« Ô mon Dieu, je ne désire rien d’autre que de m'envoler vers Vous et Marie dans la Patrie céleste » :

« Ô mon Dieu, je ne désire rien d'autre que de m'envoler vers Vous et Marie dans la Patrie céleste » :

« Dieu m'est témoin que si quelquefois il m'arrive, par un effet de la Grâce du ciel, que dégagé et à couvert des choses extérieures, je puisse tout entier m'occuper des grandeurs de Marie, ne fût-ce que durant l'espace d'une heure, je suis pénétré d'une si douce joie, je nage dans de si grandes délices, que, foulant aux pieds toutes les vanités de ce monde, je ne désirerais rien avec plus d'ardeur, s'il m'était permis, que de m'envoler aussitôt vers Dieu dans ce doux Transport, avant que le soin des choses temporelles ne vînt encore m'arracher aux sentiments de ma joie, et changer mes doux sons en soupirs, et mes chants en lamentations et en pleurs. Comprenez quelle doit être la joie, la gloire de voir Marie dans la Patrie céleste, de La contempler dans l'éclat de Sa grandeur, environnée des chœurs des anges, placée sur le trône dû à sa Dignité ! Quelle joie dans le ciel, puisque même dans cette vallée de larmes et ce séjour de misère, le seul souvenir de son Nom fait goûter de si douces joies et de si pures délices ! Ainsi soit-il. »

Saint Bernardin de Sienne (1380-1444)