout petit, bégayant à peine, ne marchant qu'à l'aide de votre Main ; Vous lui dites : tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, pourvu que tu le demandes avec confiance. Et Vous le lui donnez, avec quelle facilité cela va sans dire : avec quel empressement, quand ses demandes sont raisonnables, surtout quand elles répondent à vos Désirs, aux sentiments que Vous voulez voir en lui, quand elles sont conformes à ce que Vous désirez Vous-même plus ardemment que lui ! S'il Vous demande des jouets coupants, tranchants, dangereux, Vous les lui refusez, par bonté pour lui, mais Vous l'en consolez en lui donnant à la place d'autres douceurs sans danger : s'il Vous demande avec grande instance d'aller dans un lieu où Vous voyez qu'il ne retirera pas grand bien, Vous ne lui donnez pas le bien faux qu'il demande, mais Vous lui accordez le bien vrai qu'il demanderait s'il voyait clair et Vous le prenez par la main pour le conduire non où il avait envie d'aller mais où il est, pour lui, le meilleur qu'il aille. Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Cœur de Jésus, que nous avons raison de Vous adorer ! » :
« Cœur de Jésus, que nous avons raison de Vous adorer ! Qui peut se faire une idée de ce que votre Cœur contient d'amour ? Cœur sacré de Jésus, je Vous adore de toute mon âme, je me donne et je me consacre entièrement à Vous et je veux que tous les instants de ma vie soient employés à Vous consoler le plus possible. Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)* Ô mon Dieu, ma Mère, Jésus, faites-moi Vous aimer ! » :
« Ô mon Dieu faites-moi Vous aimer ! Faites-moi Vous regarder sans cesse et Vous prier sans cesse, Vous qui à tous les instants de votre Vie m'avez regardé, avez souffert pour moi, Vous que tous les instants de ma vie peuvent consoler, tant Vous m'aimez. Ô ma Mère, faites-moi Vous aimer et aimer Jésus autant que le Cœur de Jésus le veut ! Mère bien-aimée, je remets mon âme entre Vos mains. Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)
*Merci mon Seigneur et mon Dieu de me permettre de Vous prier » :
« Merci de me permettre de Vous prier, de Vous parler, de Vous regarder, de m'entretenir avec Vous, Vous mon Seigneur et mon Dieu, mon Bien-aimé, mon bonheur et ma vie ! Que je suis heureux ! Et non seulement je veux Vous remercier pour nous, mais pour tous les hommes, nos frères, vos enfants, mon Dieu, que je dois aimer, que je veux aimer si tendrement ! Merci pour tous les hommes, toutes les âmes du Purgatoire, tous les Anges, tous les Saints, pour ceux que Vous m'avez donnés à aimer davantage, merci surtout pour la Très Sainte Vierge, merci par-dessus tout pour Vous, mon Seigneur et mon Dieu, dont la Gloire et la Béatitude infinies font mon bonheur, bonheur ferme et assuré, source inépuisable de joie que rien ne peut m'enlever. Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Mes enfants, quoi qu'il vous arrive, souvenez-vous que Je suis toujours avec vous » :
« Mes enfants, quoi qu'il vous arrive, souvenez-vous que Je suis toujours avec vous. Souvenez-vous que, visible ou invisible, paraissant agir ou paraissant dormir et vous oublier, Je veille toujours, Je suis partout, et Je suis tout-Puissant. N'ayez jamais nulle crainte, nulle inquiétude : Je suis là, Je veille, Je vous aime ..., Je suis tout-Puissant. Que vous faut-il de plus ? Souvenez-vous de ces tempêtes que J'ai apaisées d'un mot, leur faisant succéder un grand calme. Souvenez-vous de la façon dont J'ai soutenu Pierre marchant sur les eaux (Mt 14, 28s). Je suis toujours aussi près de chaque homme que Je l'étais alors de vous ...Ayez confiance, foi, courage ; soyez sans inquiétude pour votre corps et votre âme (Mt 6, 25), puisque Je suis là, tout-Puissant et vous aimant. Mais ... que votre confiance ne naisse pas de l'insouciance, de l'ignorance, des dangers, ni de la confiance en vous ou en d'autres créatures... Les dangers que vous courez sont imminents : les démons, ennemis forts et rusés, votre nature, le monde, vous font constamment une guerre acharnée ... En cette vie, la tempête est presque continuelle, et votre barque est toujours près de sombrer. Mais moi Je suis là, et avec moi elle est insubmersible. Défiez-vous de tout, et surtout de vous, mais ayez en Moi une confiance totale qui bannisse toute inquiétude. Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Vous êtes, mon Seigneur Jésus, dans la Sainte Eucharistie » :
« Vous êtes, mon Seigneur Jésus, dans la Sainte Eucharistie, Vous êtes là, à un mètre de moi dans ce Tabernacle ! Votre Corps, Votre âme, Votre humanité, Votre divinité, Votre être tout entier est là, dans sa double nature ; que Vous êtes près, mon Dieu, mon Sauveur, mon Jésus, mon Frère, mon Epoux, mon Bien-Aimé ! Vous n'étiez pas plus près de la Sainte Vierge, pendant les neuf mois qu'elle Vous porta dans son sein, que Vous ne l'êtes de moi quand Vous venez sur ma langue dans la Communion ! Vous n'étiez pas plus près de la Sainte Vierge et de Saint Joseph dans la grotte de Bethléem, dans la maison de Nazareth, dans la fuite en Egypte, pendant tous les instants de cette divine vie de famille, que Vous l'êtes de moi en ce moment et si, si souvent dans ce Tabernacle ! Sainte Magdeleine n'était pas plus près de Vous, assise à Vos pieds à Béthanie, que je ne le suis au pied de cet autel ! Vous n'étiez pas plus près de Vos apôtres quand Vous étiez assis au milieu d'eux, que Vous n'êtes près de moi maintenant, mon Dieu ! Que je suis heureux ! Que je suis heureux ! Que je suis heureux ! Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Mon Dieu, si Vous existez, faites que je Vous connaisse ! » :
« En me faisant entrer dans le confessionnal de l'Abbé Huvelin, Vous m'avez donné tous les biens, mon Dieu : s'il y a de la joie dans le Ciel à la vue d'un pécheur se convertissant, il y en a eu quand je suis entré dans ce confessionnal ! Quel jour béni ! Et depuis ce jour toute ma vie n'a été qu'un enchaînement de Bénédictions ! Vous m'avez mis sous les ailes de Saint Augustin et j'y suis resté : Vous m'avez porté par ses mains depuis ce temps et ce n'a été que Grâce sur Grâce. Je demandais des leçons de religion : il me fit mettre à genoux et me fit me confesser, et m'envoya communier séance tenante ... Je ne puis m'empêcher de pleurer en y pensant, et ne veux pas empêcher ces larmes de couler, elles sont trop justes, mon Dieu ! Quels ruisseaux de larmes devraient couler de mes yeux au souvenir de telles Miséricordes ! Que Vous avez été bon ! Que je suis heureux ! Qu'ai-je fait pour cela ? Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui : ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi : Dieu est si grand ! Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce qui n'est pas Lui ! Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Que Vous nous aimez, ô Cœur de Jésus ! » :
« Que Vous nous aimez, ô Cœur de Jésus ! Il ne Vous a pas suffi de contenir tous les hommes, tous ces hommes si ingrats, pendant toute votre Vie, Vous avez voulu encore leur être ouvert et être blessé pour eux après Votre mort. À tous, même aux plus indignes, votre Coeur est ouvert ; pour tous, Il a été percé ! Vous aimez tous les vivants, Vous les appelez tous à Vous, Vous leur offrez à tous le Salut jusqu'à leur dernière heure, leur dernier instant. Vous êtes venu apporter l'Amour sur la terre ; Vous êtes venu mettre au milieu de nous les Flammes de votre Coeur. Que Vous êtes Bon ! Ayons une grande dévotion à ce Cœur Sacré de Jésus, par Lequel Dieu a allumé le feu sur la terre ! Ô mon Dieu, faites brûler ce Feu dans mon cœur et dans celui de tous les hommes ! Ainsi soit-il. »Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Ô mon Seigneur Jésus, voici donc cette divine Pauvreté ! » :
« Ô mon Seigneur Jésus, voici donc cette divine pauvreté ! Comme il faut que ce soit Vous qui m'en instruisiez ! Vous l'avez tant aimée ! ... Dans Votre vie mortelle, Vous avez fait d'elle Votre compagne fidèle. Vous l'avez laissée en héritage à Vos saints, à tous ceux qui veulent Vous suivre, à tous ceux qui veulent être Vos disciples. Vous l'avez enseignée par les exemples de toute Votre vie ; Vous l'avez glorifiée, béatifiée, proclamée nécessaire par Vos paroles. Vous avez choisi pour parents de pauvres ouvriers ; Vous êtes né dans une grotte servant d'étable ; Vous avez été pauvre dans les travaux de Votre enfance. Vos premiers adorateurs sont des bergers. À votre Présentation au Temple, on a offert le don des pauvres. Vous avez vécu trente ans pauvre ouvrier, dans ce Nazareth que j'ai le bonheur de fouler, où j'ai la joie...de ramasser du fumier. Puis pendant Votre vie publique, Vous avez vécu d'aumônes au milieu de pauvres pêcheurs que Vous aviez pris comme compagnons. « Sans une pierre pour poser votre tête ». Sur le Calvaire, Vous avez été dépouillé de Vos vêtements, Votre seule possession, et les soldats les ont joués entre eux. Vous êtes mort nu, et Vous avez été enseveli par aumône, par des étrangers. « Bienheureux les pauvres ! » (Mt 5,3). Mon Seigneur Jésus, comme il sera vite pauvre celui qui, Vous aimant de tout son cœur, ne pourra souffrir d'être plus riche que son Bien-aimé ! Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*La Sainte Eucharistie, c'est Jésus, c'est tout Jésus ! » :
« Puisque Vous êtes toujours avec nous dans la Sainte Eucharistie, soyons toujours avec Elle, tenons-Lui compagnie au pied du Tabernacle, ne perdons pas par notre faute un seul des moments que nous passons devant notre Bien-Aimé, notre Tout, est là, Il nous invite à Lui tenir compagnie et nous ne nous y précipiterions pas, et nous passerions ailleurs un seul des instants qu'Il nous permet de passer à Ses pieds ! Quand il dépend de nous d'aller devant la Sainte Eucharistie, n'allons jamais ailleurs : la Sainte Eucharistie, c'est Jésus, c'est tout Jésus ! Tout le reste, ce n'est qu'une créature morte. Dans la Sainte Eucharistie, Vous êtes tout entier, tout vivant, mon bien-aimé Jésus, aussi pleinement que Vous étiez dans la maison de la Sainte Famille de Nazareth, dans la maison de Magdeleine à Béthanie, que Vous étiez au milieu de vos Apôtres ... Oh ! Ne soyons jamais hors de la Présence de la Sainte Eucharistie, pendant un seul des instants où Jésus nous permet d'y être. Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)*Prions pour la conversion des musulmans » :
« Priez pour tous les musulmans de notre empire nord-ouest africain, maintenant si vaste. L'heure présente est grave pour leurs âmes comme pour la France. Depuis quatre-vingts ans qu'Alger est à nous, on s'est si peu occupé du salut des âmes des musulmans, qu'on peut dire qu'on ne s'en est pas occupé. Si les chrétiens de France ne comprennent pas qu'il est de leur devoir d'évangéliser leurs colonies, c'est une faute dont ils rendront compte, et ce sera la perte d'une foule d'âmes qui auraient pu être sauvées. Si la France n'administre pas mieux les indigènes de sa colonie qu'elle ne l'a fait, elle la perdra, et ce sera un recul de ces peuples vers la barbarie, avec perte d'espoir de christianisation pour longtemps. Il semble qu'avec les musulmans, la voie soit de les civiliser d'abord, de les instruire d'abord, d'en faire des gens semblables à nous ; ceci fait, leur conversion sera chose presque faite elle aussi, car l'islamisme ne tient pas devant l'instruction ; l'histoire et la philosophie en font justice sans discussion : il tombe comme la nuit devant le jour. L'œuvre à faire ici, comme avec tous les musulmans, est donc une œuvre d'élévation morale : les élever moralement et intellectuellement par tous les moyens ; se rapprocher d'eux, prendre contact avec eux, lier amitié avec eux ; faire tomber, par les relations journalières et amicales, leurs préventions contre nous, par la conversation et l'exemple de notre vie, modifier leurs idées ; procurer l'instruction proprement dite ; faire enfin l'éducation entière de ces âmes : leur enseigner, au moyen d'écoles et de collèges, ce qui s'apprend dans les écoles et les collèges ; leur enseigner par un contact journalier, étroit ce qu'on apprend dans la famille ; se faire leur famille... Ce résultat obtenu, leurs idées seront infiniment modifiées, leurs mœurs améliorées par là même, et le passage à l'Evangile se fera facilement. Ainsi soit-il. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)* Ô mon Dieu, toutes beautés ne sont que les plus pâles reflets de la Vôtre » :
« Mon Créateur, mon Père, mon Bien-Aimé, Vous êtes la Beauté suprême ! Toute beauté créée, beauté de la nature, du ciel au coucher du soleil, de la mer unie comme une glace sous un ciel bleu, des forêts sombres, des jardins fleuris, des montagnes, des grands horizons du désert, des neiges et des glaciers, beauté d'une belle âme se reflétant sur un beau visage, beauté d'une belle action, d'une belle vie, d'une grande âme, toutes ces beautés ne sont que les plus pâles reflets de la Vôtre, mon Dieu. Tout ce qui a charmé mes yeux en ce monde n'est que le plus pauvre, le plus humble reflet de votre Beauté infinie ».
Ainsi soit-il.Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916) - Retraite à Nazareth, novembre1897, dans « Un temps avec Charles de Foucauld », Cerf, Paris, 1998, p. 37
*La « Résurrection de Jésus-Christ » avec Charles de Foucauld
Mystères Glorieux
Récitons notre Chapelet en méditant la « Résurrection de Jésus-Christ », premier Mystère Glorieux du Rosaire des mercredi et dimanche, avec des textes de Charles de Foucauld.
- Premier Mystère Glorieux : « La Résurrection de Jésus-Christ »
« Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est vivant ? Il n'est pas ici : Il est ressuscité ! ». (Lc 24, 5-6)
Fruit du Mystère Glorieux de la Résurrection de Jésus-Christ : la Foi
Textes de méditation sur la « Résurrection de Jésus-Christ » de Charles de Foucauld :
Minuit, Alléluia, alléluia, alléluia ! Minuit sonne. Mon Seigneur est ressuscité ! Alléluia, alléluia, alléluia ! Mon Dieu n'est plus dans le tombeau, le tombeau n'est pas ouvert : la porte reste fermée, les scellés n'ont pas été touchés, mais le tombeau est vide, mon Dieu n'y est plus : il est ressuscité, comme il l'avait dit (resurrexit sicut dixit) alléluia, alléluia ! J'adorais devant cette froide pierre, et mon Dieu n'y est plus. Je pleurais contre ce sépulcre, et mon Dieu n'y est plus. J'étais venu pleurer sous ces arbres, sous les froids rayons de la blanche lune ... J'étais venu pleurer mon Seigneur mort, enseveli ici et bien-aimé. Il n'est plus mort, il n'est plus enseveli : mais il est toujours bienaimé ! Il n'est plus dans ce jardin, il n'est plus près de ces arbres sombres. Il est vivant pour l'éternité.
Où allez-vous, Marie-Magdeleine, en compagnie des saintes femmes ? Où marchez-vous de ce pas rapide ? Vous allez vers le sépulcre. « Jésus n'est plus là : il est ressuscité comme il l'avait dit. Vous cherchez mort celui qui est vivant ».
Votre bien-aimé Seigneur est ressuscité, glorieux pour toujours, heureux pour toujours, ô Magdeleine ! Votre bonheur se tait maintenant, vous baisez ses pieds, vous n'avez plus de paroles, mais seulement des baisers et des larmes : votre Bien-Aimé est bienheureux, toujours.
Vous êtes infiniment heureux pour l'éternité ; je jouis pleinement de ce que je désire le plus au monde : quoi qu'il arrive aux autres ou à moi, j'ai en votre Résurrection, en votre bonheur intarissable, un fond de bonheur que rien ne peut m'ôter. Vous êtes heureux : je suis heureux, ô mon Bien-aimé ! Alléluia, alléluia, alléluia !
Vous remplissez tout : cette cellule où je suis, ce corps où est mon âme, vous en remplissez toutes les parties. En vous, je suis; je me meus, je nage, je suis submergé ; de vous je suis plein, « vous êtes en moi et je suis en vous » et vous êtes bienheureux, incommensurablement, infiniment, éternellement heureux ! Merci de votre bonheur qui fait le mien.
Alléluia, alléluia ! Mon Seigneur est ressuscité ! Alléluia ! Mon Bien-Aimé est ressuscité ! Alléluia ! Mon Dieu est ressuscité ! Alléluia ! Celui que je pleurais mort est vivant pour toujours ! Alléluia !
Ô nuit, illumine-toi ! Ombres, disparaissez ! L'éternelle Lumière a paru ! Béni soit le Seigneur ! Alléluia ! La lumière du Christ brille, la nuit s'illumine, la nuit étincelle, le Christ est ressuscité ! Alleluia !(Textes extraits des sermons, homélies, lettres et écrits de Charles de Foucauld)1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
*Le « Baptême de Jésus-Christ dans le Jourdain » avec Charles de Foucauld
Mystères Lumineux
Récitons notre Chapelet en méditant le « Baptême de Jésus-Christ dans le Jourdain », premier Mystère Lumineux du Rosaire des jeudi avec des textes du Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), Officier de l'armée française devenu explorateur et géographe, puis religieux chrétien catholique, ermite et béatifié en 2005 par le pape Benoît XVI.
- Premier Mystère Lumineux : « Le Baptême de Jésus-Christ dans le Jourdain »
« Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu'au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ». (Mt 3, 13)
Fruit du Mystère Lumineux du Baptême de Jésus-Christ dans le Jourdain : la fidélité aux promesses de notre Baptême
Textes de méditation sur le « Baptême de Jésus-Christ dans le Jourdain » de Charles de Foucauld :
Après trente ans entiers de vie cachée, je me suis fait baptiser, pour vous, par amour pour vous. Voyez encore une fois que tous mes actes je les fais par amour pour vous, et que par conséquent je vous appelle par tous mes actes à deux choses, à m'aimer par reconnaissance de cet amour dont je vous aime, et à vous aimer les uns les autres pour m'imiter dans cet amour où je vous embrasse tous. Ainsi, tous mes actes vous prêchent avant toute autre chose : l'amour de Dieu, l'amour du prochain. Je vous ai dit, et je vous dirai jusqu'à la fin, que ces deux amours sont vos deux premiers devoirs, vos deux grands devoirs.
Que vous êtes bon, mon Dieu, de vous faire baptiser pour notre bien ; tout ce que vous faites, vous le faites pour glorifier Dieu, pour le glorifier par la perfection de vos œuvres et par le perfectionnement de tous les hommes : amour, vous faites tout par amour, par amour pour Dieu d'abord, et en deuxième lieu, par suite de cet amour immense dont Dieu enveloppe les hommes. Dans votre baptême, vous répandez comme en tous les instants de votre vie, un amour infini vers Dieu, et un amour divin sur les hommes. Bonté, charité, amour, tendre compassion, miséricorde se répandant en une pluie de bienfaits ... Voilà ce que nous montrent toutes les pages de l'Evangile : « Dieu est amour » (1Jn 4, 16)
Le résumé de toute la religion, c'est mon cœur : mon cœur dont la vue vous rappelle l'amour que Dieu a pour vous, et l'amour que vous devez rendre à Dieu.
Par mon baptême, je vous apprends aussi à vous purifier. Purifiez-vous, vous qui avez tant besoin d'effacer vos souillures sans cesse renaissantes, puisque vous me voyez me purifier, moi si pur ! Souvenez-vous combien la réconciliation, l'acte de demander et d'obtenir le pardon, de rentrer en grâce, sont un pressant besoin pour l'âme qui aime, combien elle n'a pas de repos jusqu'à ce qu'elle ait obtenu cette assurance répétée que tout est oublié.
Qu'est-ce que je vous apprends en outre par mon baptême ? A vous humilier, vous pécheurs, en me voyant, moi le saint des saints, me mettre au rang des pécheurs.
Mon Seigneur Jésus, rendez-moi humble ! C'est un monde que l'humilité : il faut être humble en tout ! Mon Seigneur Jésus, gardez-moi de tout orgueil, de cet orgueil qui est votre ennemi.
« Regardez-moi, je suis doux et humble du fond du cœur » (Mt 11, 29). Faites ceci et vous trouverez le repos de vos âmes, la paix, le salut dans cette vie et dans l'autre ; non seulement le salut, mais la consolation, la joie, un doux repos pour l'âme.
Votre baptême glorifie Dieu ! Votre baptême sanctifie les hommes ! Merci, que Vous êtes bon !(Textes extraits des sermons, homélies, lettres et écrits de Charles de Foucauld)1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
* L'Institution de l'Eucharistie » avec Charles de Foucauld
Mystères Lumineux
Récitons notre Chapelet en méditant l' « Institution de la Sainte Eucharistie », cinquième Mystère Lumineux du Rosaire des jeudi avec des textes de Charles de Foucauld.
- Cinquième Mystère Lumineux : « L'Institution de l'Eucharistie par Jésus-Christ »
« J'ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l'ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi ». Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi ». Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne ». (1 Co 11, 23-26)
Fruit du cinquième Mystère Lumineux de l'Institution de l'Eucharistie par Jésus-Christ : la Dévotion au Très Saint Sacrement
Textes de méditation sur l'« Institution de l'Eucharistie » de Charles de Foucauld :
A la veille de mourir j'instituerai la sainte Eucharistie, vous apprenant combien je vous aime et combien vous devez vous aimer les uns les autres, puisque je vous aime tant, puisque je me donne tout entier à chacun de vous et que je veux vivre et être toujours en chacun de vous.
Ô mon Dieu, quelles immensités d'amour ! Quels horizons infinis ! Que l'être aimé se donne à celui qui l'aime, quelle douceur, quel bonheur ! Non, mon Dieu, je ne puis rien dire, je ne puis qu'adorer, me prosterner, me taire, me confondre, défaillir dans une gratitude anéantie ... Mon Dieu, que Vous nous aimez !
Puisque Vous êtes toujours avec nous dans la sainte Eucharistie, soyons toujours avec Elle. La sainte Eucharistie, c'est Jésus, c'est tout Jésus !
Dans la sainte Eucharistie, Vous êtes tout entier, tout vivant, mon bien-aimé Jésus, aussi pleinement que Vous étiez dans la maison de la sainte Famille à Nazareth, dans la maison de Magdeleine à Béthanie, que Vous étiez au milieu des apôtres. De même, Vous êtes ici, mon Bien-Aimé et mon Tout.
Recevons Jésus notre vie, le plus souvent qu'il dépendra de nous, recevons notre Bien-Aimé en préparant le mieux possible notre âme à Sa visite ; recevons-le en lui faisant le meilleur accueil possible, comme on reçoit le Bien-Aimé non seulement venant à nous, mais venant en nous, et se donnant, se livrant, s'abandonnant pour être totalement possédé par nous.
« Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, vous n'aurez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Que Vous êtes bon, mon Dieu, de nous faire un précepte si sévère de la chose du monde qui nous est la plus douce ! Que Vous êtes bon, en instituant la sainte Eucharistie et en nous ordonnant si fortement de La recevoir et de La recevoir souvent, de prendre un moyen si fort pour nous unir à Vous par l'amour, pour nous établir dans Votre amour.
Ô mon Jésus, comment n'aimerions-nous pas Dieu, quand Vous l'aimez Vous-même en nous si souvent ? Comment n'aimerions-nous pas Dieu, quand la Source de toute perfection et de tout amour s'unit à nous si étroitement ?
Mon Dieu, je Vous adore en moi où Vous êtes. Vous êtes en moi, mon Bien-Aimé, que me faut-il de plus ? Vous êtes en moi, rien ne peut me séparer de Vous, ni la terre, ni les hommes, ni les anges, ni les principautés, ni rien de ce qui est sur la terre ni sous la terre. Vous êtes en moi, toujours, toujours je Vous ai dans mon âme, toujours, toujours je puis Vous adorer, Vous tenir compagnie, Vous parler... Que je suis heureux ! Que m'importe tout le reste ? Vous êtes en moi, mon Bien-Aimé, rien ne peut me priver de Vous, que me faut-il de plus ? Rien, mon Dieu, que de profiter de mon bonheur ! Faites, ô Jésus, que je le fasse !(Textes extraits des sermons, homélies, lettres et écrits de Charles de Foucauld)1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
*La « Nativité de Jésus-Christ » avec Charles de Foucauld
Mystères Joyeux
Récitons notre Chapelet en méditant la « Nativité de Jésus-Christ », troisième Mystère Joyeux du Rosaire des lundi et samedi, avec des textes du Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), Officier de l'armée française devenu explorateur et géographe, puis religieux chrétien catholique, ermite et béatifié en 2005 par le pape Benoît XVI.
- Troisième Mystère Joyeux : « La Nativité de Jésus-Christ »
« Marie mit au monde son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche parce qu'il n'y avait pas de place pour eux à l'hôtellerie ». (Lc 2, 7)
Fruit du Mystère Joyeux de la Nativité de Jésus-Christ : l'esprit de pauvreté, le dénuement, le détachement des biens de ce monde
Textes de méditation sur la « Nativité de Jésus-Christ » de Charles de Foucauld :
L'instant fixé par Dieu de toute éternité pour son apparition parmi les hommes est arrivé ... Noël, Noël, Dieu est à nous, Emmanuel, Dieu est avec nous ! La grotte s'est illuminée tout à coup : les cantiques des anges la remplissent, un petit enfant paraît entre les bras de Marie : un enfant nous est né !
Au dehors, c'est le froid et la neige, images du monde ... Mais dans la petite grotte, éclairée par Jésus, qu'on est bien ! Comme elle est douce, chaude, lumineuse ...
Quand Vous êtes entré dans le monde, on ne Vous a pas reçu : toutes les portes de Bethléem se sont fermées devant Vous à votre Naissance. Voilà comment la terre a reçu son Dieu, et Vous ne l'avez pas maudite, mon Dieu ! Vous la quitterez en la bénissant !
Mon Seigneur Jésus, le monde ne Vous a pas reçu. Oh ! Je veux Vous recevoir ! Mais hélas, avec tous mes désirs, qu'ai-je à Vous offrir ? Ai-je mieux à Vous offrir qu'une grotte froide, obscure, souillée, habitée par le bœuf et l'âne, par la nature brute, les pensées terrestres, les sentiments bas et grossiers ? Hélas, mon Dieu, je le reconnais, c'est la triste hospitalité que je Vous offre. Mais ce que je n'ai pas fait, faites-le Seigneur Jésus ! Illuminez cette grotte de mon âme, ô Divin Soleil !
Les premiers adorateurs, la première société que Notre Seigneur veut en sa crèche est celle des plus humbles, des plus rustiques, des plus petits, des plus simples aussi : des bergers ! Il ne se contente pas de les agréer, Il les appelle, Il les fait appeler par les purs esprits, supérieurs en pureté, en intelligence, en amour, en puissance, que sont les anges...
Quel baume Vous avez mis jusqu'à la fin des siècles au cœur des pauvres, des petits, des dédaignés du monde, en leur montrant dès Votre naissance qu'ils sont Vos privilégiés, Vos favoris, les premiers appelés : les toujours appelés autour de Vous qui avez voulu être un des leurs et être dès Votre berceau et toute Votre vie entouré par eux.
Dans ma naissance, je me donne à Vous complètement : je me mets entre Vos mains. Désormais, Vous pourrez me voir, me toucher, m'écouter, me posséder, me servir, me consoler.
Ne craignez pas, ne soyez pas intimidés devant ce petit enfant si doux qui vous sourit et vous tend les bras. Il est votre Dieu, mais il est plein de douceur et de sourires : ne craignez pas. Soyez toute tendresse, tout amour, et toute confiance.
Jésus, enfant si doux ! Appel à la contemplation de ce spectacle si ravissant, si suave !(Textes extraits des sermons, homélies, lettres et écrits de Charles de Foucauld)1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »