Mon Dieu, que Vous êtes bon !
Mon Dieu, que Vous êtes bon ! »
« Que Vous êtes bon, mon Dieu, et comme Vous vous appliquez à relever les pécheurs, à crier « Espérance » aux coupables. Comme Vous vous montrez dès les premières lignes de l'Évangile, le Bon Pasteur, le Père de l'enfant prodigue, le divin Médecin venu pour les malades. Il semble que Vous preniez à tâche dès les premières lignes de l'Évangile de nous répéter : « Je ne veux pas la mort du pécheur mais qu'il se repente et qu'il vive ». Ô Dieu, Père des miséricordes, Vous voulez nous dire qu'il y a espérance et grâce même pour les coupables, même pour les plus déchus, les plus souillés. Ceux qui aux yeux des hommes sont irrémédiablement avilis et tombés sont encore nobles et beaux à Vos yeux. Qu'ils se repentent, qu'ils disent comme David : « J'ai péché ». Vous ouvrez si largement pour ces âmes, que le monde croyait si perdues et que Vous avez si pleinement retrouvées, relevées, purifiées, embellies, Vous leur ouvrez si largement le trésor de Vos faveurs qu'aucune grâce ne leur est refusée, qu'aucune grandeur ne leur est inaccessible. Quelque bas que nous tombions, ne désespérons jamais. La bonté de Dieu est au-dessus de tout mal possible. « Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, je vous rendrais plus blanc que la neige ». Il n'est pas un moment dans notre vie où nous ne puissions commencer une existence nouvelle, séparée comme par un mur de nos infidélités passées. Amen. »
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)