Pour mes frères les morts, faites l'aumône de votre prière, de vos bonnes œuvres, de votre souffrance et de votre sacrifice

25/10/2021

« Pour mes frères les morts, faites l'aumône de votre prière, de vos bonnes œuvres, de votre souffrance et de votre sacrifice » :

« Date elecmosynam ; pour mes frères les morts, faites l'aumône de votre prière ; priez, oh ! Priez souvent pour nos frères les trépassés ; priez le matin ; priez le soir ; priez le jour ; priez encore la nuit. Qui donc ne peut la faire cette aumône de la prière qui rachète la douleur ? Qui ne peut trouver dans son cœur un cri de supplication pour ces incomparables misères ? Qui parmi vous, pleurant la mort des siens, ne peut pousser du côté de Dieu le soupir de son cœur ? Ne fissiez-vous que transformer en prière le gémissement que la nature vous arrache, ah ! Que cette prière se verse dans vos larmes, et que vos soupirs montent au Ciel pour le bonheur de ceux que vous pleurez ! »

« Date elecmosynam ; pour mes frères les morts, faites l'aumône de vos bonnes œuvres. Pour eux soignez les pauvres malades ; pour eux veillez au chevet des agonisants ; pour eux visitez les prisonniers ; pour eux protégez les orphelins ; pour eux consolez les veuves ; pour eux essuyez les larmes de tous ceux qui pleurent ; et qu'ainsi votre charité, en diminuant les souffrances de ce monde, qui est un purgatoire aussi, adoucisse et abrège pour nos frères morts le Purgatoire de l'autre Vie ! »

« Date elecmosynam ; pour mes frères les morts, faites l'aumône de votre souffrance. La souffrance, c'est la grande satisfaction que Dieu demande à leur amour débiteur de sa Justice : donc, souffrez pour eux, afin qu'ils souffrent moins. Souffrir est inévitable ; c'est la loi de la vie ; quoi que vous fassiez pour la fuir, la souffrance bon gré mal gré un jour vous atteindra ; et alors ce qu'il y aura de plus douloureux pour vous ce sera la pensée de souffrir inutilement. Si vous le voulez, votre souffrance sera féconde ; elle sera libératrice ; n'eussiez-vous d'autre ressource, offrez du moins pour ceux que vous pleurez la douleur de les avoir perdus, et consolez-vous de leur perte par la pensée que vos souffrances abrègent leurs souffrances ! »

« Date elecmosynam ; ah ! Pour mes frères les morts, c'est un frère qui vous en supplie, faites, faites surtout l'aumône du sacrifice : oui, pour diminuer leurs peines offrez le sacrifice ; non-seulement le Sacrifice de Jésus-Christ, mais le vôtre qui prendra du Sien un mérite réparateur ; sacrifice d'un plaisir, sacrifice d'une affection dangereuse, sacrifice d'une lecture mauvaise, sacrifice d'une habitude coupable, sacrifice d'un objet de luxe et de pure vanité. Choisissez la meilleure victime ; cherchez-la surtout au fond de votre cœur, et mettez-la sur cet autel tout près de l'Agneau immolé pour le salut de tous : pour ceux que vous aimez le plus, sacrifiez ce que vous avez de plus cher ; sacrifiez-vous vous-même, et que le prix du sacrifice personnel devienne le rachat de la souffrance fraternelle ! »

Ainsi soit-il !

R. P. Célestin-Joseph Félix (1810-1891) - « Les Morts souffrants et délaissés », pages 68-70, C. Dillet, 1860

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