La vie et les prières de Sainte Mechtilde ou Mathilde de Hackeborn (1241-1298).
Ste Mechtilde (ou Mathilde) de Hackeborn (ou de Helfta), Moniale et Mystique allemande (1241-1298). Fête le 19 Novembre.
Mardi 19 Novembre 2019 : Fête de Ste Mechtilde (ou Mathilde) de Hackeborn (ou de Helfta), Moniale et Mystique allemande (1241-1298).
N'oublions pas le Notre Père de Sainte Mechtilde (voir en bas de page). A chaque fois que Sainte Mechtilde récitait cette Prière, elle voyait des légions d'âmes du Purgatoire monter au Ciel !
Parmi ses élèves, une Moniale particulièrement douée se signalera : Ste Gertrude la Grande (fêtée le 16 Novembre).
Sainte Mechtilde de Helfta
Moniale en Allemagne (+ v. 1298)
Apparentée aux Hohenstauffen, elle appartenait à une famille puissante. Sa sœur aînée était Abbesse du Monastère des Cisterciennes de Rodersdorf qui, plus tard, sera transférée à Helfta. C'est donc tout naturellement que la petite Mechtilde, lorsqu'elle eut 7 ans, fut confiée à sa sœur pour son éducation.
Elle ne quittera plus le Monastère. Bien plus tard, on lui remit la charge de la formation des jeunes élèves: l'alumnat.
Elle dirigeait le chant monastique et sainte Gertrude fut parmi ses élèves. C'est à elle qu'elle dévoilera une partie de son extraordinaire Vie spirituelle dans "Le Livre de la Grâce spéciale", Vie spirituelle qui s'enracine dans la liturgie et la pratique de la "Lectio Divina", insistant plus sur la figure du Christ glorieux que sur la figure du Serviteur souffrant.
Elle recevra des visions du Sacré-Cœur, non point comme un Amour méconnu, mais comme un Amour victorieux. Une sainte de la sérénité et de l'optimisme.
Sainte Mathilde de Hackeborn (1241/2-1298), grande figure du Monastère allemand de Helfta, a été le sujet de la Catéchèse du Saint-Père le 29 Septembre 2010:
Mathilde, fille des barons de Hackeborn, entra très jeune au monastère de Helfta où sa sœur, Sainte Gertrude fut Abbesse pendant quarante ans.
Gertrude donna "une empreinte particulière à la spiritualité du Monastère le portant à un épanouissement extraordinaire comme centre de Mystique et de culture, école de formation scientifique et théologique".
Les Religieuses de Helfta bénéficiaient d'une instruction de haut niveau intellectuel leur permettant de cultiver une Spiritualité fondée sur les Saintes Écritures, la Liturgie, la Tradition patristique et sur la règle et la Spiritualité Cisterciennes".
C'est le livre écrit par sa sœur et intitulé "Le livre des grâces", qui nous permet principalement de connaître la vie de Mathilde et la décrit comme dotée de grandes qualités naturelles et spirituelles telles que "sa science, son intelligence, sa connaissance des lettres humaines et sa voix d'une douceur merveilleuse".
Mathilde bien que très jeune devint directrice de l'école du Monastère de Helfta puis directrice du chœur et maîtresse des novices.
La Sainte possédait également "le Don Divin de la Contemplation Mystique" et était "une maîtresse de fidèle doctrine et grande Humilité, conseillère, consolatrice et guide dans le discernement".
C'est pourquoi "de nombreuses personnes, non seulement du Monastère mais aussi venant de l'extérieur...attestaient qu'elle les avait libérées de leur peine et qu'elles n'avaient jamais éprouvé autant de consolation qu'auprès d'elle", observa le Saint-Père.
"Dans sa longue vie passée au Monastère, Mathilde a été affligée de souffrances intenses et continues auxquelles elle choisit d'ajouter de dures Pénitences pour la conversion des pécheurs. Elle participa ainsi à la Passion du Seigneur jusqu'à la fin de sa vie".
"La Prière et la Contemplation furent au centre de son existence -a ajouté le Pape-. Ses révélations, ses enseignements, son service envers le prochain, son chemin dans la Foi et l'Amour trouvent ici leur origine...
Dans la Prière Liturgique, Mathilde donne une importance particulière aux heures Canoniques, à la Célébration de la Messe et surtout à la Communion....
Ses visions, ses enseignements et les évènements de son existence sont décrits avec des expressions du langage Liturgique et Biblique. On mesure ainsi sa profonde connaissance des Saintes Écritures qui étaient son pain quotidien".
La Sainte "en se laissant guider par les Saintes Écritures et nourrir du Pain Eucharistique, parcourut un chemin d'intime Communion avec Le Seigneur, toujours fidèle à l'Église.
Voilà pour nous aussi -a conclu le Saint-Père- une belle invitation à intensifier notre amitié avec Le Seigneur, surtout à travers la Prière quotidienne et une participation attentive, fidèle et active à la Messe.
La Liturgie est une grande école de Spiritualité". (source: VIS 20100929 460)
Au monastère d'Helfta en Saxe, vers 1298, Sainte Mechtilde, vierge, qui fut une femme d'une doctrine et d'une Humilité excellentes, jointes au Don de Contemplation Mystique.
Martyrologe romain.
Je considère, par delà ses plaies, le Cœur blessé et rompu par son excès d'Amour.
Sainte Mechtilde.
Sainte Mathilde de Hackeborn
Moniale et Mystique allemande
Mathilde ou Mechtilde naquit en 1241, au château de Helfta, dans une famille noble et puissante.
Sa sœur aînée étant Abbesse au Monastère des Cisterciennes de Rodersdorf, la petite fille lui fut confiée, dès l'âge de sept ans, pour son éducation.
Très vite Mathilde se distingua par son Humilité, sa ferveur, son amabilité et l'intensité de sa Foi.
Devenue Religieuse, elle se verra confier la charge de chantre et de maîtresse des novices. Surnommée « le rossignol de Dieu », les Sœurs se réunissaient autour d'elle pour entendre la Parole de Dieu, comme autour d'un prédicateur.
De nombreuses personnes extérieures au monastère sollicitaient son aide et ses sages conseils.
Parmi ses élèves, une Moniale particulièrement douée se signalera : Ste Gertrude la Grande (fêtée le 16 Novembre).
La Vie spirituelle de Mathilde, d'une richesse rare, s'enracinera dans la Lectio Divina et la Contemplation du Christ Glorieux.
Elle bénéficiera de nombreuses visions du Sacré-Cœur de Jésus comme Amour victorieux et exercera une profonde influence sur la Spiritualité Catholique.
Dans l'une de ses visions, Mathilde entendit Le Seigneur Jésus lui dire : « Vois combien Mon Amour est grand : si tu veux bien le connaître, tu ne le trouveras nulle part ailleurs mieux exprimé que dans l'Évangile.
Personne n'a jamais entendu exprimer des sentiments plus forts et plus tendres que ceux-ci : Comme le Père M'a aimé, Moi aussi Je vous ai aimés
Personne n'a jamais entendu exprimer des sentiments plus forts et plus tendres que ceux-ci : Comme le Père M'a aimé, Moi aussi Je vous ai aimés ». (Saint Jean 15, 9). (Liber specialis gratiae VI, 1).
C'est à l'âge de 58 ans que Mathilde, dans le Monastère d'Helfta, s'endormit dans la Paix du Seigneur, le 18 Novembre 1299.
Sainte Mathilde de Hackeborn
Chers frères et sœurs,
Je voudrais vous parler aujourd'hui de sainte Mathilde de Hackeborn, l'une des grandes figures du Monastère de Helfta, ayant vécu au XIIIe siècle.
Sa consœur, Sainte Gertrude la Grande, dans le livre de l'œuvre Liber specialis gratiae (le livre de la grâce spéciale), dans lequel sont relatées les grâces spéciales que Dieu a données à Sainte Mathilde, affirme:
«Ce que nous avons écrit est bien peu au regard de ce que nous avons omis.
Nous publions ces choses uniquement pour la Gloire de Dieu et au bénéfice de notre prochain, car il nous semblerait injuste de garder le silence sur les si nombreuses grâces que Mathilde reçut de Dieu, moins pour elle-même, à notre avis, que pour nous et pour ceux qui viendront après nous» (Mathilde de Hackeborn, Liber specialis gratiae, VI, 1).
Cette œuvre a été rédigée par Sainte Gertrude et par une autre consœur de Helfta et possède une histoire singulière.
A l'âge de cinquante ans, Mathilde traversait une grave crise spirituelle unie à des souffrances physiques.
C'est dans cette situation qu'elle confia à deux consœurs amies les grâces spéciales à travers lesquelles Dieu l'avait guidée depuis son enfance, mais elle ne savait pas que celles-ci notaient tout.
Lorsqu'elle l'apprit, elle en fut profondément angoissée et troublée. Toutefois, le Seigneur la rassura en lui faisant comprendre que ce qui était écrit l'était pour la Gloire de Dieu et le bénéfice de son prochain (cf. ibid., II, 25, v. 20).
Ainsi, cette œuvre est la source principale à laquelle nous pouvons puiser les informations sur la vie et la spiritualité de notre sainte.
A travers elle, nous sommes introduits dans la famille du baron de Hackeborn, l'une des plus nobles, riches et puissantes de Thuringe, apparentée à l'empereur Frédéric II, et nous entrons dans le monastère de Helfta à l'époque la plus glorieuse de son histoire.
Le baron avait déjà donné au Monastère une fille, Gertrude de Hackeborn (1231/1232-1291/1292), dotée d'une forte personnalité, abbesse pendant quarante ans, capable de conférer une empreinte particulière à la spiritualité du monastère, le conduisant à une floraison extraordinaire comme centre de mystique et de culture, école de formation scientifique et théologique.
Gertrude offrit aux Moniales une instruction intellectuelle de haut niveau, qui leur permettait de cultiver une spiritualité fondée sur l'Écriture Sainte, sur la Liturgie sur la Tradition patristique, sur la Règle et la Spiritualité Cistercienne, avec une prédilection particulière pour Saint Bernard de Clairvaux et Guillaume de Saint-Thierry.
Elle fut une véritable maîtresse, exemplaire en tout, dans la radicalité évangélique et dans le zèle apostolique.
Dès son enfance, Mathilde accueillit et goûta le climat spirituel et culturel créé par sa sœur, en apportant ensuite sa marque personnelle.
Mathilde naquit en 1241 ou 1242 dans le château de Helfta; elle était la troisième fille du baron.
A l'âge de sept ans, avec sa mère, elle rendit visite à sa sœur Gertrude dans le Monastère de Rodersdorf. Elle fut si fascinée par ce milieu qu'elle désira ardemment en faire partie. Elle y entra comme écolière, et en 1258, devint Religieuse dans le Couvent, se transférant entre temps à Helfta, dans le domaine des Hackeborn.
Elle se distinguait par son Humilité, sa ferveur, son amabilité, la transparence et l'innocence de sa vie, la familiarité et l'intensité avec lesquelles elle vivait la relation avec Dieu, la Vierge et les saints.
Dotée de qualités naturelles et spirituelles élevées, comme «la science, l'intelligence, la connaissance des lettres humaines, la voix d'une merveilleuse douceur: tout la rendait apte à être pour le monastère un véritable trésor sous tous les aspects» (ibid., préambule).
Aussi, «le rossignol de Dieu» - comme elle était appelée - encore très jeune, devint directrice de l'école du Monastère, directrice du chœur, et maître des novices, fonctions qu'elle accomplit avec talent et un zèle inlassable, non seulement au bénéfice des Moniales, mais de quiconque désirait puiser à sa sagesse et sa Bonté.
Illuminée par le Don Divin de la Contemplation Mystique, Mathilde composa de nombreuses Prières. C'est une maîtresse de doctrine fidèle et de grande Humilité, conseillère, consolatrice, guide dans le discernement: «Elle distribuait - lit-on - la doctrine avec une abondance telle que l'on n'avait jamais vue dans le Monastère, et nous avons hélas! la grande crainte que l'on ne verra plus jamais rien de semblable. Les Sœurs se réunissaient autour d'elle pour entendre la Parole de Dieu, comme autour d'un prédicateur. Elle était le refuge et le réconfort de tous, et elle avait, par un don singulier de Dieu, la grâce de révéler librement les secrets du cœur de chacun. De nombreuses personnes, pas seulement dans le Monastère, mais aussi des étrangers, des Religieux et des laïcs, venus de loin, attestaient que cette sainte vierge les avait libérés de leur peine et qu'ils n'avaient jamais éprouvé autant de réconfort qu'auprès d'elle. En outre, elle composa et elle enseigna de nombreuses Prières qui, si elles étaient réunies, dépasseraient le volume d'un psautier» (ibid., VI, 1). En 1261, une petite fille de cinq ans du nom de Gertrude arrive au Couvent: elle est confiée aux soins de Mathilde, qui a à peine vingt ans, qui l'éduque et la guide dans la vie spirituelle jusqu'à en faire non seulement une excellente disciple, mais sa confidente. En 1271 ou 1272, Mathilde de Megdeburg entre elle aussi au Monastère. Le lieu accueille ainsi quatre grandes femmes - deux Gertrude et deux Mathilde -, gloire du monachisme germanique. Au cours de sa longue vie passée au Monastère, Mathilde est frappée par d'incessantes et intenses souffrances auxquelles elle ajoute les très dures Pénitences choisies pour la conversion des pécheurs. De cette manière, elle participe à la Passion du Seigneur jusqu'à la fin de sa vie (cf. ibid., VI, 2). La Prière et la Contemplation sont l'humus vital de son existence: les révélations, ses enseignements, son service au prochain, son chemin dans la Foi et dans l'Amour ont ici leur racine et leur contexte. Dans le premier livre de l'œuvre Liber specialis gratiae, les rédactrices recueillent les confidences de Mathilde effectuées lors des Fêtes du Seigneur, des Saints et, de manière particulière, de la Bienheureuse Vierge Marie. La capacité que cette Sainte possède de vivre la Liturgie dans ses différents éléments, même les plus simples, en la portant dans la vie quotidienne monastique, est impressionnante. Certaines images, expressions, actions sont parfois éloignées de notre sensibilité, mais, si l'on considère la Vie Monastique et sa tâche de maîtresse et de directrice de chœur, on saisit sa capacité particulière d'éducatrice et de formatrice, qui aide ses consœurs à vivre intensément, en partant de la Liturgie, chaque moment de la Vie Monastique. Dans la Prière Liturgique, Mathilde accorde une importance particulière aux heures Canoniques, à la Célébration de la Messe, en particulier à la Communion. Là, elle est souvent ravie en extase dans une profonde intimité avec Le Seigneur dans son cœur très ardent et très doux, dans un dialogue merveilleux, où elle demande des Lumières intérieures, alors qu'elle intercède de manière particulière pour sa communauté et ses consœurs. Au centre, se trouvent les mystères du Christ vers lesquels la Vierge Marie renvoie constamment pour marcher sur la voie de la sainteté: «Si tu désires la véritable sainteté, reste près de Mon Fils; Il est la sainteté même qui sanctifie toute chose» (ibid., I, 40). Dans son intimité avec Dieu est présent le monde entier, l'Église, les bienfaiteurs, les pécheurs. Pour elle, le Ciel et la Terre s'unissent. Ses visions, ses enseignements, les épisodes de son existence sont décrits avec des expressions qui évoquent le langage Liturgique et Biblique. On saisit ainsi sa profonde connaissance des Saintes Écritures, qui étaient son pain quotidien. Elle y a constamment recours, que ce soit pour mettre en valeur les textes bibliques lus pendant la Liturgie, ou en y puisant des symboles, des termes, des paysages, des images, des personnages. Sa préférence va à l'Évangile: «Les Paroles de l'Évangile étaient pour elle une nourriture merveilleuse et suscitaient dans son cœur des sentiments d'une telle douceur que souvent, prise par son enthousiasme, elle ne pouvait en terminer la lecture... La manière dont elle lisait ces mots étaient si fervente qu'elle suscitait chez tous la dévotion. De même, lorsqu'elle chantait dans le chœur, elle était tout absorbée en Dieu, transportée par une telle ardeur qu'elle manifestait parfois ses sentiments avec des gestes... D'autres fois, comme ravie en extase, elle n'entendait pas ceux qui l'appelaient ou la secouaient et elle avait beaucoup de difficultés à reprendre conscience des choses extérieures» (ibid., VI, 1). Dans l'une de ses visions, c'est Jésus Lui-même qui lui recommande l'Évangile; en lui ouvrant la Plaie de son Cœur très doux, il lui dit: «Vois combien mon Amour est grand: si tu veux bien le connaître, tu ne le trouveras nulle part ailleurs mieux exprimé que dans l'Évangile. Personne n'a jamais entendu exprimer des sentiments plus forts et plus tendres que ceux-ci: Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés (Jean XV, 9)» (ibid., I, 22). Chers amis, la Prière personnelle et Liturgique, notamment la Liturgie des Heures et la Messe sont à la racine de l'expérience spirituelle de Sainte Mathilde de Hackeborn. En se laissant guider par les Saintes Écritures et nourrir du Pain Eucharistique. Elle a parcouru un chemin d'intime union avec Le Seigneur, toujours dans la pleine fidélité à l'Église. Cela est également pour nous une puissante invitation à intensifier notre amitié avec Le Seigneur, surtout à travers la Prière quotidienne et la participation attentive, fidèle et active à la Messe. La Liturgie est une grande école de Spiritualité. La disciple Gertrude décrit avec des expressions intenses les derniers moments de la vie de Sainte Mathilde de Hackeborn, très difficiles, mais éclairés par la présence de la Bienheureuse Trinité, du Seigneur, de la Vierge Marie, de tous les Saints, ainsi que de sa sœur de sang Gertrude. Lorsque arriva l'heure où Le Seigneur voulut l'appeler à Lui, elle Lui demanda de pouvoir encore vivre dans la souffrance pour le Salut des âmes et Jésus se complut de cette marque d'Amour supplémentaire. Mathilde avait 58 ans. Elle parcourut la fin de sa route marquée par huit ans de graves maladies. Son œuvre et sa renommée de sainteté se répandirent rapidement. Lorsque son heure vint, «le Dieu de Majesté... unique douceur de l'âme qui l'aime.., lui chanta:
Venite vos, benedicti Patris mei... Venez, ô vous qui êtes Bénis par Mon Père, venez recevoir le Royaume... et il l'associa à sa Gloire» (ibid., VI, 8). Sainte Mathilde de Hackeborn nous confie au Sacré Cœur de Jésus et à la Vierge. Elle invite à louer Le Fils avec le Cœur de la Mère et à louer Marie avec le Cœur du Fils:
«Je vous salue, ô Vierge très vénérée, dans cette douce rosée qui, du Cœur de la Très Sainte Trinité, se répand en vous; je vous salue dans la Gloire et dans la Joie avec laquelle vous vous réjouissez à présent dans l'éternité, vous qui la première d'entre toutes les créatures de la Terre et du Ciel, fûtes élue avant même la création du monde! Amen» (ibid., I, 45).
Mathilde de Hackerborn
Remarque préalable
Sainte Mechtilde est une Moniale allemande du XIII ème siècle, époque que l'on a appelée l'âge d'or de la mystique médiévale (1250-1350). Il est impossible de parler de sainte Mechtilde, sans citer sainte Gertrude.
En effet, Mechtilde de Hackeborn et Gertrude d'Helfta furent si proches l'une de l'autre au Monastère d'Helfta, qu'on ne peut les séparer.
Tout les unissait: la vie commune, leur amitié spirituelle, leur amour de Jésus, et surtout leurs révélations Mystiques.
Mechtilde de Hackeborn bénéficia de grâces très spéciales. Elle fut contrainte par ses supérieurs de les partager à quelques Religieuses, ses confidentes, dont Gertrude d'Helfta, qui les notèrent soigneusement pour, ensuite, rédiger un livre: Le Livre de la Grâce spéciale.
La fin du Livre de la Grâce spéciale, à partir du chapitre XXII de la cinquième partie, a été écrit après la mort de Sainte Mechtilde par Sainte Gertrude d'Helfta, qui insiste beaucoup sur la véracité de ce Livre, écrit à la demande expresse du Seigneur, pour le bien et le Salut de ceux qui le liront.
La vie de Sainte Mechtilde
Mechtilde de Hackeborn naquit en 1241. À peine âgée de sept ans elle accompagnait sa mère dans une visite au monastère de Rodarsdorf, près d'Halberstadt, où se trouvait une de ses sœurs aînées, Gertrude de Hackeborn, de neuf ans plus âgée qu'elle.
L'enfant demanda et obtint de rester avec les Moniales.
Dix ans plus tard, en 1258, Mechtilde suivit sa sœur, devenue Abbesse en 1251, à Helfta, en Saxe, dans un domaine familial.
Le préambule historique du Livre de la Grâce spéciale nous apprend "que Dieu commença, dès sa tendre enfance, à traiter familièrement avec Mechtilde et à lui révéler beaucoup de ses mystères cachés... Cependant le très doux Seigneur la tenait aussi sous les coups d'une épreuve continuelle: elle souffrait presque toujours de la tête, ou des douleurs de la pierre, ou d'une inflammation du foie."
Mechtilde fut élevée avec soin par sa sœur, l'Abbesse. On croit savoir qu'elle devint une aide précieuse pour Gertrude, sa sœur Abbesse, qui lui confia les écoles de chant et l'alumnat. Mechtilde devait instruire "dans les sciences divines et humaines les petites filles élevées parmi les Moniales.
C'est à cette maîtresse prudente et sage que Dieu confia, en 1261, une fillette de cinq ans qui devait devenir Sainte Gertrude la grande." Mechtilde avait alors vingt ans, et elle était la Dame chantre de son Monastère.
Nous savons que Sainte Mechtilde bénéficia de grâces très spéciales: ainsi elle pouvait lire dans les cœurs.
Des personnes lui confiaient leurs recommandations à porter auprès de Dieu, et, ensuite, Mechtilde révélait à toutes ces personnes les désirs de leurs cœurs.
Et plus d'une rendit, avec joie, des actions de grâces au Seigneur. (Livre de la Grâce spéciale, deuxième partie, Ch. XXVI, 23)
Cependant l'Humilité de Mechtilde et aussi le mystère dont Le Seigneur aimait voiler ses dons, firent que le secret des communications du Ciel fut caché jusqu'à la cinquantième année de notre Sainte Mechtilde.
En 1291 Mechtilde fut si malade qu'elle ne put assister à la mort de l'Abbesse Gertrude, sa sœur. Sa solitude fut grande et Dieu permit alors qu'elle manifestât ce que Le Seigneur opérait en elle.
Deux Moniales reçurent ses confidences et les mirent par écrit à l'insu de Mechtilde. L'une de ces deux Moniales était Sainte Gertrude.
Mechtilde ne se remit jamais de cette maladie et demeura dans un grand état de faiblesse.
Deux ans avant sa mort les douleurs redoublèrent. Le Livre de la Grâce spéciale, (deuxième partie, chapitre XXVI, 23) raconte: "l'avant dernier Dimanche après la Pentecôte 1298, la malade comprenant que Dieu allait l'appeler à Lui, commença à se préparer au moyen des exercices composés à cette intention par Sainte Gertrude."
C'est pendant cette maladie que mourut sa sœur l'Abbesse, Gertrude de Hackeborn, mais Mechtilde eut la consolation de voir sa sœur au Ciel: "L'esprit de Mechtilde fut ravi dans le Ciel où elle vit Le Seigneur assis à l'orient, et sa sœur, d'heureuse mémoire, la dame Abbesse, entourée de tous les membres de la Congrégation tant morts que vivants."
Mais bientôt Mechtilde allait rejoindre Son Seigneur bien-aimé. Celle qui deviendra Sainte Gertrude d'Helfta assistait Mechtilde mourante.
Nous sommes le 19 Novembre 1298. Gertrude fut l'heureux témoin des faveurs prodiguées par Le Seigneur à son épouse bien-aimée.
"Elle vit s'accomplir à l'heure suprême, l'engagement contracté autrefois par Mechtilde avec Le Seigneur, lorsque celui-ci lui donna son Cœur en gage. Maintenant, l'Époux Divin lui redemanda son Cœur, et Mechtilde le lui ayant fidèlement rendu, fut aussitôt appelée à entrer dans les joies de Son Seigneur pour y goûter les délices de l'éternité."
C'était le jour de la Fête de Sainte Élisabeth de Thuringe.
Mechtilde fit-elle des miracles? Le Livre de la Grâce spéciale n'en parle pas. Notons toutefois qu'à une époque de grande sécheresse, sur ses Prières instantes, le Seigneur, un soir, et contre toute attente, envoya une abondante pluie qui vint redonner vie à la nature exsangue.
Cependant, la caractéristique de Sainte Mechtilde était la Louange Divine. Première chantre du Monastère Mechtilde chantait avec Amour et enthousiasme, les Louanges de Dieu.3-La vie de Sainte Mechtilde
Sainte Mechtilde de Hackeborn et Gertrude d'Helfta furent si proches l'une de l'autre dans le cloître d'Helfta, qu'il est impossible de les séparer. Tout les unit: la vie commune, leur amitié spirituelle, leur amour de Jésus, et surtout leurs révélations mystiques.
Mechtilde de Hackeborn naquit en 1241. À peine âgée de sept ans elle accompagnait sa mère dans une visite au Monastère de Rodarsdorf, près d'Halberstadt, où se trouvait une de ses sœurs aînées, Gertrude de Hackeborn, de neuf ans plus âgée qu'elle.
L'enfant demanda et obtint de rester avec les Moniales.
Dix ans plus tard, en 1258, Mechtilde suivit sa sœur, devenue Abbesse en 1251, à Helfta, en Saxe, dans un domaine familial.
3-1-Présentation : extraits du Prologue du Livre de la Grâce spéciale. [1] La naissance et la tendre enfance
Il y eut une vierge que Dieu prévint à tel point des bénédictions de sa douceur, qu'au moment où elle venait de naître, comme elle semblait prête à expirer, on la porta en grande hâte pour la faire baptiser par un prêtre, homme de sainteté et de vertu, qui se disposait à célébrer la messe. Après le baptême il prononça ces paroles qui ont été réputées prophétiques:
- Que craignez-vous? Cette enfant ne va pas mourir; elle deviendra une personne sainte et religieuse, en qui Dieu opérera beaucoup de merveilles, et elle terminera ses jours dans la vieillesse.
Le Christ révéla plus tard pourquoi le Baptême lui avait été si tôt conféré: il voulait sans aucun retard consacrer son âme à Dieu comme un temple...
Le préambule historique du Livre de la Grâce spéciale nous apprend que Dieu commença, dès sa tendre enfance, à traiter familièrement avec elle et à lui révéler beaucoup de ses mystères cachés...
Cependant le très doux Seigneur la tenait aussi sous les coups d'une épreuve continuelle: elle souffrait presque toujours de la tête, ou des douleurs de la pierre, ou d'une inflammation du foie.
3-2-Les grandes étapes de la vie de Mechtilde
3-2-1-L'adolescence
Mechtilde fut élevée avec soin par sa sœur, l'Abbesse. On raconte qu'elle "se distinguait par son humilité, sa ferveur, et une extrême amabilité qui la faisait rechercher de toutes." Il semble qu'elle devint très vite une aide précieuse pour Gertrude, sa sœur Abbesse, qui lui confia les écoles de chant et l'alumnat. Elle instruisait dans les sciences divines et humaines et formait à la pratique de toutes les vertus les enfants élevées parmi les moniales.
C'est à cette maîtresse prudente et sage que Dieu confia, en 1261, une petite fille de cinq ans qui devait devenir Sainte Gertrude la grande. Mechtilde avait alors vingt ans.
C'est à cette maîtresse prudente et sage que Dieu confia, en 1261, une petite fille de cinq ans qui devait devenir Sainte Gertrude la grande. Mechtilde avait alors vingt ans. La beauté de sa voix et sa compétence la désignèrent pour les fonctions de Dame chantre.
3-2-2-La maîtresse
Les dons naturels de Mechtilde et ses grandes vertus ne la signalaient pas seulement aux yeux de ses Sœurs; sa renommée, appuyée en quelque sorte sur celle de l'abbesse Gertrude, s'étendait au loin et attirait à elle, en grand nombre, les âmes avides de lumières ou de consolations.
En effet, Sainte Mechtilde bénéficia de grâces très spéciales; ainsi elle pouvait lire dans les cœurs.
On raconte qu'un jour, pendant qu'elle se trouvait dans de grandes souffrances, Le Seigneur la réjouissait par sa douce présence à tel point que ne pouvant cacher sa sainte ivresse, elle manifestait, même aux hôtes et aux étrangers, cette grâce intérieure qu'elle avait tenue si longtemps cachée.
Il en advint plusieurs qui lui donnèrent leurs recommandations à porter auprès de Dieu, et, selon que Dieu avait daigné le lui montrer, elle révélait à toutes ces personnes les désirs de leurs cœurs.
Plus d'une en rendit avec joie ses actions de grâces au Seigneur. (Livre de la Grâce spéciale, deuxième partie, Ch. XXVI, 23)
Des savants Religieux de l'Ordre de Saint Dominique étaient heureux de l'écouter, et nous savons que Sainte Gertrude, au début de sa vie surnaturelle, s'adressa à elle pour en recevoir l'assurance que les faveurs dont elle était l'objet procédaient bien de Dieu.
Est-ce à cause de cette réputation que Mechtilde, afin de garder sa liberté, cacha si longtemps et avec tant de soin, les grâces extraordinaires dont le récit compose Le Livre de la Grâce spéciale?
On peut le supposer. Quoi qu'il en soit, l'humilité de Mechtilde et aussi le mystère dont Le Seigneur aime le plus souvent à voiler ses dons, conspirèrent ensemble pour garder dans le secret les communications du ciel jusqu'à la cinquantième année de la sainte.
3-3-Les révélations
En 1291 Mechtilde fut si malade qu'elle ne put assister à la mort de l'Abbesse Gertrude, sa sœur. Sa solitude fut grande et Dieu permit alors qu'elle manifestât ce que Le Seigneur opérait en elle.
Deux Moniales reçurent ses confidences et les mirent par écrit à l'insu de Mechtilde. L'une de ces deux Moniales était Sainte Gertrude. [2]
Mechtilde ne se remit jamais de cette maladie et demeura dans un grand état de faiblesse. Deux ans avant sa mort les douleurs redoublèrent et "l'avant dernier Dimanche après la Pentecôte (1298), la malade comprenant que Dieu allait l'appeler à lui, commença à se préparer au moyen des exercices composés à cette intention par Sainte Gertrude."
C'est pendant cette maladie que mourut sa sœur l'Abbesse, Gertrude de Hackeborn.
D'abord très affectée, Mechtilde eut bientôt la consolation de voir sa sœur au Ciel: "L'esprit de celle-ci (Mechtilde) fut ravi dans le Ciel où elle vit Le Seigneur assis à l'orient et sa sœur, d'heureuse mémoire, la dame Abbesse, entourée de tous les membres de la Congrégation tant morts que vivant
(Le Livre de la Grâce spéciale, deuxième partie, chapitre XXVI, 23)
3-4-Quelques miracles
Le Livre de la Grâce spéciale parle très peu des miracles opérés par Mechtilde. Notons toutefois qu'à une époque de grande sécheresse, sur ses prières instantes, le Seigneur donna la pluie: "Aujourd'hui, dit Le Seigneur, je vous donnerai de la pluie."
Compte tenu de la sérénité du Ciel, Mechtilde eut quelques doutes, mais le soir, contre toute attente, une abondante pluie vint redonner vie à la nature exsangue. (Le Livre de la Grâce spéciale, quatrième partie, chapitre X, 10)
À une autre époque, en 1294, pendant la guerre que menait l'empereur Adolphe contre les fils d'Albert de Saxe, comme les Religieuses redoutaient beaucoup la présence du roi qui se trouvait à peu de distance du Monastère, Mechtilde pria le Seigneur pour qu'il daignât... les protéger contre les dommages que pourraient leur causer l'armée du prince.
Le Seigneur lui dit: "Tu ne verras pas un seul soldat de cette armée... Pas un seul n'approchera de vos murs, et moi je vous défendrai avec tendresse contre tous."
Le Seigneur lui dit: "Tu ne verras pas un seul soldat de cette armée... Pas un seul n'approchera de vos murs, et moi je vous défendrai avec tendresse contre tous."
Et c'est ce qui arriva, quoique beaucoup d'autres Monastères aient été attaqués. (Livre de la Grâce spéciale, quatrième partie, chapitre XI, 11)
3-5-La louange du Seigneur
Cependant, la caractéristique de Sainte Mechtilde semble être la louange Divine. Il convenait que celle qui fut toute sa vie la première chantre du Monastère et que Le Seigneur salua à son entrée dans le Ciel, du titre de sa bien-aimée Philomène, fût établie la prophétesse de la louange Divine...
Cette louange est répétée par Mechtilde avec amour et enthousiasme.
Non contente de se dévouer à cette noble tâche et d'y dépenser ses forces, elle en inspire le zèle à ses Sœurs par ses révélations et ses écrits; elle en répand même la pratique et l'amour parmi les fidèles.
Mechtilde, en effet, avait à peine quitté la Terre, que son livre se répandit rapidement sous le titre de Louange de la dame Mechtilde. La ville de Florence fut une des premières à le recevoir, sans doute par l'entremise des Frères Prêcheurs...
3-6-La mort de Mechtilde
Le jour de la Fête de Sainte Élisabeth de Thuringe Gertrude assistait Mechtilde. Elle fut l'heureux témoin des faveurs prodiguées par Le Seigneur à son épouse bien-aimée. Elle vit comment les paroles de l'office étaient appliquées par les anges et par Dieu lui-même à la sainte mourante; elle vit aussi s'accomplir à l'heure suprême l'engagement contracté autrefois par Mechtilde avec Le Seigneur, lorsque celui-ci lui donna son Cœur en gage.
À cette heure donc, l'Époux divin lui redemanda son Cœur en gage, et Mechtilde le lui ayant fidèlement rendu, fut aussitôt appelée à entrer dans les Joies de Son Seigneur pour y goûter les délices de l'éternité.
C'était le 19 Novembre 1298.
À cette heure donc, l'Époux divin lui redemanda son Cœur en gage, et Mechtilde le lui ayant fidèlement rendu, fut aussitôt appelée à entrer dans les Joies de Son Seigneur pour y goûter les délices de l'éternité.
C'était le 19 Novembre 1298.
Sainte Mechtilde : Le livre de la grâce spéciale : révélations de Sainte Mechtilde, vierge de l'Ordre de Saint-Benoît.
Sainte Mechtilde
LE LIVRE DE LA GRÂCE SPÉCIALE. RÉVÉLATIONS de SAINT MECHTILDE
A chaque fois que Sainte Mechtilde récitait cette Prière, elle voyait des légions d'âmes du Purgatoire monter au Ciel !
« Notre Père qui êtes aux cieux
Je vous en prie, ô Père Céleste, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles ne vous ont pas aimé ni rendu tout l'honneur qui vous est dû, à vous, leur Seigneur et Père, qui par pure grâce, les avez adoptées comme vos enfants; mais au contraire, elles vous ont, à cause de leurs péchés, chassé de leur cœur où vous vouliez pourtant toujours habiter. En réparation de ces fautes, je vous offre l'amour et la vénération que votre Fils incarné vous a témoignés tout au long de sa vie terrestre, et je vous offre toutes les actions de pénitence et de satisfaction qu'Il a accomplies et par lesquelles Il a effacé et expié les péchés des hommes. Ainsi soit-il.
« Que votre Nom soit sanctifié »
Je vous supplie, ô Père très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles n'ont pas toujours honoré dignement votre saint nom, mais elles l'ont souvent prononcé en vain et elles se sont rendues indignes du nom de chrétien par leur vie de péchés. En réparation de ces fautes qu'elles ont commises, je vous offre tout l'honneur que votre Fils bien-aimé a rendu à votre Nom par ses paroles et par ses actes, tout au long de sa vie terrestre. Ainsi soit-il.
« Que votre Règne arrive »
Je vous en prie, ô Père très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles n'ont pas toujours recherché ni désiré votre Royaume avec assez de ferveur et d'application, ce Royaume qui est le seul lieu où règnent le véritable repos et l'éternelle paix. En réparation de leur indifférence à faire le bien, je vous offre le très saint désir de votre divin Fils par lequel Il souhaite ardemment qu'elles deviennent, elles aussi, héritières de son Royaume. Ainsi soit-il.
« Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel »
Je vous en prie, ô Père très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles n'ont pas toujours soumis leur volonté à la vôtre, elles n'ont pas cherché à accomplir votre volonté en toute chose, et même elles ont souvent vécu et agi en ne faisant que leur volonté. En réparation de leur désobéissance, je vous offre la parfaite conformité du cœur plein d'amour de votre divin Fils avec votre sainte volonté et la soumission la plus profonde qu'Il vous témoigna en vous obéissant jusqu'à sa mort sur la croix. Ainsi soit-il.
« Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien »
Je vous en prie, ô Père très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car elles n'ont pas toujours reçu le saint Sacrement de l'Eucharistie avec assez de désir, mais elles l'ont souvent reçu sans recueillement ni amour, ou même indignement, ou encore elles ont même négligé de le recevoir. En réparation de toutes ces fautes qu'elles ont commises, je vous offre l'éminente sainteté et le grand recueillement de Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre divin fils, ainsi que l'ardent amour avec lesquels Il nous a fait cet incomparable don. Ainsi soit-il.
« Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés »
Je vous en prie, ô Père très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire toutes les fautes dont elles se sont rendu coupables en succombant aux sept péchés capitaux, et aussi en n'ayant pas voulu, ni aimer, ni pardonner à leurs ennemis. En réparation de tous ces péchés, je vous offre la prière pleine d'amour que votre divin Fils vous a adressée en faveur de ses ennemis lorsqu'il était sur la croix. Ainsi soit-il.
« Et ne nous laissez pas succomber à la tentation »
Je vous en prie, ô Père très bon, pardonnez aux âmes du Purgatoire, car trop souvent elles n'ont pas résisté aux tentations et aux passions, mais elles ont suivi l'ennemi de tout bien et se sont abandonnées aux convoitises de la chair. En réparation de tous ces péchés aux multiples formes, dont elles se sont rendues coupables, je vous offre la glorieuse victoire que Notre-Seigneur Jésus-Christ a remportée sur le monde ainsi que sa vie très sainte, son travail et ses peines, sa souffrance et sa mort très cruelle. Ainsi soit-il.
« Mais délivrez-nous du mal... »
...et de tous châtiments en vertu des mérites de votre Fils bien-aimé et conduisez-nous, ainsi que les âmes du Purgatoire, dans votre Royaume de gloire éternelle qui s'identifie à vous. Ainsi soit-il.
A chaque fois que Sainte Mechtilde récitait cette Prière, elle voyait des légions d'âmes du Purgatoire monter au Ciel !
Sainte Mechtilde et Sainte Gertrude sa sœur, comtesses de Hackeborn
Lecture
Ecoute, Amour, prête l'oreille de ton âme,
c'est ainsi que chante les neuf chœurs des anges :
Nous te louons, Seigneur, toi qui nous as cherchés dans ton Humilité,
nous te louons, Seigneur, toi qui nous as gardés dans ta Miséricorde,
nous te louons, Seigneur, toi qui nous as glorifiés par ta Passion et ton infamie,
nous te louons, Seigneur, toi qui dans ta bonté t'es fait notre guide
nous te louons, Seigneur, toi qui nous as attirés dans ta Sagesse,
nous te louons, Seigneur, car par ta puissance tu nous as protégés,
nous te louons, Seigneur, car ta grandeur nous a sanctifiés,
nous te louons, Seigneur, car tu t'es révélé à nous dans ta lumière,
nous te louons, Seigneur, car dans ton Amour tu nous as placés au-dessus de toutes les créatures.
Mathilde de Magdebourg, La lumière qui sourd de la Divinité
Prière
Dieu tout-puissant,par ta grâce Mathilde,que brûlait le feu de ton Amour,est devenue une lumièreresplendissante dans ton Église :embrase-nous, nous aussi,du même esprit de Sagesse et d'Amour,que nous puissions éternellement marcheren ta présence comme des fils de lumière.
Prière de Sainte Mechtilde de HackebornVoici la Prière du matin « Ô mon Unique, je t'offre mon cœur comme une rose printanière » de Sainte Mechtilde (Mathilde) de Hackeborn (1241-1298), Bénédictine allemande du XIII siècle qui vécut à Helfta, surnommée « le rossignol de Dieu ».La Prière de Sainte Mechtilde de Hackeborn « Ô mon Unique, je t'offre mon cœur comme une rose printanière » :« Ô mon Unique, je t'offre mon cœur comme une rose printanière ; que sa grâce, tout le jour, charme tes yeux, que son parfum ravisse ton Cœur divin.Je t'offre mon cœur, pour que tu en uses comme d'une coupe, où tu pourras goûter ta propre douceur en tout ce que tu daignerais opérer en moi pendant cette journée.Je t'offre mon cœur comme une grenade exquise, digne de ta table royale. Veuille le prendre entièrement et que lui-même, à son tour, se délecte en toi seul.Fais, je t'en supplie, qu'aujourd'hui toutes mes pensées, toutes mes paroles, toutes mes actions et ma volonté même se règlent sur le bon plaisir de ta bénigne volonté. Ainsi soit-il. »Sainte Mathilde de Hackeborn (1241-1298)Voir également sur Sainte Mathilde de Hackeborn :La « Catéchèse de Sainte Mathilde de Hackeborn d'après Benoît XVI »Les 5 « Ave Maria » de Sainte Mathilde de HackebornLe « Notre Père » de Sainte Mathilde de Hackeborn pour les âmes du purgatoireLa Prière « Ô très doux Cœur de Jésus » de Sainte Mathilde de HackebornLa Prière de Sainte Mechtilde de Hackeborn « Ô mon Unique, je t'offre mon cœur comme une rose printanière »SALUTATION DES SAINTES PLAIESà Sainte MechtildeJésus enseigna aussi des prières à Sainte Mechtilde pour saluer ses Saintes Plaies. Il lui dit :« si vous voulez honorer chacune de Mes Plaies dites cinq fois, chaque jour, pendant trois ans, la salutation suivante » :-Gloire vous soit rendue, ô très suave, ô très douce, ô très généreuse, ô souveraine, ô excellente, ô radieuse et toujours immuable Trinité, pour ces roses du divin Amour, pour les plaies de Jésus Christ, de Jésus l'unique ami, l'unique élu de mon cœur.Amen !Ajoutez, après ces salutations, la Prière suivante :-Mon Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, recevez cette prière, dans ce suprême et ineffable Amour avec lequel vous avez supporté les plaies de votre saint Corps : ayez pitié de moi, de tous les pécheurs, de tous les fidèles vivants et morts ; accordez-nous tous une part dans Vos grâces et Vos miséricordes, la rémission de nos péchés et la vie éternelle.Amen !La bienheureuse Gertrude, ayant récité pendant trois ans cette prière pour saluer chacune des plaies du corps adorable du Christ souffrant, vit Jésus lui apparaître, ayant sur chacune de Ses Plaies une fleur qui brillait de l'éclat de l'or.Il lui dit :« C'est en ce ravissant état que je t'apparaîtrai à l'heure de la mort, c'est de cette gloire dont tu as revêtu Mes Plaies, en les saluant, que je couvrirai toutes les souillures de tes péchés et que je les effacerai. »L'Ave Maria (Ste Mechtilde)Sainte Mechtilde, désirant savoir par quel moyen elle pourrait mieux témoigner la tendresse de sa dévotion à la Mère de Dieu, fut ravie en esprit; et sur cette pensée, la Sainte Vierge lui apparut portant sur son sein la Salutation angélique écrite en lettres d'or et lui dit:"Sachez, ma fille, que personne ne peut m'honorer par un salut plus agréable que celui que m'a fait présenter la très adorable Trinité et par lequel elle m'a élevée à la dignité de Mère de Dieu.*Par le mot "Ave", qui est le nom d'Eve, Eva, j'appris que Dieu, par sa toute-puissance, m'avait préservée de tout péché et des misères auxquelles la première femme fut sujette.*Le nom de "Marie", qui signifie dame de lumières, marque que Dieu m'a remplie de sagesse et de lumière, comme un astre brillant, pour éclairer le ciel et la terre.Ces mots: *"pleine de grâces", me représentent que le Saint-Esprit m'a comblée de tant de grâces que je puis en faire part abondamment à ceux qui en demandent par ma médiation
En disant:* "Le Seigneur est avec vous", on me renouvelle la Joie ineffable que je ressentis lorsque le Verbe éternel s'incarna dans mon sein.Quand on me dit:* "vous êtes Bénie entre toutes les femmes", je loue la Divine Miséricorde qui m'a élevée à ce haut degré de Bonheur.A ces paroles: *"Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni", tout le Ciel se réjouit avec moi de voir Jésus mon Fils adoré et glorifié pour avoir sauvé les hommes".Saint Louis-Marie de Montfort, Le Secret du Très Saint Rosaire § 48La dévotion des Trois "Ave Maria"
Jésus disait: "Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à perdre son âme?..." Saint Ignace de Loyola répéta ces mots à maintes reprises, en rappelant que l'affaire la plus importante est donc le Salut éternel.
Voulez-vous vous sauver? Ayez une dévotion à la Vierge Marie. Sans son intervention auprès de Jésus personne ne se sauve.
Demandez-lui protection en récitant tous les jours les trois "Ave Maria".
La Mère de Dieu révéla elle-même cette brève et simple dévotion à Sainte Mechtilde et la fit connaître à Sainte Gertrude, montrant que toutes les fois que les Chrétiens réciteront les trois "Ave Maria" pour rappeler les privilèges qu'elle reçut de la Sainte Trinité (le Pouvoir que lui concéda le Père, la Sagesse que lui communiqua le Fils et la Miséricorde par laquelle l'enrichit l'Esprit Saint), le pouvoir, la sagesse et l'Amour inonderont, de son Cœur Immaculé, les âmes de ceux qui l'honoreront et invoqueront.
Ainsi ils seront assurés de sa protection leur vie durant et de son assistance particulière à l'heure de la mort.
C'est pour cela que Saint Alphonse Marie de Liguori recommanda la prière des trois "Ave Maria"; Saint Léonard de Port Maurice prêcha avec ferveur cette dévotion en disant:
"Oh! Comme il est saint, cet exercice de piété! C'est un moyen très efficace d'assurer votre Salut." Et le vénérable serviteur de Dieu, Louis Marie Baudoin, écrivit, à son tour:
"Récitez chaque jour les trois
"Ave Maria"; si vous rendez fidèlement ce tribut d'hommage à Marie, je vous promets le Paradis.
"Réciter le matin et le soir:1.
Marie, ma Mère, délivre-moi de tomber en état de péché mortel!Par le pouvoir que vous concéda le Père Eternel. Ave Maria...
2. Par la sagesse que vous concéda le Fils. Ave Maria...
3. Par l'Amour que vous concéda l'Esprit Saint. Ave Maria... Propagez cette dévotion, car "qui sauve une âme, sauve la sienne".
(Saint Augustin.)300 jours d'indulgences.
Galerie de photos de Sainte Mechtilde ou Mathilde.