Prière de Saint Alphonse de Liguori.

18/10/2021

« Ô Jésus, mon Sauveur, que j'ai souvent mérité l'enfer ! » :

« Ô Jésus, mon Sauveur, que j'ai souvent mérité l'enfer ! Quelle peine serait maintenant la mienne si j'étais déjà damné, avec la pensée que j'aurais opéré moi-même à ma propre damnation ? Je Vous remercie pour la patience que Vous avez eue envers moi. Mon Dieu, parce que Vous êtes d'une Bonté infinie, je Vous aime par-dessus toutes choses, et je me repens de tout mon cœur de Vous avoir offensé. Je Vous promets de mourir plutôt que de Vous offenser ; donnez-moi la sainte persévérance, ayez pitié de moi : ayez aussi pitié des âmes bénies qui brûlent dans le feu du Purgatoire. Ô Marie, Sainte Mère de mon Dieu, secourez-les par Vos puissantes prières. Ainsi soit-il. »

Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô ma Très Sainte Mère, comment se fait-il que je Vous ressemble si peu ? » :
« Ô Marie, ma Très Sainte Mère ! Comment se fait-il que Vous ayez un enfant qui Vous ressemble si peu ? Vous si parfaite et si bonne, et moi si pervers, si méchant ; Vous toute brûlante, toute consumée de l'Amour divin, tandis que je n'ai de cœur que pour la créature ! Vous toute belle et pleine de grâce, et moi hélas ! Si pauvre de vertu ? Oh ! Quel fils indigne Vous voyez à vos pieds ! Et cependant si indigne que je sois, laissez-moi Vous appeler ma Mère ! Ce nom seul me console ; je sens en le prononçant s'enflammer ma tendresse, ma confiance pour Vous ; il me dit tous les droits que Vous avez à mon amour. Ne Vous offensez donc pas si je ne sais Vous appeler que du nom de Mère ; que ce nom si doux soit mon bouclier, mon dernier cri à l'heure de ma mort. Ainsi-soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô Marie, puissé-je attirer à Vous tous les cœurs » :
« Mère du Seigneur de l'univers, Marie, la plus Sublime, la plus Aimable de toutes les créatures, la plus Élevée en dignité ; il est vrai que plusieurs sur la terre ont le malheur de ne Vous point connaître et de n'avoir pour Vous ni respect ni tendresse ; mais aussi il y a dans le ciel des milliers de bienheureux qui ne cessent de Vous louer et Vous bénir, et sur la terre même combien d'âmes fidèles brûlent de votre Amour ! Ah ! Puissé-je être embrasé de la même flamme et attirer à Vous tous les cœurs. Ainsi-soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô Jésus, faites-moi prisonnier de votre Amour » :
« Ô Jésus, je veux Vous aimer, car c'est aussi pour moi que Vous avez souffert, que Vous avez pleuré, que Vous avez porté la Croix ; punissez-moi, je l'ai mérité. Mais ne me punissez pas en me retirant votre Grâce ; sans elle comment pourrais-je Vous aimer ? Je veux Vous aimer comme est tenu de Vous aimer un pécheur qui, après avoir été comblé de faveurs spéciales et de mille marques de bonté, Vous a indignement tourné le dos. Et pourquoi ? Pour des plaisirs d'un instant et des satisfactions empoisonnées. Pardonnez-moi, ô Jésus, pardonnez-moi, car je me repens de ce que j'ai fait contre Vous. Puissé-je l'effacer de mon sang ! Mais sachez bien que je ne me contente pas d'un simple pardon, je veux la Grâce de Vous aimer beaucoup, car je veux Vous dédommager des peines que je Vous ai faites. Une âme innocente Vous aime comme une âme innocente, en Vous remerciant de l'avoir préservée de la mort du péché. Mais moi je dois Vous aimer en pécheur, c'est-à-dire en rebelle qui a été condamné à l'enfer autant de fois qu'il a commis de péchés mortels, et qui autant de fois a été gracié ; non seulement gracié, mais comblé de faveurs, environné de secours, pressé par mille invitations touchantes de devenir un saint. Ô Jésus, Rédempteur du monde et plusieurs fois Rédempteur de mon âme, c'en est fait, je Vous aime. Vous m'avez trop aimé, je me rends. Faites-moi prisonnier de votre Amour, afin que jusqu'à mon dernier soupir je Vous aime autant que je Vous ai offensé. Ainsi-soit-il. »
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)
Prions : Seigneur qui ne cesses d'éveiller dans ton Église de nouveaux modèles de vertu, fais-nous suivre les exemples de saint Alphonse-Marie de Liguori, remplis-nous d'ardeur pour le salut de nos frères, et nous obtiendrons comme lui le bonheur du ciel. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

« Parlez, Seigneur, car votre serviteur Vous écoute et veut Vous obéir » 
« Ô Seigneur Jésus, qu'elle est grande, qu'elle est tendre votre Compassion pour moi et pour tous les pauvres pécheurs ! Elle se manifeste à chaque instant de votre Vie, dans chacune de vos Paroles et de vos Actions : on dirait qu'elle est l'âme de Votre âme. C'est elle qui Vous fait dire : « Je suis le bon Pasteur qui court après la brebis perdue ; félicitez-moi de l'avoir retrouvée ». C'est elle qui Vous fait dire : « Je suis ce bon Père qui, voyant revenir à lui l'enfant prodigue, ne le rebute pas, mais le serre dans ses bras, le couvre de baisers et se sent presque suffoqué par la consolation de le voir repentant ». C'est elle qui Vous fait dire : « Je me tiens à la porte et je frappe ». Comprends-tu, mon âme ? Bien que chassé d'un cœur par le péché, le divin Enfant ne l'abandonne pas. Comme un pauvre mendiant Il reste à la porte, exposé à toutes les intempéries des saisons, à la chaleur du jour, au froid de la nuit, au vent et à la pluie. Il entend le bruit des folles joies auxquelles s'abandonne ce cœur ingrat ; Il voit les hommages sacrilèges qu'il rend au démon : rien ne Le décourage. Il frappe doucement à la porte de ce cœur en disant : « C'est moi, je suis là, ouvre-moi ». Et Il reste ainsi pendant des semaines, des mois, hélas ! Trop souvent des années entières. C'est elle encore qui Lui fait dire à ses disciples, dont le zèle indiscret voulait appeler le feu du ciel sur une ville coupable : « Vous voyez quelle est ma compassion pour les pécheurs, et vous demandez vengeance ! Allez, allez, vous ne savez pas quel esprit vous anime ». C'est elle, enfin, qui Lui fait dire : « Venez à moi, vous tous qui êtes affligés et accablés du poids de vos péchés, et je vous soulagerai ». La Compassion de l'Enfant de Bethléem n'est pas seulement en Paroles et sur Ses lèvres. Voyez avec quelle Bonté, dans le cours de sa vie publique, Il pardonne à Madeleine aussitôt qu'elle se reconnaît, et la change en sainte ! Avec quelle Tendresse Il rend au paralytique la santé de l'âme et du corps ! Avec quelle Indulgence surtout Il se conduit à l'égard de la femme adultère ! Les anciens lui amènent cette pécheresse pour qu'Il la condamne. Jésus se tourne vers elle et lui dit : « Personne ne vous a condamnée, et moi non plus je ne vous condamnerai pas ». Comme s'Il avait voulu lui dire : « Aucun de ceux qui demandaient votre mort ne vous a condamnée, comment donc pourrais-je vous condamner à mourir, moi qui suis venu pour sauver les pécheurs ? Allez en paix et ne péchez plus ». Sa plus grande Douleur est de rencontrer des âmes obstinées, qui repoussent les avances de sa Miséricorde. Sur chacune Il pleure comme sur Jérusalem. Combien de fois, dit-Il, n'ai-je pas cherché à vous rendre mon amitié, vos mérites perdus et vos droits au ciel, et vous ne l'avez pas voulu ! Pour nous, dès aujourd'hui, en présence de Son pauvre berceau, disons-Lui comme Samuel : « Parlez, Seigneur, car votre serviteur Vous écoute et veut Vous obéir ». Ainsi-soit-il. »
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787) - XXXVIe petite visite à la Crèche pour le temps de Noël

« Ô Marie, Vous avez quitté la terre et êtes arrivée dans le ciel » 
« Ô Marie, Vous avez quitté la terre, et Vous êtes arrivée dans le ciel, où Vous régnez sur tous les chœurs des anges, comme le chante l'Eglise ! Nous savons que nous n'étions pas dignes, nous, misérables pécheurs, de Vous avoir avec nous dans cette vallée de ténèbres ; mais nous savons aussi qu'au milieu de vos Grandeurs Vous ne nous avez pas oubliés, quelque pauvres, quelque misérables que nous soyons. Votre élévation n'a servi qu'à augmenter votre Compassion pour nous, enfants d'Adam. Du haut de votre Trône céleste, jetez maintenant sur nous, ô Marie, des yeux de Miséricorde, ayez pitié de nous, regardez-nous, secourez-nous, voyez à quelles tempêtes, à combien de combats nous sommes exposés tant que nous restons sur la terre ! Obtenez-nous, par la Sainteté de Votre mort, la persévérance dans la Grâce de Dieu, pour aller, au sortir de cette vie, nous unir aux esprits bienheureux, et chanter Vos louanges comme Vous le méritez. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)

« Ô Marie qui Vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple » 
« Ô Marie, Enfant chérie de Dieu, que ne puis-je Vous offrir et Vous consacrer les premières années de ma vie, comme Vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! Mais, hélas ! Ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J'ai employé un temps si précieux à servir le monde et Vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à Vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd'hui m'offrir tout entier à Votre service, et consacrer à mon Créateur, par Votre entremise bénie, le peu de jours qu'il me reste encore à passer sur la terre. Je Vous donne mon esprit, pour qu'il s'occupe de Vous sans cesse, et mon cœur, pour Vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l'offrande d'un pauvre pécheur ; je Vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que Vous avez ressenties en Vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par Votre intercession puissante obtenez-moi de Jésus la Grâce de Lui être fidèle, ainsi qu'à Vous, jusqu'à la mort, afin qu'après Vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la Gloire et au Bonheur éternel des élus. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)

« Saint Scapulaire » :
« Je sais, ô Marie, que ceux qui portent Votre saint habit, sont regardés par le Seigneur d'un œil favorable ; et qu'il n'est rien qu'ils ne puissent se promettre de Votre protection : surtout le pardon de leurs péchés, la persévérance, Votre assistance à la mort, et enfin l'exemption des peines du purgatoire, ou du moins l'avantage de les voir abrégées. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787) 

* Mystère du Saint Rosaire par Saint Alphonse-Marie de liguori.

« Visitation de la Vierge Marie à Sa cousine Elisabeth » :

« Vierge immaculée et bénie, puisque vous étés la dispensatrice universelle de toutes les grâces divines, vous êtes donc l'espérance de tous et la mienne. Je remercie toujours le Seigneur qui m'a fait vous connaître et connaître ainsi le moyen que je dois prendre pour obtenir les grâces et pour me sauver. Ce moyen, c'est vous, ô puissante Mère de Dieu ! Car je sais que c'est d'abord par les mérites de Jésus-Christ et ensuite par votre intercession que je dois me sauver ».

« Ah ! Ma Reine, qui avez mis tant de diligence à visiter et à sanctifier par votre présence la maison d'Elisabeth, daignez visiter, mais visiter promptement, ma pauvre âme. Faites diligence ; vous savez mieux que moi combien elle est indigente, affligée de plusieurs maux, d'affections déréglées, d'habitudes pernicieuses, de péchés commis : maux contagieux qui la conduiraient à la mort éternelle. Vous pouvez l'enrichir, ô trésorière de Dieu ! Et vous pouvez la guérir de toutes ses infirmités. Visitez-moi donc pendant ma vie ; visitez-moi surtout à l'heure de la mort, parce qu'alors votre assistance me sera plus nécessaire. Je ne prétends pas et je ne suis pas digne que vous me visitiez sur la terre par votre présence visible, comme vous avez visité tant de vos serviteurs, mais qui n'étaient pas indignes ni ingrats comme moi ; je borne mon désir à vous voir un jour face à face régner dans le Ciel, pour vous aimer davantage et vous remercier de tout le bien que vous m'avez fait. A présent, je ne vous demande que de me visiter par votre miséricorde, il me suffit que vous priiez pour moi. »

« Priez donc, ô Marie ! Et recommandez-moi à votre Fils. Vous connaissez mieux que moi mes misères et mes besoins. Que vous dirai-je de plus ? Ayez pitié de moi. Je suis tellement misérable et ignorant, que je ne saurais connaître ni demander les grâces qui me sont le plus nécessaires. Ma Reine et ma douce Mère, demandez-les pour moi, et obtenez de votre Fils les grâces que vous savez être plus utiles, plus nécessaires à mon âme. Je m'abandonne tout entier dans vos mains, je prie seulement la divine majesté de m'accorder, par les mérites de mon Sauveur Jésus, les grâces que vous solliciterez pour moi. Demandez, demandez donc, ô Vierge très sainte ce que vous croirez le plus utile. Vos prières ne courent pas la chance d'un refus ; ce sont celles d'une Mère à un Fils, qui vous aime tant et qui se plait à faire ce que vous lui demandez, afin de vous honorer davantage par là, et de vous prouver en même temps le grand amour qu'il vous porte. Ma Souveraine, faisons ce pacte ensemble : je mets en vous ma confiance ; de votre côté, veillez à mon salut. Ainsi soit-il. »

Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« 7 Prières à Notre-Dame des Sept Douleurs »

Première Douleur de Notre-Dame des sept Douleurs :

« La prophétie de Syméon sur l'Enfant Jésus » (Lc, 2, 34-35) :
« Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que vous causa le premier glaive qui vous a transpercée, quand Siméon, dans le temple, vous représenta les tourments que les hommes devaient faire endurer à votre bien-aimé Jésus (et que vous connaissiez déjà par les divines Écritures), jusqu'à le faire mourir sous vos yeux, suspendu à un bois infâme, épuisé de sang et abandonné de tout le monde, sans pouvoir recevoir de vous ni défense ni secours. Je vous prie donc, ma Reine, par ce souvenir amer qui affligea votre cœur pendant tant d'années, de m'obtenir la grâce de conserver toujours, à la vie à la mort, gravées dans mon cœur, la Passion de Jésus-Christ et vos Douleurs. Ainsi soit-il. » (Saint Alphonse de Liguori)
1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
V/ Priez pour nous, Vierge très affligée !
R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Seconde Douleur de Notre-Dame des sept Douleurs :

« La fuite de la Sainte Famille en Égypte » (Mat, 2, 13-21) :
« Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que vous causa le second glaive qui vous a transpercée lorsque vous avez vu votre Fils innocent, à peine né, persécuté à mort par ces mêmes hommes pour lesquels il était venu dans le monde ; de sorte que vous avez été obligée de fuir en Égypte pendant la nuit et secrètement à l'insu du monde. Par tant de peines que vous, Vierge délicate, avez endurées, conjointement avec votre petit enfant exilé, dans ce long et pénible voyage, par des chemins déserts et difficiles, et dans votre séjour en Égypte, où étant inconnus et étrangers, vous avez vécu durant toutes ces années dans la pauvreté et le mépris, je vous prie ma bien-aimée Souveraine, de m'obtenir la grâce de souffrir avec patience dans votre compagnie, jusqu'à la mort, toutes les peines de cette misérable vie, afin que je puisse, dans l'autre, échapper aux peines éternelles de l'enfer que j'ai bien méritées. Ainsi soit-il. » (Saint Alphonse de Liguori)
1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
V/ Priez pour nous, Vierge très affligée !
R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Troisième Douleur de Notre-Dame des sept Douleurs :

« La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple » (Lc, 2, 41-51) :
« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le troisième glaive qui vous perça le cœur, quand vous avez perdu votre cher Fils Jésus, qui resta trois jours à Jérusalem, éloigné de vous. Ne voyant plus alors votre amour auprès de vous, et ignorant la cause de son éloignement, je pense, mon aimable Reine, que vous n'eûtes aucun repos pendant ces nuits, mais que vous ne fîtes que soupirer après celui qui était tout votre bien : je vous prie donc, par les soupirs que vous avez poussés durant cette trois jours, bien longs et bien douloureux pour vous, de m'obtenir la grâce de ne jamais perdre mon Dieu, afin que je vive toujours uni à lui et que je meure dans ses embrassements. Ainsi soit-il. » (Saint Alphonse de Liguori)
1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
V/ Priez pour nous, Vierge très affligée !
R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Quatrième Douleur de Notre-Dame des sept Douleurs :

« La rencontre de Marie et Jésus sur la via crucis » (Lc, 23, 27-31) :
« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le quatrième glaive qui vous perça le cœur, lorsque vous avez vu votre Jésus condamné à mort, chargé de liens et de chaînes, couvert de sang et de plaies, couronné d'un faisceau d'épines, tombant en chemin sous sa pesante Croix, qu'il portait sur ses épaules ensanglantées, allant comme un agneau innocent mourir pour notre amour. Vos yeux se rencontrèrent alors avec les siens, et vos regards mutuels devinrent autant de traits dont vous blessâtes réciproquement vos cœurs amoureux. Je vous prie donc par cette grande Douleur, de m'obtenir la grâce de vivre entièrement résigné à la volonté de mon Dieu, portant ma croix avec joie dans la compagnie de Jésus jusqu'au dernier soupir de ma vie. Ainsi soit-il. » (Saint Alphonse de Liguori)
1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
V/ Priez pour nous, Vierge très affligée !
R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Cinquième Douleur de Notre-Dame des sept Douleurs :

« Marie contemplant la souffrance et la mort de Jésus sur la Croix » (Jn, 19, 25-27) :
« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le cinquième glaive qui vous perça le cœur, lorsque, présente sur le mont Calvaire, vous avez vu de vos propres yeux, mourir peu à peu, au milieu de tant de tourments et de mépris, sur le lit douloureux de la Croix, votre bien-aimé Jésus, sans pouvoir même lui donner le moindre des soulagements qu'au moment de la mort on accorde aux plus scélérats. Et je vous prie, par l'agonie que vous, tendre Mère, avez soufferte avec votre Fils agonisant, et par la tendresse que vous avez éprouvée lorsque, pour la dernière fois, il vous parla du haut de la Croix, et que se séparant de vous, il nous donna tous à Vous pour fils dans la personne de Jean ; par la constance avec laquelle vous l'avez vu baisser la tête et expirer, je vous prie de m'obtenir de votre amour crucifié la grâce de vivre et de mourir crucifié à toutes les choses de ce monde, pour ne vivre toute ma vie que pour Dieu, et ainsi aller un jour jouir de lui face-à-face en paradis. Ainsi soit-il. » (Saint Alphonse de Liguori)
1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
V/ Priez pour nous, Vierge très affligée !
R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Sixième Douleur de Notre-Dame des sept Douleurs :

« Marie accueille son Fils mort dans ses bras lors de la descente de Croix » (Mat, 27, 57-59) :
« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le sixième glaive qui vous perça le cœur lorsque que vous vîtes percer d'outre en outre le doux Cœur de votre Fils déjà mort, et mort pour ces ingrats qui, même après l'avoir fait mourir, n'était pas encore rassasiés de le tourmenter. Je vous prie donc par cette cruelle douleur que vous avez endurée toute seule, de m'obtenir la grâce d'habiter dans le Cœur de Jésus blessé et ouvert pour moi ; dans ce cœur, dis-je, qui est la belle demeure d'Amour, où reposent toutes les âmes qui aiment Dieu et que là, passant moi-même ma vie, je ne pense qu'à Dieu et n'aime que lui. Très Sainte Vierge, vous pouvez le faire, je l'espère de vous. Ainsi soit-il. » (Saint Alphonse de Liguori)
1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
V/ Priez pour nous, Vierge très affligée !
R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Septième Douleur de Notre-Dame des sept Douleurs :

« Marie abandonne le corps de son Fils lors de la mise au tombeau » (Jn, 19, 40-42) :
« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le septième glaive qui vous perça le cœur, lorsque vous vîtes entre vos bras votre Fils mort, non plus dans l'éclat de sa beauté, comme vous l'aviez autrefois reçu dans l'étable de Bethléem, mais ensanglanté, livide et tout déchiré des blessures qui avaient mis ses os à découvert ; vous écriant alors : mon Fils, mon Fils, en quel état l'amour t'a réduit ! Et lorsqu'on le porta au sépulcre, vous avez voulu encore l'accompagner, et l'y arranger de vos propres mains, jusqu'à ce qu'enfin, lui disant le dernier adieu, vous y laissâtes votre cœur brûlant d'amour enseveli avec votre Fils. Par tant de martyrs qu'a souffert votre belle âme, obtenez-moi, ô Mère du bel amour ! Le pardon des offenses que j'ai commises contre mon Dieu bien-aimé ; je m'en repens de tout mon cœur. Défendez moi dans les tentations ; assistez-moi à l'heure de ma mort, afin que sauvé par les mêmes mérites de Jésus et les vôtres, je parvienne un jour avec votre assistance, après ce malheureux exil, à chanter dans le paradis les louanges de Jésus et les vôtres, pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il. » (Saint Alphonse de Liguori)
1 « Pater Noster » + 10 « Ave Maria » + 1 « Gloria Patri »
V/ Priez pour nous, Vierge très affligée !
R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô doux Jésus, faites que je meure dans votre Grâce et dans votre Amour » :
« Ô doux Jésus ! Ne permettez pas que je sois séparé de Vous. Seigneur ! Que les souffrances et les ignominies de votre Passion et le Sacrifice de votre Sang ne soient pas perdus pour moi. Père éternel, par les mérites de la mort de Jésus-Christ, faites que je meure dans votre Grâce et dans votre Amour, pour avoir le bonheur de Vous aimer éternellement. Je Vous remercie de tous les bienfaits que Vous m'avez prodigués durant ma vie, et particulièrement de la grande grâce que Vous m'avez faite en m'appelant à la vraie foi, et en me procurant dans mes derniers combats les secours des saints Sacrements. Vous voulez que je meure, et je le veux aussi pour Vous plaire. Ah ! Jésus, mon Sauveur, c'est peu que je meure pour Vous, qui êtes mort pour moi. Content de mourir, je Vous dis avec Saint François : « Que Je meure pour l'amour de votre Amour, ô Vous qui avez daigné mourir pour l'amour de mon amour ! ». J'accepte sans me plaindre, la mort et toutes les peines que j'aurai à souffrir jusqu'à ce que j'expire; aidez-moi à les supporter avec une parfaite résignation à Votre sainte Volonté. Je Vous les offre toutes pour votre gloire, en les unissant aux souffrances que Vous avez endurées dans votre Passion. Père éternel, je Vous fais le sacrifice de ma vie et de toute ma personne; daignez l'agréer par les mérites du grand sacrifice que Jésus, votre divin Fils, Vous a fait de lui-même sur la Croix. Ô Mère de Dieu et ma Mère, Marie, Vous m'avez obtenu de Dieu tant de grâces durant ma vie ; je Vous en remercie de tout mon cœur. Ah ! Ne m'abandonnez pas, maintenant que ma mort approche, et que j'ai un plus grand besoin de Votre secours. Priez Jésus pour moi, et multipliez Vos prières. Procurez-moi plus de douleur de mes péchés et plus d'amour pour Dieu, afin que j'aie le bonheur d'aller L'aimer avec Vous dans le ciel, toujours et de toutes mes forces. Marie, mon espérance, je me confie en Vous. Amen. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô Vierge immaculée et sainte, je veux Vous saluer » :
« Ô Vierge immaculée et sainte ! Ô créature la plus humble et la plus sublime devant Dieu ! Vous fûtes si petite à Vos propres yeux, mais si grande à ceux de Notre Seigneur qu'il Vous exalta jusqu'à Vous choisir pour sa Mère et à Vous établir en conséquence Reine du Ciel et de la terre. Je rends grâces à ce Dieu qui Vous a tant exaltée, et je me réjouis avec Vous de Vous voir unie tellement à Lui qu'une pure créature ne saurait l'être davantage. J'ai honte de me présenter à Vous qui êtes si humble avec tant de qualité, misérable et orgueilleux que je suis avec tant de péchés. Malgré mes misères, je veux pourtant Vous saluer :
Ave, plena gratia : Vous êtes pleine de grâces, obtenez-m'en une partie.
Dominus tecum : Le Seigneur a toujours été avec Vous depuis le premier instant de Votre création, et il y est maintenant d'une manière plus étroite, puisqu'il est devenu votre Fils.
Benedictus tu in mulieribus : Femme bénie entre toutes les femmes ! Obtenez-nous aussi la céleste bénédiction.
Et benedictus fructus ventris tui : Plante bénie, qui avez mis au monde un Fruit si noble et si saint !
Sancta Maria, Mater Dei : Marie ! Je confesse que Vous êtes la véritable Mère de Dieu, et je suis prêt à donner mille fois ma vie pour la défense de cette vérité.
Ora pro nobis peccatoribus : mais si Vous êtes la Mère de Dieu, soyez encore la Mère de notre salut et de nous autres, pauvres pécheurs puisque c'est pour sauver les pécheurs que Dieu s'est fait homme, et il Vous a choisie pour sa Mère afin que Vos prières eussent la vertu de sauver tout pécheur quel qu'il fut. De grâce, ô Marie ! Priez donc pour nous.
Nunc et in hora mortis nostrae : priez toujours, priez maintenant que nous sommes entourés de tentations et de dangers de perdre Dieu ; priez surtout à l'heure de notre mort, lorsque nous serons sur le point de sortir de ce monde et d'être présentés au divin tribunal, afin que, sauvés par les mérites de Jésus-Christ et par Votre intercession, nous puissions venir un jour, sans courir le risque de Vous perdre encore, Vous saluer et Vous louer avec votre Fils, dans le Ciel, pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il. »Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô mon Dieu, je ne Vous demande que de l'amour » :
« Ô Dieu de mon âme, je Vous ai déshonoré par le passé en Vous méprisant, mais votre Fils Vous a honoré en sacrifiant Sa vie sur l'arbre de la Croix. Par l'honneur que Vous a rendu ce Fils bien-aimé, pardonnez-moi de Vous avoir déshonoré. Je me repens, ô souverain Bien, de Vous avoir offensé, et je Vous promets de n'aimer désormais que Vous seul. J'espère de votre Bonté que Vous m'accorderez mon salut ; tous les biens que je possède je les tiens de votre Faveur, ils Vous appartiennent, je le reconnais : Gratia Dei sum id quod sum. Si par le passé je Vous ai déshonoré, j'espère de Vous honorer pendant l'éternité en bénissant votre Miséricorde. J'éprouve un vif désir de Vous aimer ; ce désir c'est Vous qui me le donnez : je Vous en remercie, ô mon Amour. Continuez, continuez à me secourir comme Vous avez commencé ; j'espère désormais être Vous, et à Vous sans partage... Je ne Vous demande que de l'amour, ô mon Dieu, de l'amour, de l'amour ; et j'espère bien ne Vous demander jamais que de l'amour, et toujours de l'amour, jusqu'à ce que je meure dans votre Amour, que j'arrive au règne de l'amour, là où sans avoir besoin de le demander je serai embrasé d'amour, où je ne cesserai de Vous aimer de toutes mes forces pendant l'éternité. Ô Marie, ma Mère, vous qui avez tant aimé votre Dieu, et qui avez tant désiré de Le voir aimé, faites que je L'aime assez dans cette vie, pour que je L'aime encore davantage pendant l'éternité. Amen. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô mon Dieu, je Vous apporte tout, je Vous l'offre, recevez tout et gardez tout » :
« Ô mon Dieu ! Je ne veux pas que Vous m'ayez appelé en vain. Voici mon cœur, ma volonté, mon corps, mon âme, ma vie, ma mort : je Vous apporte tout. Je Vous l'offre par les mains très pures de Votre divine Mère et la mienne, par celles de saint Joseph, Votre père nourricier et mon protecteur : recevez tout ; gardez tout ; et ne me rendez moi-même à moi-même, que lorsque je serai dans le ciel, où je ne pourrai plus Vous perdre, mais où je me réjouirai éternellement de m'être donné tout à Vous. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô mon Dieu, je Vous apporte tout, je Vous l'offre, recevez tout et gardez tout » :
« Ô mon Dieu ! Je ne veux pas que Vous m'ayez appelé en vain. Voici mon cœur, ma volonté, mon corps, mon âme, ma vie, ma mort : je Vous apporte tout. Je Vous l'offre par les mains très pures de Votre divine Mère et la mienne, par celles de saint Joseph, Votre père nourricier et mon protecteur : recevez tout ; gardez tout ; et ne me rendez moi-même à moi-même, que lorsque je serai dans le ciel, où je ne pourrai plus Vous perdre, mais où je me réjouirai éternellement de m'être donné tout à Vous. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)
« Divin Enfant Jésus, ayez pitié de moi ! » :
« Divin Enfant Jésus, qui pour le salut du monde avez voulu naître dans une étable, et être couché dans une crèche, sur un peu de paille : ayez pitié de moi. Marie et Joseph, priez l'Enfant Jésus pour moi. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit : comme il était au commencement et maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)
« Ah ! Mon saint Ange gardien ! » :
« Saint Bernard, dans son douzième Sermon sur le Psaume 90, dit que nous devons honorer nos saints anges gardiens de trois manières : par le respect, par la dévotion et par la confiance ».1/ Nous devons les honorer par notre respect car ces esprits purs, ces princes du ciel sont toujours près de nous et ils sont témoins de toutes nos actions. Ainsi, par respect pour notre ange gardien, nous devons éviter tout acte qui blesserait ses regards. Sainte Françoise, dame romaine, voyait son ange à ses côtés sous une forme humaine ; chaque fois que quelqu'un se permettait en sa présence une action ou une parole inconvenante, il se couvrait le visage de ses mains.« Ah ! Mon saint Ange gardien ! Combien de fois ne vous ai-je pas contraint, par mes péchés, à vous couvrir la face ! Je vous en demande pardon et je vous prie d'intercéder pour moi auprès du Seigneur ; je suis résolu de ne plus déplaire à Dieu ni à vous par mes fautes. Ainsi soit-il. »2/ Nous devons, en second lieu, honorer nos saints anges par notre dévotion, à cause de la vénération qu'ils méritent et de l'amour qu'ils nous portent. Il n'est point de père, ni de frère, ni d'ami, dont l'affection puisse surpasser l'amour que les anges gardiens ont pour chacun de nous. Les hommes nous aiment souvent par intérêt, et c'est ce qui fait qu'ils nous oublient facilement lorsque nous sommes dans le malheur, et bien plus encore lorsque nous les offensons ; mais notre ange gardien nous aime uniquement par charité ; c'est pourquoi il nous assiste surtout dans nos tribulations, et il ne nous abandonne pas lors même qu'il nous arrive de tomber dans le péché : « Il ne te pardonnera point lorsque tu pécheras » (Exode 23, 21) ; il s'efforce alors de nous ouvrir les yeux et de nous ramener à Dieu par un prompt repentir.
« Ô mon bon Ange ! Combien je vous suis redevable pour les lumières que vous m'avez communiquées ! Que ne vous ai-je toujours obéi ! Ah ! Continuez de m'éclairer, reprenez-moi lorsque je manque, et ne m'abandonnez pas jusqu'au dernier instant de ma vie. Ainsi soit-il. »3/ Nous devons enfin avoir une grande confiance dans le secours de nos anges gardiens. Dieu n'a pas contenté son Amour pour nous en nous donnant son Fils Jésus pour notre Rédempteur, et Marie pour notre Avocate ; Il a voulu nous donner encore ses anges pour nous garder, et Il leur a commandé de nous assister durant toute notre vie : Il a commandé à Ses anges à ton sujet, de te garder dans toutes tes voies. (Psaume 90, 11)
« Ô Dieu d'infinie Miséricorde ! Quels moyens Vous reste-t-il donc encore à me donner pour me sauver ? Je Vous remercie de tant de bontés, Seigneur ! Et vous aussi, je vous remercie, ô mon Ange, prince du paradis, qui m'avez assisté durant tant d'années ! Moi, je vous ai oublié ; mais vous, vous n'avez pas cessé de penser à moi. J'ignore combien de chemin il me reste à faire pour entrer dans l'éternité. Ah ! Mon charitable gardien ! Guidez-moi dans la voie du ciel, et ne cessez de m'assister que vous ne me voyiez devenu votre compagnon pour toujours dans le royaume des élus. Ainsi soit-il. »Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)
« Ô Enfant divin, Tu T'es fait petit pour moi » :
« Tu descends des étoiles, ô Roi du ciel, et Tu arrives dans une grotte froide et glacée. Ô Enfant divin, je m'aperçois que Tu trembles : combien il T'en coûte de m'avoir aimé ! Toi, Créateur du monde, Tu manques de langes et de feu ; ô Enfant chéri ! Combien cette humilité m'inspire d'amour ! Tu quittes le Sein divin de ton Père pour venir souffrir sur ce fumier. Où l'Amour t'a-t-il conduit ? Mon Jésus, pour qui as-Tu tant souffert ? C'est pour moi. Tu dors, cher Enfant ; mais ton Cœur ne dort pas ; non Il veille à toute heure. À quoi penses-Tu donc, mon beau petit Agneau ? Je pense, dis-Tu, à mourir pour toi ! Ainsi soit-il. »Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)
« Ô Mère de miséricorde, obtenez-moi de votre Jésus la force de Vous être fidèle jusqu'à la mort » :
« Ô Bien-Aimée de Dieu, Marie Enfant très aimable, je voudrais pouvoir Vous offrir aujourd'hui les premières années de ma vie, pour me consacrer à votre Service, ma sainte et douce Dame, comme Vous vous êtes présentée au Temple et consacrée à la gloire et à l'honneur de votre Dieu !... Mais le temps est écoulé, ayant passé tant d'années à servir le monde et mes caprices, presque oublieux de Vous et de Dieu. Malheur à ce temps où je ne Vous aimais pas ! Mais mieux vaut tard que jamais. Voici ô Marie, qu'aujourd'hui je me présente à Vous et m'offre entièrement à votre Service, pour le petit ou le grand nombre de jours qu'il me reste à vivre sur cette terre ; comme Vous, je renonce à toutes les créatures et me voue totalement à l'Amour de mon Créateur. Je Vous consacre donc, ô Reine, mon intelligence, afin qu'elle puisse toujours penser à l'amour que Vous méritez ; ma langue, pour qu'elle Vous loue ; mon amour, pour qu'il Vous aime. Acceptez, ô très sainte Vierge, l'offrande que Vous présente ce misérable pécheur ; acceptez-la, je Vous en prie, par cette consolation qu'a ressentie votre Cœur quand Vous vous donniez à Dieu dans le Temple. Je veux redoubler mes hommages et mon amour pour récupérer le temps perdu pour votre Service. Ô Mère de miséricorde, aidez ma faiblesse par votre Intercession puissante et obtenez-moi de votre Jésus la force de Vous être fidèle jusqu'à la mort. Faites qu'après Vous avoir servi toujours en cette vie, je puisse aller Vous louer éternellement au Paradis. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

* Prière de Saint Alphonse de Liguori .

« Ô Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres » :

« Ô Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint ! Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon cœur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités. Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! Je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. Ainsi soit-il. »


Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Mon Jésus, je crois à Votre présence dans le Très Saint Sacrement » :

« Mon Jésus, je crois à Votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je Vous aime plus que toute chose et je désire que Vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant Vous recevoir sacramentellement dans mon cœur : venez-y au moins spirituellement. Je Vous embrasse comme si Vous étiez déjà venu, et je m'unis à Vous tout entier. Ne permettez pas que j'aie jamais le malheur de me séparer de Vous. Ainsi soit-il. »

Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« les Époux et les Parents » :
« Mon Sauveur Jésus, qui nous avez unis d'une manière indissoluble par un grand Sacrement, maintenez parmi nous l'esprit d'union et de concorde pour nous aimer mutuellement comme vous aimez votre Église ; donnez-nous l'esprit de patience et de douceur, pour supporter paisiblement nos défauts ; armez-nous de l'esprit de prudence et de sainteté, afin que nous demeurions toujours dans les bornes de nos devoirs, et que nous ne fassions rien qui offense vos regards, rien qui soit opposé au profond respect dû à votre Sacrement. Envoyez-nous l'esprit de sage sollicitude et de prévoyance, pour subvenir, selon les règles de la justice et de la charité, aux besoins de notre famille. Préservez-nous de l'esprit du monde et de l'amour de nos vanités, afin que nous ne cherchions qu'à vous plaire, à vous, notre Dieu, notre amour, le vrai lien de nos coeurs. Inspirez-nous surtout ce véritable esprit de foi qui fasse de notre demeure une école de piété et un sanctuaire de toutes les Vertus. Loin de nous, ô mon Dieu, loin de nous le malheur d'être, par notre tolérance ou notre vie peu édifiante, une cause de ruine pour nos enfants. Loin de notre maison, loin, bien loin d'elle tout ce qui serait une pierre de scandale, une occasion de péché. Ô Marie, je recommande à votre coeur maternel mes pauvres enfants : soyez leur mère, formez leur coeur à la vertu. Tendre Mère, qu'ils soient pieux, charitables, toujours chrétiens ; que leur vie, pleine de bonnes oeuvres, soit couronnée par une sainte mort. Puissions-nous, ô Marie, nous retrouver tous ensemble dans le ciel, pour contempler votre gloire, pour célébrer vos bienfaits et votre amour et vous bénir éternellement avec votre cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Prière d'un Agonisant »

Seigneur, parce que c'est vous, Vérité infaillible, que l'avez révélé à la sainte Église, je crois le mystère de la très sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, trois personnes en un seul Dieu, qui, dans l'éternité, récompense les justes en paradis, et punit les pécheurs en enfer. Je crois que Dieu le Fils, la seconde personne, s'est fait homme et qu'il est mort pour sauver les hommes. Je crois également tous les autres articles que croit la sainte Église. Je vous remercie de m'avoir fait chrétien, et je proteste que je veux vivre et mourir dans cette sainte foi.

Mon Dieu et mon espérance, appuyé sur vos promesses, j'espère obtenir de votre miséricorde, non par mes propres mérites mais par les mérites de Jésus-Christ mon Sauveur, le pardon de mes péchés, la persévérance dans votre grâce, et, après cette misérable vie, la gloire du paradis. Et si, à la mort, le démon me tentait de désespoir à la vue de mes péchés, je proteste que je veux toujours espérer en vous, mon doux Seigneur, et que je veux mourir en m'abandonnant entre les bras de votre amoureuse bonté.
O Dieu digne d'un amour infini, je vous aime de tout mon coeur, je vous aime plus que moi-même, et je proteste que je veux mourir en faisant un acte d'amour, pour continuer à vous aimer éternellement dans le paradis que je ne vous demande et ne désire qu'à cette fin. Et si par le passé, au lieu de vous aimer, j'ai méprisé votre bonté infinie, Seigneur, je m'en repens de tout mon coeur, et je proteste que je veux mourir en déplorant et détestant toujours les offenses que je vous ai faites. Je suis résolu, pour l'avenir, de plutôt mourir que de jamais plus pécher; et pour l'amour de vous, je pardonne à tous ceux qui m'ont offensé.
J'accepte, ô mon Dieu, ma mort avec toutes les peines qui doivent l'accompagner; je les unis aux douleurs et à la mort de Jésus-Christ, et je vous les offre, pour honorer votre souverain domaine, et pour expier mes péchés. Daignez, Seigneur, agréer ce sacrifice que je vous fais de ma vie, en considération de ce grand sacrifice que votre divin Fils vous a fait de lui-même sur l'autel de la croix. Dès maintenant, pour l'instant de ma mort, je me résigne entièrement à votre divine volonté, et je proteste que je veux mourir en disant : Seigneur, que toujours votre volonté soit faite !
Très sainte Vierge, mon Avocate et ma Mère, Marie, vous êtes et serez après Dieu, mon espérance et ma consolation à l'heure de ma mort; c'est à vous que je recours dès maintenant, et je vous prie de m'assister dans ce passage à l'éternité. Ma bien-aimée Reine, ne m'abandonnez pas à mon dernier moment : venez prendre mon âme pour la présenter à votre divine Fils; dès à présent, je vous attends; j'espère mourir sous votre manteau, en embrassant vos pieds.
Mon grand Protecteur saint Joseph, saint Michel Archange, mon saint Ange gardien, mes saints Patrons, venez tous à mon secours dans ma dernière lutte contre l'enfer.
Et vous, ô mon Amour crucifié, mon doux Jésus, vous qui, pour me procurer une bonne mort, avez voulu choisir pour vous-même une mort si cruelle, souvenez-vous, alors, que je suis une de ces brebis que vous avez rachetées au prix de votre sang. Vous qui, lorsque tous les hommes de la terre m'auront abandonné, et qu'aucun ne pourra plus m'aider, pourrez seul me consoler et me sauver, rendez-moi digne de vous recevoir en viatique. Ne permettez pas que je vous perde pour toujours, et que je sois à jamais relégué loin de vous en enfer. O mon bien-aimé Sauveur, daignez me recevoir alors dans vos saintes plaies. Dès à présent je vous embrasse, et je veux exhaler mon âme avec mon dernier soupir dans l'amoureuse plaie de votre côté, en disant maintenant pour alors : Jésus ! Marie ! Joseph !

Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Prière pour les Défunts »
Ô très doux Jésus, par ta sueur de sang au jardin des Oliviers, aie pitié des âmes de nos défunts.
Ô très doux Jésus, par la souffrance de ton couronnement d'épines, aie pitié des âmes de nos défunts.''
Ô très doux Jésus, par les douleurs que tu as endurées en portant la Croix, aie pitié des âmes de nos défunts.''
Ô très doux Jésus, par ton agonie sur la croix, aie pitié des âmes de nos défunts.''
Ô très doux Jésus, par ta souffrance en mourant incompris, rejeté de tous et solitaire, aie pitié des âmes de nos défunts.''
Prions : Ô Dieu, qui aimez à pardonner aux hommes et à les sauver, nous supplions votre miséricorde, par l'intercession de la Bienheureuse Marie toujours vierge, et de tous les saints. Que tous ceux qui sont sortis de ce monde, en particulier nos parents et nos bienfaiteurs, soient admis à la participation de la béatitude éternelle. Nous vous le demandons par Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Prière pour obtenir les 7 Dons du Saint-Esprit »
« Esprit Saint, divin Consolateur, je vous adore comme mon Dieu véritable, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je Vous bénis et je m'unis aux bénédictions que Vous recevez des Anges et des Saints. Je Vous donne mon cœur, et je Vous offre de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que Vous avez répandus et que Vous ne cessez de répandre dans le monde. Auteur de tous les dons surnaturels, Qui avez comblé d'immenses faveurs l'âme de la Bienheureuse Marie, Mère de Dieu, Je Vous prie de me visiter par votre grâce et par votre amour, et de m'accorder :
Le Don de votre Crainte, afin qu'il me serve de frein pour ne jamais retomber dans mes fautes passées, dont je Vous demande mille fois pardon ;
Le Don de Piété, afin que je puisse à l'avenir vous servir avec plus de ferveur, suivre avec plus de promptitude Vos saintes inspirations, observer plus exactement Vos divins préceptes ;
Le Don de Science, afin que je puisse bien connaître les choses de Dieu, et, éclairé par vos saintes instructions, marcher, sans jamais dévier dans la voie du salut éternel ;
Le Don de Force, afin que je puisse surmonter courageusement toutes les attaques du démon et tous les dangers du monde qui s'opposent au salut de mon âme ;
Le Don de Conseil, afin que je puisse bien choisir tout ce qui est le plus convenable à mon avancement spirituel, et découvrir tous les pièges et les ruses de l'esprit tentateur ;
Le Don d'Intelligence, afin que je puisse bien entendre les divins mystères, et, par la contemplation des choses célestes, détacher mes pensées et mes affections de toutes les vanités de ce misérable monde ;
Le Don de Sagesse, afin que je puisse bien diriger toutes mes actions, en les rapportant à Dieu comme à ma fin dernière, afin qu'après L'avoir aimé et servi, comme je le dois, en cette vie, j'aie le bonheur d'aller le posséder éternellement en l'autre. »
Amen.Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô Marie, ayez pitié de moi »
« Ô sainte et céleste enfant, Vous qui êtes la Mère destinée à mon Rédempteur, et la grande médiatrice des misérables pécheurs, ayez pitié de moi. Voici encore à vos pieds un ingrat, qui recourt à vous et implore votre compassion. Il est vrai que mes ingratitudes envers Dieu et envers vous mériteraient que je fusse abandonné et de Dieu et de vous ; mais j'entends dire et je crois, sachant combien votre miséricorde est grande, que vous ne refusez pas de secourir celui qui se recommande à vous avec confiance. Ainsi, ô créature la plus sublime de l'univers, puisqu'il n'y a que Dieu au-dessus de Vous, et que les plus grands du Ciel vous sont bien inférieurs, ô Sainte des saints, ô Marie, abîme de grâce et pleine de grâce, secourez un malheureux qui l'a perdue par sa faute. Je sais que vous êtes si chère à Dieu, qu'il ne vous refuse rien. Je sais aussi que c'est une jouissance pour vous que d'employer votre grandeur à soulager les misérables pécheurs. Faites voir combien est grand le crédit que vous possédez auprès de Dieu, en m'obtenant une lumière et une flamme si efficaces que de pécheur elles me changent en saint, et que, me détachant de toute affection terrestre, elles m'embrasent du divin amour. Faites-le ma Souveraine, car vous pouvez le faire. Faites-le pour l'amour de ce Dieu qui vous a faite si grande, si puissante et si miséricordieuse. Je l'espère. Amen. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô très pure Colombe toute blanche »

« Ô mon immaculée maîtresse, je me réjouis avec vous de vous voir enrichie d'une si grande pureté. Je remercie, et je me propose de remercier toujours notre commun Créateur de vous avoir préservée de toute tache de péché, comme j'en ai la conviction ; et pour défendre le grand, le singulier privilège de votre Immaculée Conception, je suis prêt et je m'engage à donner au besoin ma vie. Je voudrais que tout le monde vous appréciât et vous reconnût pour cette belle Aurore, toujours ornée de la divine lumière, pour cette arche choisie du salut, délivrée du commun naufrage du péché ; pour cette colombe parfaite et immaculée, suivant les expressions de votre divin Epoux ; pour ce jardin fermé, qui fut les délices de Dieu ; pour cette fontaine scellée, où le démon ne pénétra jamais pour la troubler ; pour ce lis, enfin, éclatant de blancheur, qui, vous élevant parmi les épines des enfants d'Adam, lesquels naissent tous souillés de péchés et ennemis de Dieu, êtes née pure, sans tache, et aimée de votre Créateur. Permettez-moi de vous louer encore comme Dieu lui-même vous a louée. Ô très pure colombe toute blanche, toujours amie de Dieu. Ô très douce, très aimable, immaculée Marie, vous qui êtes si belle aux yeux de votre Seigneur, ne dédaignez pas de fixer vos regards miséricordieux sur les plaies qui souillent mon âme. Regardez-moi, prenez pitié de moi, guérissez-moi. Aimant des cœurs, attirez à vous mon cœur misérable, vous qui, dès le premier moment de votre vie, avez paru belle et pure devant Dieu ; ayez compassion de moi, qui non seulement suis né dans le péché, mais qui ai, depuis mon baptême, souillé mon âme de nouvelles fautes. Ce Dieu, qui vous a choisie pour sa Fille, pour sa Mère, pour son Épouse ; qui vous a en conséquence préservée de toute tache et préférée dans son amour à toutes les créatures, quelle grâce pourrait-il vous refuser ? Vierge immaculée, sauvez-moi, vous dirai-je avec saint Philippe de Néri. Faites que je me souvienne toujours de vous, et vous, ne m'oubliez pas. Il me semble que dix siècles me séparent de l'heureux moment où j'irai contempler votre beauté en Paradis, pour vous louer et vous aimer davantage, ma Mère, ma Reine, ma bien-aimée, très belle, très douce, très pure et immaculée Marie. Amen. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Prière d'une Âme appelée à la Vie religieuse »

« Seigneur, vous avez usé envers moi d'un tel excès de bonté que vous m'avez choisi parmi un si grand nombre d'autres pour vous servir dans votre maison, au milieu de vos plus intimes serviteurs. Je comprends combien j'en suis indigne. Me voilà : Je veux correspondre à tant d'amour, je veux vous obéir. Puisque vous avez été si libéral pour moi que de m'appeler quand je ne vous cherchais pas, quand j'étais si ingrat, ne permettez pas que j'aie envers vous maintenant cette autre ingratitude extrême de vous abandonner, vous qui, pour l'amour de moi, avez donné votre sang et votre vie, et cela pour me rejoindre à un monde où par le passé j'ai perdu si souvent votre grâce et compromis mon salut. Puisque vous m'avez appelé, donnez-moi la force de vous obéir. J'en ai déjà fait la promesse, je la renouvelle aujourd'hui: mais, sans la grâce de la persévérance, je ne pourrais vous rester fidèle. C'est cette grâce que j'implore de vous et c'est par vos mérites que j'y prétends et que je l'espère. Donnez-moi le courage de vaincre les passions de la chair par lesquelles le démon compte me rendre infidèle. Je vous aime, mon Jésus, je me consacre tout à vous. Je vous appartiens déjà et je veux vous appartenir toujours. Marie, ma Mère et mon espoir, vous êtes la mère de la persévérance; cette grâce ne s'obtient que par vous, obtenez-la moi; je me confie en vous. Ainsi soit-il. »

Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Ô Mère des miséricordes »
« Vierge très sainte et immaculée, ma Mère, ô Marie, à vous qui êtes la Mère de mon Seigneur, le refuge des pécheurs, j'ai recours à vous aujourd'hui, moi, le plus misérable de tous. Je vous vénère, ô grande Reine, et je vous remercie de toutes les grâces que vous m'avez faites jusqu'ici, spécialement de m'avoir délivré de l'enfer, que j'ai si souvent mérité. Je vous aime, ô ma Souveraine très aimable, et pour votre amour, je m'engage à vous servir toujours, et à faire tous mes efforts pour que vous soyez aussi aimée par les autres. Je place en vous toutes mes espérances, tout mon salut. Agréez moi pour votre serviteur, et recevez-moi sous votre protection, ô Mère des miséricordes. Et puisque vous êtes si puissante auprès de Dieu, délivrez-moi de toutes les tentations ou obtenez-moi la force de les vaincre jusqu'à la mort. Ô ma Mère, par l'amour que vous portez à Dieu, je vous prie de m'assister toujours, mais surtout au dernier moment de ma vie. Ne m'abandonnez point que vous ne me voyez en sûreté au ciel, occupé à vous bénir et à chanter vos miséricordes pendant toute l'éternité. Ainsi je l'espère. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Marie, ô mon espérance, tu es ma paix ! » :
« Marie, ô mon espérance, tu es ma paix ! Quand je t'appelle, je pense à toi, ô Marie, j'éprouve tant de joie que mon cœur en est ravi ! Si jamais un chagrin vient troubler mon esprit, il fuit dès que je prononce ton nom. Sur la mer du monde, tu es l'étoile bienheureuse qui conduit mon esquif. Sous ta garde, je peux vivre et mourir ! Oui, tu es ma mère, car tu es la mère de mon Dieu ; que pourrais-je craindre, ô Marie, si tu m'aimes ? Reine puissante sur le cœur de Dieu, si tu veux nous sauver, dis seulement que nous sommes tes fils, et Dieu aura pitié de nous. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Mon Jésus, je crois à Votre présence dans le Très Saint Sacrement »
« Mon Jésus, je crois à Votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je Vous aime plus que toute chose et je désire que Vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant Vous recevoir sacramentellement dans mon cœur : venez-y au moins spirituellement. Je Vous embrasse comme si Vous étiez déjà venu, et je m'unis à Vous tout entier. Ne permettez pas que j'aie jamais le malheur de me séparer de Vous. Ainsi soit-il. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

« Je Te donne, Seigneur, mon amour tout entier »

« Ô Dieu de tout Amour, ô Seigneur des Cieux d'en haut, Tes traits sont si doux, si gracieux à regarder, qu'un seul regard serait une béatitude ineffable. Tu es béni, dans les trois personnes en Un, et pourtant toujours indivis ; Tu es le Seul, l'Unique qui peut combler mon cœur de son Amour. Le ciel et la terre ont été façonnés par ta Parole, comme Tu es grand, comme Tu es grand, Seigneur de Sainteté ! Ô Beauté suprême, et Splendeur infinie ! Ô Source intarissable et Océan de délice ! Ô Vie qui me fait vivre, ma véritable Vie d'en haut ; je Te donne, Seigneur, mon amour tout entier. Ainsi soit-il. »

Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

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