Journal de Soeur Faustine. de 1701 à 1800.

23/11/2021

1701. Vers la fin du chemin de croix que j'étais en train de faire, Jésus commença à se plaindre des âmes religieuses et sacerdotales , du manque d'amour chez les âmes choisies. - Je permettrai que les couvents et les églises soient détruits - J'ai répondu : Jésus, mais il y a tant d'âmes qui Te louent dans les couvents. - Le Seigneur répondit : Cette louange blesse mon cœur, car l'amour est banni des couvents. Ce sont des âmes sans amour et sans dévouement, des âmes pleines d'égoïsme et d'amour propre, des âmes orgueilleuses et présomptueuses, des âmes sournoises et pleines d'hypocrisie, des âmes tièdes qui ont à peine assez de chaleur pour se maintenir vivantes elles-mêmes. Mon cœur ne peut supporter cela. Toutes les grâces que je déverse sur elles chaque jour, s'écoulent comme sur un rocher. Je ne peux les supporter car elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. C'est pour sanctifier le monde que j'ai suscité les couvents ; c'est d 'eux que doit jaillir une ardente flamme d'amour et de sacrifice. S'ils ne se convertissent pas et ne brûlent pas de la flamme du premier amour, je les ferai disparaître de ce monde? Comment pourront-ils siéger, comme il leur a été promis, pour juger le monde, lorsque leur fautes sont plus lourdes que les fautes du monde, lorsque leurs fautes sont plus lourdes que les fautes du monde - ni pénitence, ni réparation? Ah ! cœur qui n'a reçu le matin, à midi contre moi tu brûle de haine sous toutes ses formes. Ah ! cœur particulièrement choisi par moi, est-ce pour que tu m'affliges plus de souffrances ? Les grands péchés du monde blessent mon cœur comme à la surface, mais les péchés de l'âme choisi transpercent mon cœur? 

 1702. Quand je voulus intercéder pour eux, je ne pouvais rien trouver pour les justifier et ne pouvant, sur le moment, rien imaginer pour les défendre, mon cœur se serra de douleur et j'ai pleuré amèrement. Alors le Seigneur m'a regardée avec bienveillance et consolée par ces paroles : Ne pleure pas, il y a encore un grand nombre d'âmes qui m'aiment beaucoup, mais mon cœur désire être aimé de tous et parce que mon amour est grand, je les menace et les punis. 

 1703. +Combat contre certaine tentation. Il y avait une personne qui me provoquait constamment par de petits mots flatteurs et elle savait quand je sortais pour aller à la chapelle ou à la véranda, et alors il me barrait le chemin, et n'osant pas s'approcher seul, il choisit un compagnon semblable à lui, mais aucun d'eux n'osait approcher. Me rendant à l'office du mois de mai, j'ai vu ces personnes qui se tenaient déjà debout, là où je devais passer ; avant d'arriver à leur hauteur - j'entends des mots flatteurs à mon adresse. Et le Seigneur me permit bien de connaître les pensées de leur cœur, qui étaient mauvaises. Je sentais bien qu'à la sortie de la chapelle, ils me barreraient le chemin et que je devrais alors parler avec eux, car jusqu'à présent il n'y avait pas eu un mot de ma part. Lorsque je suis sortie de la chapelle, je vis ces personnes résolues et attendant déjà mon passage, cette fois elles suscitèrent en moi la peur. Alors Jésus se trouva près de moi et dit : N'aie pas peur, je suis avec toi. Tout de suite j'ai senti dans mon âme une force que je ne puis exprimer et quand je fus à quelques pas d'eux, j'ai dit à haute voix et avec audace : Loué soit Jésus Christ. - Et eux, se rangeant de côté répondirent : Pour les siècles des siècles. Amen. »Comme frappés par la foudre, ils baissèrent la tête, n'osant même pas me regarder. Après mon passage fusèrent des mots méchants. Depuis ce moment cette personne a toujours pris la fuite en me voyant pour ne pas me rencontrer, et moi, grâce que Seigneur, j'étais tranquille? 

 1704. Quand après la sainte messe je suis allée au jardin pour faire ma méditation, et comme à cette heure il n'y a pas encore de malades au jardin, j'étais donc libre. Alors que je méditais sur les bienfaits de Dieu, mon cœur s'enflammait d'un amour si fort qu'il me semblait que ma poitrine allait exploser. Soudain Jésus se tint debout devant moi et dit : Que fais-tu si tôt ici ? J'ai répondu : Je pense à Toi, à Ta miséricorde et Ta bonté pour nous. Et Toi, Jésus, qu'est-ce que Tu fais là ? - Je suis venu à Ta rencontre, pour te convier à de nouvelles grâces. Je cherche des âme qui voudraient accepter ma grâce.

1705. Aujourd'hui pendant les vêpres, le Seigneur m'a fait connaître combien un cœur pur et libre Lui plaît. J'ai senti que c'est le délice de Dieu de regarder un tel cœur? Mais ces cœurs sont des cœurs chevaleresques, leur vie est un combat constant? 

 1706. +Lorsque j'allais vers la véranda, je suis entrée un moment dans la petite chapelle. Mon cœur se plongea dans une profonde prière de louange glorifiant l'inconcevable bonté divine et Sa miséricorde. Alors j'ai entendu ces paroles dans mon âme : Je suis et je serai pour toi tel que tu me loues ; déjà dans cette vie, tu éprouveras ma bonté et toute plénitude dans la vie future. 

 1707. Ô Christ, c'est mon plus grand délice de voir que Tu es aimé, que Ta gloire et Ton honneur retentissent, et tout particulièrement la gloire de Ta miséricorde. Ô Christ, je ne cesserai de glorifier Ta bonté et Ta miséricorde jusqu'au dernier moment de ma vie. Par chaque goutte de mon sang, chaque battement de mon cœur, je glorifie Ta miséricorde. Je voudrais me transformer tout entière en un hymne de louange pour Toi. Quand je serai sur mon lit de mort, que le dernier battement de mon cœur soit un hymne d'amour glorifiant Ton insondable miséricorde . 

 1708. +Aujourd'hui le Seigneur m'a dit : Tu feras trois jours de retraite avant la venue du Saint Esprit. Je vais te guider moi-même. Tu ne vas t'en tenir à aucune des obligations qui sont de règle pendant les retraites, ni utiliser de livres pour la méditation. Tout ce que tu as à faire est de prêter une oreille attentive à mes paroles. Comme lecture spirituelle, tu liras un chapitre de l'Evangile de saint Jean. (dans l'original du journal il y a ici une interruption d'une demi-page) 

 1709. 26 avril 1938J'ai accompagné aujourd'hui le Seigneur Jésus quand il est monté au ciel. C'était un peu après midi, une si grande nostalgie de Dieu m'envahit. Chose étrange, plus je sentais la présence divine, plus ardent était mon désir de Lui. Soudain je me vis au milieu d'une grande foule de disciples et d'Apôtres, et la Mère de Dieu ; Jésus leur disait d'aller dans le monde entier, enseignant en mon nom - il a étendu les mains, les a bénis, et Il disparût dans un nuage. J'ai vu la nostalgie de la Très Sainte Vierge. Son âme languissait de toute la force de Son amour pour Jésus, mais Elle était si calme et s'en remettait à Dieu, que dans son cœur il n'y avait pas un seul frémissement qui ne soit tel que le veut Dieu. 

 1710. Lorsque je suis restée seule à seule avec le Très Sainte Vierge - elle m'instruisit de la vie intérieure. Elle me disait : « La vraie grandeur de l'âme, c'est d'aimer Dieu et de s'humilier en Sa présence, s'oublier complètement soit-même, se sentir comme un rien, car le Seigneur est grand, mais Il ne se complaît que dans les humbles, Il s'oppose toujours aux orgueilleux. » 

 1711. Quand la personne dont j'ai déjà parlé ailleurs est de nouveau venue me voir, et lorsque j'ai remarqué qu'elle s'enfonçait dans le mensonge, je lui ai fait connaître que je savais qu'elle mentait - elle en a éprouvé une grande honte et elle s'est tue. Alors je lui ai parlé des grands jugements de Dieu, je lui ai aussi fait remarquer qu'elle entraînait des âmes innocentes sur des chemins dangereux. Je lui ai dévoilé tout ce qu'elle avait caché dans son cœur, car je devais me forcer pour parler avec elle ; afin de prouver au Seigneur Jésus que j'aime mes ennemis, je lui ai donné mon goûter. Elle est partie avec de la lumière dans l'âme, mais elle est encore loin de la mise en pratique? 

 1712. Il est des moments où le Seigneur Jésus exauce mes moindres désirs. Aujourd'hui j'ai dit que je désirais voir des épis de blé, mais on ne les voit pas dans notre sanatorium. Un des malades a entendu cela, le lendemain il est sorti dans les champs et m'a apporté quelques beaux épis. Ma chambre est toujours garnie de fleurs fraîches, mais mon esprit ne trouve de contentement en rien, je languis de plus en plus après Dieu. 

 1713. Aujourd'hui j'ai prié très ardemment Jésus pour notre maison, pour qu'il daigne ôter la petite croix dont il a affligé le couvent. Le Seigneur m'a répondu : Tes prières sont acceptées pour d'autres intentions, je ne peux pas ôter cette petite croix jusqu'à ce qu'on reconnaisse sa signification. Ce pendant je n'ai pas cessé de prier. 

 1714. Une forte tentation. Quand le Seigneur m'a fait connaître combien un cœur pur Lui est agréable, une plus profonde connaissance de ma misère me fut accordée ; et quand j'ai commencé à me préparer à la sainte confession, de fortes tentations contre les confesseurs m'ont assaillie. Je n'ai pas vu Satan, mais je le sentais, sa terrible méchanceté. - Oui s'accuser de ses péchés n'est pas difficile , mais dévoiler les plus secrets replis de son cœur, rendre compte de l'action de grâce divine, parler de chaque chose que Dieu exige, de tout ce qui se passe entre Dieu et moi - parler de cela à un être humain, c'est au dessus de mes forces. Je sentais que je combattais contre les puissances et j'ai crié : Ô Christ, Toi le prêtre - ça fait un , je viens pour me confesser à Toi et non à un homme. Quand je me suis approchée de la grille, j'ai commencé par dévoiler mes difficultés. Le prêtre a dit que je ne pouvais pas mieux faire que de dévoiler mes grandes tentations pour commencer. Cependant après la confession, elles se dissipèrent toutes et mon âme se réjouit d'une grande paix. 

 1715. Une fois , pendant la récréation, une sœur directrice déclara que les sœurs converses n'avaient pas de sentiments, qu'on peut donc les traiter avec rudesse. Cela m'a attristée de voir que les sœurs directrices connaissent si peu les sœurs converses et qu'elles ne les jugent que d'après les apparences. 

 1716. J'ai parlé aujourd'hui avec le Seigneur qui m'a dit : Il y a des âmes dans lesquelles je ne peux rien faire ; ce sont les âmes qui observent constamment les autres et ne savent pas ce qui se passe dans leur propre intérieur. Elles parlent constamment des autres même pendant le temps de silence strict qui est destiné à converser avec moi ; pauvres âmes, elles n'entendent pas mes paroles et leur intérieur reste vide, elles ne me cherchent pas à l'intérieur de leur propre cœur, mais dans le bavardage où je ne suis jamais. Elles sentent leur vide, et pourtant elles ne reconnaissent pas leur propre faute, et les âmes dans lesquelles je règne pleinement sont pour elles de constant remords de conscience. Au lieu de se corriger, la jalousie grandit dans leur cœur et si elles ne reviennent pas à la raison - elles s'enfoncent plus encore. Le cœur jusque-là jaloux, commence à devenir haineux. Elles se trouvent déjà au bord de l'abîme, elles sont jalouses de mes dons pour les autres âmes, tandis qu'elles-mêmes ne savent pas et ne veulent pas les accepter 

 1717. Demeurer à tes pieds, Dieu caché, C'est le délice et le paradis de mon âme, Ici Tu me permets de Te connaître, Inconcevable, Et Tu me dis doucement : Donne-moi ton cœur, donne. Une conversation silencieuse, avec Toi, seule à seul. C'est vivre les instants réservés aux habitants célestes Et dire à Dieu - je Te donne mon cœur, Seigneur, je Te le donne. Et Toi, grand et inconcevable, Tu l'acceptes aimablement. L'amour et la douceur, sont la vie de mon âme, Et Ta présence permanente dans mon âme. Je vis sur cette terre en constante extase Et comme un Séraphin, je répète - Hosanna Ô caché, avec Ton corps, Ton âme et Ta divinité, Sous la simple apparence du pain. Tu es ma vie, de Toi jaillit pour moi une multitude de grâces, Tu surpasses pour moi les délices célestes Lorsque dans la communion Tu viens T'unir à moi, ô Dieu, Je sens alors ma grandeur inconcevable Qui découle de Toi sur moi, ô Seigneur, je l'avoue humblement, Et malgré ma misère, avec Ton aide, je puis devenir sainte. 

 1718. +Pendant la sainte messe j'ai appris qu'un prêtre ne faisait pas grand chose dans les âmes, car il ne pense qu'à lui, donc il est seul - la grâce de Dieu fuit. Il se base sur des choses extérieures et futiles qui n'ont aucune signification aux yeux de Dieu ; et si fier - il rabâche de creux bavardages, se fatiguant lui-même sans profit. 

 1719. Il y a des moments que Jésus me fait comprendre dans l'âme, et alors tout ce qui existe sur terre est à mon service : les amis et les ennemis, les succès et les insuccès ; tout doit concourir à me servir, qu'on le veuille ou non. Je n'y pense pas du tout, je tâche d'être fidèle à Dieu, de L'aimer jusqu'à l'oubli complet de moi-même. Lui-même a soin de moi et combat mes ennemis. 

 1720. Après la Communion, lorsque j'ai fait entrer Jésus dans mon cœur, je Lui ai dit. Mon Amour, règne dans les plus secrets replis de mon cœur, là où commencent mes plus secrètes pensées, dans le sanctuaire caché où Toi seul as le droit d'entrer, là où la pensée humaine n'est pas capable de pénétrer. Demeures-y, Toi seul, et que tout ce que je fais extérieurement vienne de Toi, j'aspire à ce que Tu Te sentes chez Toi dans ce sanctuaire. 

 1721. J'ai entendu ces paroles : Si tu me liais pas les mains, j'enverrais beaucoup de punitions sur la terre : ma fille, ton regard désarme ma colère ; bien que tes lèvres se taisent, tu m'appelles si puissamment que tout le ciel en est remué. Je ne peux fuir devant ta demande, car tu ne me poursuis pas au loin mais dans ton propre cœur 

 1722. Quand l'âme d'une certaine demoiselle est venue chez moi dans la nuit, elle m'a fait sentir sa présence en me faisant savoir qu'elle avait besoin de ma prière. J'ai prié un moment, mais son esprit ne me quittait pas. Je lui ai dit alors en pensée - si tu es du bon esprit, laisse-moi en paix et les indulgences que je gagnerai pour toi demain seront pour toi. A ce moment, cet esprit a quitté ma chambre ; j'ai compris qu'elle est au purgatoire. 

 1723. Aujourd'hui, j'ai ressenti plus intensément que d'autres fois, la passion du Seigneur dans mon corps. J'ai senti que c'était pour un pécheur mourant. 

 1724. Aujourd'hui à nouveau le Seigneur m'a appris comment je dois recevoir le sacrement de pénitence : Ma fille, de même que tu te prépares en ma présence, de même c'est aussi à moi que tu te confesses ; je me dissimule seulement derrière le prêtre. N'analyse jamais quel est le prêtre derrière lequel je me suis dissimulé, ouvre ton âme en confession comme tu le ferais devant moi, et je comblerai ton âme de ma lumière. 

 1725. Christ et Seigneur, Tu me conduis au-dessus de tels abîmes que lorsque je les regarde, la frayeur me prend, mais au même instant je m'emplis de paix en me serrant contre ton Cœur. Près de Ton Cœur je n'ai peur de rien. Dans ces moments dangereux j'agis comme un enfant porté dans les bras de sa mère : quand il voit quelque chose de menaçant il enserre plus fortement le cou de sa mère et il se sent en sûreté. 

 1726. +Parfois je vois des pièges tendus pour elles-mêmes par des âmes qui ne devraient pas le faire. Je ne me défends pas, mais je me confie plus totalement à Dieu qui voit dans les cœurs, et je vois comme ces âmes s'enferrent elles-mêmes dans ces pièges. Ô mon Dieu, que Tu es juste et bon. 

 1727. Ecris : Je suis trois fois saint et j'ai dégoût pour le plus petit péché. Je ne peux aimer une âme souillée par le péché, mais lorsqu'elle se repent, il n'y a pas de limites à sa largesse que j'ai envers elle. Ma miséricorde l'enveloppe et la justifie. Je poursuis de ma miséricorde les pécheurs sur tous leurs chemins et mon cœur se réjouit quand ils reviennent à moi. J'oublie les amertumes dont ils abreuvent mon cœur, et je me réjouis de leur retour. Dis aux pécheurs qu'aucun n'échappera à ma main. S'ils fuient mon cœur miséricordieux, ils tomberont dans les mains de ma justice. Dis aux pécheurs que je les attends toujours, je prête une oreille attentive aux battements de leur cœur quand il bat pour moi. Ecris que je leur parle par leurs remords de conscience, par les insuccès et les souffrances, par les orages et la foudre, je leur parle par la voix de l'Eglise, et s'ils font échouer toutes mes grâces, je commence à me fâcher contre eux, les abandonnant à eux-mêmes, je leur donne ce qu'ils désirent. 

 1728. Ô mon Jésus, Toi seul, connais mes efforts ; je suis soi-disant mieux, c'est-à-dire que je peux sortir sur la véranda et ne plus rester au lit. Je vois et me rends clairement compte de ce que se passe avec moi ; malgré la sollicitude des supérieures et les soins de médecins, ma santé disparaît et s'enfuit, mais je me réjouis énormément de Ton appel, mon Dieu, mon Amour, car je sais qu'au moment de la mort, ma mission commencera. Oh ! comme je désire être détachée de mon corps. Ô mon Jésus, Tu sais que dans tous mes désirs, je veux toujours voir Ta volonté. De moi-même, je ne voudrais ni mourir une minute plus tôt ni vivre une minute de plus, ni que mes souffrances diminuent, ni qu'elles augmentent, mais je désire seulement que tout se fasse selon Ta sainte volonté. Quoique de grands enthousiasme et grands désirs enflamment mon cœur, mais jamais avant Ta volonté. 

 1729. Je recours à Ta miséricorde, Dieu clément, Toi qui seul est bon. Quoique ma misère soit grande et mes fautes nombreuses, j'ai cependant confiance en Ta miséricorde, car Tu es le Dieu de miséricorde, et dans tous les siècles on n'a pas entendu dire, le ciel ni la terre ne se souviennent, qu'une âme confiante en Ta miséricorde ait été déçue. Ô Dieu de pitié, Toi seul peux me justifier et Tu ne me rejetteras jamais, lorsque, contrite, je reviens à Ton Cœur miséricordieux qui n'a jamais refusé personne même le plus grand des pécheurs. 

 1730. Aujourd'hui, un violent orage m'a réveillée, le vent faisait rage, il pleuvait à torrents, les coups de tonnerre éclataient à chaque instant. J'ai commencé à prier pour que cet orage ne fasse aucun dégât, alors j'ai entendu ces paroles : Récite le chapelet que je t'ai appris et l'orage cessera. J'ai commencé tout de suite à réciter ce petit chapelet et je ne l'avais même pas fini quand l'orage cessa soudain, et j'ai entendu ces paroles : Par ce chapelet tu obtiendras tout, si ce que tu demandes est conforme à ma volonté. 

 1731. Quand je priais pour la Pologne, j'ai entendus ces paroles : J'aime particulièrement la Pologne, et si elle obéit à ma volonté je l'élèverai en puissance et en sainteté. D'elle sortira l'étincelle qui préparera le monde à mon ultime venue 

 1732. +Salut, Amour caché, vie de mon âme. Je Te salue, Jésus sous la simple apparence du pain. Salut ma très douce Miséricorde, qui se répand sur toutes les âmes. Salut, Bonté infinie, qui partout sème des torrents de grâces. Salut, Lumière des âmes. Salut, source de l'inépuisable miséricorde - Source la plus pure, d'où jaillissent pour nous la vie et la sainteté. Salut, Délice des cœurs purs. Salut, seul espoir des âmes pécheresses. 

 1733. Ô mon Jésus, Tu sais qu'il y a des moments où je n'ai ni pensées élevées, ni élan de l'esprit ; je me supporte patiemment moi-même et j'avoue que c'est vraiment moi, car tout ce qui est beau est une grâce de Dieu. Alors je m'humilie profondément et T'appelle à mon aide, la grâce de la visitation ne tarde pas à venir dans un cœur humble. 

 1734. Ô Vierge, fleur de beauté, Tu ne resteras plus longtemps en ce monde, Oh ! que ta beauté est exquise, Toi - ma pure épouse 

 Aucun nombre ne pourra te contenir, Combien ta fleur virginale m'est chère. Ta clarté que rien n'assombrit Est courageuse, forte et invincible. L'éclat même du soleil de midi Faiblit et s'assombrit à côté d'un cœur virginal. 

 Au-dessus de la virginité, je ne vois rien de grand, C'est une fleur tirée du Cœur divin. Ô Vierge douce, rose parfumée, Quoiqu'il y ait beaucoup de croix sur la terre, L'œil n'a pas vu l'esprit n'a pas conçu, Ce qui attend une vierge au ciel. 

 Ô Vierge, lis blanc comme neige, Tu ne vis tout entière que pour Jésus Et le pur calice de ton cœur Est une agréable demeure pour Dieu Lui-même. 

 Ô Vierge, personne ne peut chanter ton hymne, Dans ton chant, l'amour de Dieu est caché, Les anges eux-mêmes ne comprennent pas Ce que les vierges chantent à Dieu. 

 Ô Vierge, fleur du paradis, Tu éclipses tous les éclats de ce monde. Et quoique le monde ne puisse comprendre , Il baisse cependant humblement son front devant toi. Quoique le chemin d'une vierge est jonché d'épines, Et sa vie hérissée de nombreuses croix, Qui est aussi vaillant qu'elle ? Rien la brisera, elle est invincible.

Ô Vierge, ange terrestre, Ta grandeur est célèbre dans toute l'Eglise, Devant le tabernacle tu montes la garde, Et comme un séraphin, tu te changes tout en amour. 

 1735. Un jour sur la véranda j'ai su qu'une certaine personne était tourmentée par de grandes tentations concernant la sainte confession :il lui semblait que ce n'était pas un secret - je connaissais l'était de cette âme, mais je n'entamais pas la conversation. Lorsque nous sommes restées seule à seule , elle s'est confiée et m'a tout raconté. Après un moment de conversation, elle m'a dit : « Je suis déjà tranquille, mon âme a reçu beaucoup de lumière. » 

 1736. Aujourd'hui, Jésus me fait connaître que je dois peu parler avec une certaine religieuse. Une grâce particulière m'a soutenue pendant cette conversation qui, autrement, n'aurait pas été à la gloire de Dieu. 

 1737. Le Seigneur m'a dit : Entre souvent au purgatoire, car on a besoin de toi là-bas. Je comprends, ô mon Jésus, le sens de ces paroles que Tu me dis, mais permets-moi d'abord d'entrer dans le trésor de Ta miséricorde. 

 1738. Ecris, ma fille, que je suis la miséricorde-même pour l'âme contrite. La plus grande misère de l'âme n'allume pas ma colère, mais mon cœur frémit d'une grande miséricorde pour elle. 

 1739. Ô mon Jésus, donne-moi la force d'endurer les souffrances pour que ma bouche ne grimace pas lorsque je reçois le calice d'amertume. Aide-moi Toi-même, pour que mon sacrifice Te soit agréable ; que mon amour propre ne le souille pas, même s'il dure depuis des années déjà. Que la pureté de l'intention le rende frais et vivant. Un incessant combat, un constant effort, telle est ma vie, pour accomplir Ta sainte volonté, mais que tout ce qui est en moi Te glorifie, ô Seigneur - et la misère, et la puissance. 

 1740. L'infinie bonté de Dieu dans la création des anges. Dieu, qui en Toi-même es bonheur et qui n'a nul besoin des créatures pour ce bonheur, car T es en Toi-même la plénitude de l'amour, cependant dans Ton infinie miséricorde Tu appelles à l'existence les créatures et Tu leur donnes part à Ton bonheur éternel et à Ton éternelle vie intérieure dont Tu vis. Un seul Dieu en Trois Personnes . Dans Ton insondable miséricorde, Tu as créé les esprits angéliques et Tu les as admis dans Ton amour, dans Ta divine intimité. Tu les a rendus capables de l'amour éternel ; quoique Tu les aies comblés, Seigneur, si généreusement de l'éclat de la beauté et de l'amour, Ta plénitude n'en a pas été diminuée pour autant, ô Dieu, et leur beauté et leur amour ne l'ont en rien complété, car Tu es tout en Toi-même. Et si Tu leur as donné part à Ton bonheur et Tu leur permets d'exister et de T'aimer, c'est uniquement l'abîme de Ta miséricorde. C'est Ta bonté insondable, pour laquelle sans fin ils Te glorifient, se prosternant aux pieds de Ta majesté, ils chantent leurs hymnes éternels : Saint, Saint, Saint? 

 1741. Sois glorifié, Un dans la Saine Trinité, Dieu miséricordieux, Insondable, incommensurable, inconcevable Et se noyant en Toi, leur esprit ne peut Te comprendre, Ils répètent sans fin leur éternel - Saint ? Sois glorifié, notre miséricordieux Créateur et Seigneur, Tout-puissant, mais plein de pitié, inconcevable. T'aimer est la tâche de notre existence, Chantant notre hymne éternel - Saint ? 

 Sois béni, Dieu miséricordieux, Amour éternel, Tu es au-dessus des cieux, des zéphyrs et des firmaments, Ainsi Te loue la foule des purs esprits De son hymne éternel - trois fois Saint. En Te regardant face à face, mon Dieu, Je vois que Tu pourrais appeler d'autres créatures avant eux. C'est pourquoi je me prosterne devant Toi dans une très grande humilité, Car je vois bien que cette grâce vient seulement de la miséricorde Un des plus beaux esprits n'a pas voulu reconnaître Ta miséricorde, Aveuglé par l'orgueil il en attire d'autres à sa suite. Bel ange il devient Satan, Et en un instant, il est précipité des hauteurs du ciel en enfer. Soudain les esprits fidèles crièrent : Gloire à la miséricorde divine, Ils ont survécu à l'épreuve du feu. Gloire à Jésus, Christ plein d'humilité ? Gloire à sa Mère, Vierge humble, pure. Après ce combat, ces purs esprits se plongent dans l'océan de la Divinité, Méditant ils adorent les profondeurs de Sa miséricorde, Ils se noient dans Sa beauté et ses multiples lumières, Ayant connaissance de la Trinité des personnes, mais de l'Unité de la Divinité. 

  1742 . +L'infinie bonté de Dieu dans la création des hommes. Dieu, qui par Ta miséricorde as daigné appeler le genre humain du néant à l'existence, Tu as comblé des largesses de la nature et de la grâce. Mais cela paraissait encore trop peu pour Ta bonté. - Toi Seigneur, dans Ta miséricorde, Tu nous donnes la vie éternelle. Tu nous admets à Ton bonheur éternel et Tu nous fait participer à Ta vie intérieure, et Tu le fais uniquement à cause de Ta miséricorde. Tu nous combles ainsi de Ta grâce, uniquement parce que Tu es bon et plein d'amour. Nous n'étions pas du tout nécessaires à Ton bonheur, Seigneur, mais Tu veux partager Ton propre bonheur avec nous. Mais l'homme n'a pas résisté à l'épreuve ; Tu pourrais le punir comme les anges, en le rejetant pour l'éternité, mais ici apparaît Ta miséricorde et Tes entrailles se sont émues d'une grande pitié et Tu as promis de restaurer Toi-même notre salut. C'est par l'abîme inconcevable de Ta pitié que Tu ne nous as pas punis comme nous le méritions : que Ta miséricorde soit louée, ô Seigneur ; nous allons la louer durant tous les siècles. Les anges ont té stupéfaits par la grandeur de Ta miséricorde que Tu as témoignée aux hommes? 

 1743. Sois adoré, notre Dieu miséricordieux, Notre Créateur et Seigneur tout-puissant, Nous Te rendons gloire avec la plus profonde humilité, Nous plongeant dans l'océan de Ta Divinité. Mais l'homme n'a pas résisté à l'heure de l'épreuve , A l'incitation du mal il devint infidèle envers Toi , Il a perdu la grâce et les dons, il ne lui est resté que la misère, Larmes , souffrances, douleur, amertume - jusqu'à ce qu'il repose dans la tombe Mais Toi, ô Dieu miséricordieux, Tu n'as pas laissée périr l'humanité, 

Et tu lui as donné la promesse d'un Rédempteur. Tu ne nous permets pas de désespérer, si grandes que soient nos colères, Tu envoies tes prophètes à Israël. Cependant, nuit et jour l'humanité T'appelle, De son abîme de misère, de péchés et de toutes douleurs. Entends ses gémissements et ses pleurs , Toi qui règnes dans le ciel, Dieu de grande miséricorde, Dieu de pitié. L'homme s'est rendu coupable, mais il n'est pas capable de demander pardon, Car un gouffre infini s 'est ouvert entre Dieu et l'homme, Par la voix de sa misère il crie : envoie-nous Ta pitié, Mais Yahvé se tait? et les siècles passent l'un après l'autre. De toute l'humanité s'accroît la nostalgie, De celui qui lui était promis. Viens Agneau de Dieu, effacer nos colères, Viens éclairer nos ténèbres, comme un rayon de lumière. Et l'humanité T'appelle sans fin, Seigneur des Seigneurs, Elle appelle Ton insondable miséricorde et Ta pitié. Ô grand Yahvé, permets-nous d'obtenir le pardon. Souviens-Toi de Ta bonté et pardonne nos colères. 

 1744. + L'infinie bonté de Dieu dans le fait de nous envoyer Son Fils unique. Dieu, qui n'as pas quitté l'homme après sa chute, mais dans Ta miséricorde, Tu lui as pardonné, pardonné d'une manière divine, c'est-à-dire non seulement Tu lui as remis sa faute, mais encore Tu l'as comblé de toutes les grâces. La miséricorde T'a poussé à daigner descendre jusqu'à nous et à nous tirer de notre misère. Dieu descendra sur la terre, le Seigneur au-dessus de tous les Seigneurs, l'Immortel s'abaissera. Mais où descendras-Tu Seigneur ; est-ce dans le temple de Salomon ? Ou bien feras-Tu bâtir un nouveau temple où tu envisages de descendre ? Ô Seigneur, quel sanctuaire Te préparons nous, car toute la terre est Ton marchepied. Tu T'es préparé, seul, un sanctuaire - la Sainte Vierge. Ses entrailles immaculées Te sont une demeure, et l'inconcevable miracle de Ta miséricorde a lieu, ô Seigneur. Le verbe s'est fait chair - Dieu a habité parmi nous, le Verbe Divin - la miséricorde Incarnée. Tu nous as élevé vers Ta Divinité par Ton abaissement ; c'est là l'excès de Ton amour, c'est l'abîme de Ta miséricorde. Le ciel s'étonne de cet excès de Ton amour, mais plus personne maintenant n'a peur de s'approcher de Toi, Tu es le Dieu de miséricorde, Tu as pitié de la misère. Tues notre Dieu et nous, Ton peuple. Tues notre Père et nous, Tes enfants par la grâce : que Ta miséricorde soit louée parce que Tu as daigné descendre chez nous 

 1745. Sois adoré , Dieu miséricordieux, Parce que Tu as daigné T'abaisser du ciel jusqu'à la terre. Nous Te louons en grande humilité, Pour avoir daigné élever tout le genre humain. Insondable et inconcevable dans Ta miséricorde, Tu prends un corps, par amour pour nous, D'une Vierge Immaculée, qui ne fut jamais effleurée par le péché, Car telle était Ta prédilection depuis les siècles. La Vierge Sainte, ce lis blanc comme neige, 

Adore la première la toute-puissance de Ta miséricorde. Pour la venue du Verbe, Son cœur pur - s'ouvre avec amour, Elle croit aux paroles du Messager divin et s'affermit dans la confiance. Le ciel s'est étonné que Dieu se soit fait homme, Qu'il y ait sur terre un cœur digne de Dieu Lui-même. Pourquoi ne T'unis-Tu pas à un Séraphin, mais à un pécheur ? Oh ! car c'est un mystère de Ta miséricorde, Malgré la pureté du cœur virginal. Ô mystère de la miséricorde divine, ô Dieu de pitié, Tu as daigné abandonner le trône céleste, Et Tu T'es abaissé vers notre misère, vers la faiblesse humaine, Car ce n'est pas aux anges, mais à l'homme que la miséricorde est nécessaire. Pour exprimer dignement la miséricorde du Seigneur, Nous nous unissons à Ta Mère Immaculée, Car notre hymne Te sera plus agréable alors, Car elle est choisie d'entre les anges et les hommes. Par Elle, comme par un pur cristal, Ta miséricorde est passée jusqu'à nous, Par elle, l'homme est devenu agréable à Dieu, Par elle s'écoulent sur nous les torrents de toutes grâces. 

 1746. +L'infinie bonté divine dans la rédemption de l'homme Dieu, qui pourrais d'un mot sauver des milliers de mondes, un soupir de Jésus donnerait satisfaction à Ta justice, mais Toi, ô Jésus, Tu T'es chargé Toi-même, uniquement par amour pour nous, d'une si terrible passion. La justice de Ton Père aurait été fléchie par Ton seul soupir, et Ton anéantissement est uniquement l'œuvre de Ta miséricorde et de Ton inconcevable amour. Toi, ô Seigneur, en quittant cette terre, Tu as voulu rester avec nous, Tu T'es laissé Toi-même dans le sacrement de l'Autel, et Tu nous as largement ouvert Ta miséricorde. Il n'existe pas de misère qui puisse T'épuiser ; Tu as appelé tout le monde à cette source d'amour, à cette source de divine compassion. C'est là le temple de Ta miséricorde , là le remède de nos faiblesses ; c'est vers Toi, source vive de miséricorde, que tendent toutes les âmes : certaines - assoiffées de Ton amour comme des cerfs, d'autres - pour laver la blessure de leurs péchés, d'autres encore - pour puiser des forces affaiblies par la vie. Au moment de Ton agonie sur la croix, à ce moment même, Tu nous as ouvert l'inépuisable source de Ta miséricorde ; Tu nous as donné ce que Tu as eu de plus cher : le sang et l'eau de Ton Cœur. Telle est la toute-puissance de Ta miséricorde, d'elle provient toute grâce pour nous. 

 1747. Sois adoré, Dieu, dans l'œuvre de Ta miséricorde, Sois béni par tous les cœurs fidèles Qui sont sous Ton regard, Et qui vient de Ta vie immortelle Ô mon Jésus de miséricorde, Ta sainte vie sur terre fut douloureuse, Tu finiras Ton œuvre dans le terrible supplice de la passion. Suspendu au bois de la croix Et tout cela par amour pour notre âme Dans un amour inconcevable Tu as permis d'ouvrir Ton saint côté, Et des torrents de sang et d'eau jaillirent de Ton Cœur. C'est la source vive de Ta miséricorde, Ici les âmes ressentent consolation et soulagement. Tu nous as laissé Ta miséricorde dans le Très Saint Sacrement Voilà ce que Ton amour a daigné accorder, Pour qu'allant par la vie, les souffrances et les peines, Je ne doute jamais de Ta bonté ni de Ta miséricorde. Car même si les misères du monde entier pesaient sur mon âme, Il nous est défendu de douter un seul moment, Nous devons avoir confiance en la puissance de Ta miséricorde divine, Car Dieu accueille tendrement une âme contrite. Ô inexprimable miséricorde de notre Seigneur, Source de pitié et de toute douceur, Espère, espère ô mon âme, quoique tu sois souillée par le péché, Car lorsque tu t'approcheras de Dieu, tu n'éprouveras aucune amertume. Car il est le feu brûlant du grand amour. Lorsque nous nous approchons sincèrement de Lui, Nos misères disparaissent, nos péchés et nos colères, Il réglera nos dettes quand nous nous remettrons à Lui. 

 1748. + L'infinie bonté divine, parant le monde entier de beautés ; pour rendre agréable à l'homme son séjour sur la terre. Ô Dieu, avec quelle largesse Ta miséricorde est-elle répandue, et Tuas fais tout ceci pour l'homme. Oh ! combien Tu dois aimer cet homme, puisque Ton amour est si actif pour lui. Ô mon créateur et Seigneur, je vois partout les traces de Ta main et le sceau de Ta miséricorde qui entoure tout ce qui est créé. Ô mon très compatissant Créateur, je désire Te rendre hommage au nom de tous ces créatures et êtres sans âmes, j'appelle l'univers entier à l'adoration de Ta miséricorde. Ô Dieu, que Ta bonté est grande. 

 1749. Sois adoré notre Créateur et Seigneur. Univers entier, loue humblement Ton Seigneur, Remercie ton Créateur autant que tes forces le permettent, Et loue Son inconcevable miséricorde divine. Viens toute la terre verdoyante, Viens aussi toi, mer insondable, Que ta gratitude se change en un chant agréable Et chante comme est grande la miséricorde divine. Viens beau et rayonnant soleil, Viens devant Lui ? limpide aurore, Unissez-vous en un hymne, que vos voix pures Chantent harmonieusement la grande miséricorde divine. Venez montagnes et plaines, bois bruyants et fourrés, Venez ravissantes fleurs matinales,

Que votre parfum unique Glorifie la miséricorde divine. Venez, toutes les beautés de la terre Dont l'homme ne s'étonnera jamais assez, Venez adorer Dieu en harmonie, Louez l'inconcevable miséricorde divine. Viens, beauté impérissable de toute la terre, Dont l'homme ne s'étonnera jamais assez, Venez adorer Dieu en harmonie, Louez l'inconcevable miséricorde divine. Viens, beauté impérissable de toute la terre, Et adore très humblement ton Créateur, Car tout est contenu dans Sa miséricorde, Tout dit d'une voix puissante combien est grande la miséricorde de Dieu. Mais au-dessus de toutes ces beautés, Une âme innocente et pleine d'enfantine confiance, Qui par la grâce s'unit étroitement avec Lui, Est une adoration plus agréable à Dieu. 

 1750. Ô Jésus, caché dans le Très Saint Sacrement de l'Autel, mon amour et mon unique miséricorde, je Te recommande tous les besoins de mon âme et de mon corps. Tu peux me secourir, car Tu es la miséricorde même, en Toi, j'ai mis toute ma confiance. (Ici, dans l'original, il y a une longue interruption - toute la page est blanche.) 

 J.M.J. Cracovie-Pradnik, 2. VI. 1938 

 1751. Retraite de trois jours, sous la direction du Maître Jésus, qui m'a Lui-même ordonné de faire cette retraite. Il a Lui-même précisé les jours de la retraite : ce sont les trois jours précédant la Pentecôte. Il m'a dirigé Lui-même pendant cette retraite J'ai cependant demandé à mon confesseur, si je pouvais faire cette retraite et j'ai reçu sa permission. J'ai prié aussi la Mère Supérieure de m'en donner la permission, et je l'ai reçue. J'avais résolu de ne pas faire de retraite si je n'obtenais pas la permission des Supérieures. J'ai commencé une neuvaine au Saint-Esprit et j'attendais la réponse de ma Mère Supérieure. Il me fallait commencer la retraite aujourd'hui et je n'avais encore reçu aucune nouvelle sur l'opinion de la Mère Supérieure. Le soir je suis allée à l'office et pendant les litanies j'ai aperçu Jésus : « Ma fille, nous commençons la retraite.» J'ai répondu : « Jésus, mon très cher Maître, je vous demande bien pardon, mais je ne ferai pas de retraite, car je ne sais si la Mère Supérieure me le permettra. » - « Sois tranquille, Ma fille, la Supérieure l'a permis. Tu le sauras demain matin, cependant nous commençons la retraite ce soir » Et en effet, la Mère Supérieure avait téléphoné le soir à la Sœur qui me soigne, pour me dire qu'elle me permettait de faire la retraite. Mais la sœur avait oublié de me le dire. Ce n'est que le lendemain matin qu'elle m'en a fait part, en me demandant pardon de n'avoir rien dit la veille. Je lui ai répondu : « Soyez tranquille, j'ai déjà commencé la retraite d'après le désir de la Supérieure. »

1752. Le premier jour. Le soir, Jésus m'a donné les points de la méditation. Au premier moment la peur et la joie ont pénétré mon cœur. Je me suis alors serrée contre Son Cœur La peur a disparue et la joie est restée. . Je me suis sentie toute entière enfant de Dieu et le Seigneur m'a dit : « N'aie peur de rien, ce qui est défendu aux autres, t'a été donné à toi. Tu es nourrie chaque jour, comme de pain quotidien, de grâces que d'autres âmes ne peuvent pas voir, même de loin. 

 1753. Considère, Ma fille, qui est Celui auquel ton cœur est étroitement uni par les vœux Avant que j'eusse créé le monde, Je t'aimais de l'amour que ton cœur éprouve aujourd'hui. Et durant les siècles, Mon amour ne changera jamais. » 

 1754. Application : Au seul souvenir de Celui qu'a épousé mon cœur, mon âme entra dans un profond recueillement et l'heure passa comme une minute. Dans ce recueillement les attributs de Dieu m'ont été révélés. Dans cet état d'embrasement intérieur de l'amour, je suis sortie au jardin pour me rafraîchir et quand j'ai regardé le ciel, une nouvelle flamme d'amour m'inonda le cœur. 

 1755. Alors j'ai entendu ces paroles : « Ma fille, as-tu épuisé les points que Je t'ai donné à méditer ? Je te donnerai de nouvelles pensées. » - J'ai répondu : « O Majesté inconcevable, l'éternité ne me suffira pas pour Vous connaître?Cependant mon amour pour Vous est devenu plus puissant. Comme preuve de ma gratitude, je dépose mon cœur à Vos pieds, comme un bouton de rose. Que son parfum charme Votre divin Cœur maintenant et durant l'éternité? Quel paradis habite l'âme lorsque le cœur sent qu'il est tellement aimé par Dieu? » 

 1756. « Aujourd'hui tu liras l'Evangile de Saint Jean chapitre quinze. Je désire que tu lises très lentement. » Seconde méditation 

 1757. « Ma fille, considère la vie divine, confiée à l'Eglise, pour le salut et la sanctification de ton âme. Considère comment tu profites de ces trésors de grâces, de ces efforts de Mon amour.» 

 1758. Application : O Très charitable Jésus, je n'ai pas toujours su tirer profit de ces inappréciables dons, car je ne faisais pas attention au don lui-même, mais je faisais trop attention à l'instrument par lequel Vous me présentez Vos dons. Cela va changer maintenant, mon Maître plein de douceur. Je vais tirer profit autant que mon âme en sera capable. La foi vive va me soutenir. Sous quelque aspect que Vous m'envoyez la grâce je l'accepterai directement de Vous, sans tenir compte de l'instrument par lequel Vous me l'enverrez. S'il ne m'est pas toujours possible de l'accepter avec joie, je l'accepterai toujours avec soumission à Votre Sainte Volonté. 

 1759. Conférence à propos du combat spirituel. - « Ma fille je veux t'instruire du combat spirituel. N'aie jamais confiance en toi-même, mais abandonne-toi complètement à Ma volonté. Dans le délaissement, les ténèbres et dans les différents doutes, aie recours à Moi et à ton directeur. Il te répondra toujours en Mon nom. N'écoute jamais aucune tentation. Mais enferme-toi aussitôt dans Mon Cœur et dévoile-là à ton confesseur dès que l'occasion s'en présentera. Mets l'amour-propre à la dernière place, pour qu'il ne souille pas tes actions. Supporte-toi toi-même avec grande patience. Ne néglige pas les mortifications intérieures. Justifie toujours en toi-même l'opinion de tes Supérieures et de ton confesseur. Fuis comme la peste, ceux qui murmurent. Que les autres agissent comme ils veulent, toi, conduis-toi comme Je te le demande. Observe la règle très fidèlement. Lorsqu'on t'a fait de la peine, pense à ce que tu pourrais faire de bon à la personne qui t'a fait souffrir. Ne te confie pas à l'extérieur. Tais-toi quand on te réprimande. Ne demande pas à tout le monde son opinion, mais seulement à ton directeur Sois avec lui franche et simple comme une enfant. Ne te décourage pas à cause de l'ingratitude. Ne scrute pas curieusement les voies par lesquelles Je te conduis. Lorsque l'ennui et le découragement menaceront ton cœur, fuis de toi-même et cache-toi dans Mon Cœur. N'aie pas peur du combat : le courage seul intimide souvent le tentateur et il n'ose pas nous attaquer. Combat toujours avec la profonde conviction que Je suis près de toi. Ne te laisse pas dominer par le sentiment, car il n'est pas toujours en ton pouvoir. C'est dans la volonté que se trouve tout le mérite. Soumets-toi toujours à tes supérieurs. C'est dans la volonté que se trouve tout le mérite. Soumets-toi toujours à tes Supérieures, même dans les plus petites choses. Je ne veux pas te leurrer avec la paix et ses consolations. Prépare-toi donc à de grands combats. Sache que tu es maintenant sur la scène et que la terre et le ciel te regardent. Combats comme un chevalier pour que Je puisse te récompenser. N'aie pas trop peur, car tu n'es pas seule. Le second jour. 

 1760. « Ma fille, considère aujourd'hui Ma douloureuse Passion, dans toute son immensité. Médite-la comme si elle n'était endurée que pour toi. » 

 1761. Application. Lorsque j'ai commencé à me plonger dans la Passion Divine, la grandeur de l'âme humaine et la méchanceté du péché se sont dévoilées à moi. J'ai compris que je ne savais pas souffrir. Pour avoir quelques mérites par mes souffrances, je vais m'unir étroitement à la Passion de Jésus, Lui demandant grâce pour les âmes des agonisants, afin que la miséricorde divine les soutienne en ce grave moment. 

 1762. Seconde méditation. « Ma fille, considère la règle et les vœux que tu as faits devant Moi. Tu sais comme Je les apprécie, et toutes les grâces destinées aux âmes religieuses sont en relation avec la règle et les vœux. » 

 1763. Application. O mon Jésus, je constate ici beaucoup de manquements. Mais par Votre grâce je ne me rappelle pas de transgressions conscientes et volontaires de la règle ou des vœux religieux. Gardez-moi à l'avenir, ô mon Jésus, car de moi-même je suis faible. 

 1764. « Aujourd'hui, Ma fille, comme lecture, tu prendras le chapitre dix-neuvième de l'Evangile de Saint Jean. Et lis non seulement des lèvres, mais avec ton cœur? » 

 1765. Pendant cette lecture un profond repentir envahissait mon âme. J'ai compris toute l'ingratitude des créatures envers leur Créateur et Seigneur. J'ai prié pour que Dieu me préserve de l'aveuglement spirituel. Conférence au sujet du sacrifice et de l'oraison 

 1766. « Ma fille, Je veux t'instruire sur la manière dont tu dois sauver les âmes par le sacrifice et l'oraison. Tu sauveras plus d'âmes parle sacrifice et l'oraison qu'un missionnaire n'en sauverait seulement par des enseignements et des sermons. Je veux voir en toi l'offrande de l'amour ardent qui, seul, a de la puissance à Mes yeux. Tu dois être anéantie, détruite, vivant comme si tu étais morte dans ta plus secrète existence. Tu dois être détruite dans ce lieu secret où l'œil humain ne peut atteindre. Alors tu seras pour moi une offrande agréable, un holocauste plein de douceur et de parfum. Ta force sera puissante si tu pries pour quelqu'un d'autre. Au dehors ton offrande sera cachée, silencieuse, imprégnée d'amour, pétrie d'oraison. Ma fille, j'exige de toi que ton offrande soit pure et pleine d'humilité, pour qu'elle Me soit agréable. Je ne vais pas ménager Mes grâces, pour que tu puisses accomplir ce que J'attends de toi. Je vais maintenant t'instruire de ce qui doit composer cet holocauste dans ta vie quotidienne, pour te soustraire aux illusions. Tu accepteras toutes les souffrances avec amour. Ne t'afflige pas si ton cœur éprouve souvent répugnance et dégoût pour ce sacrifice. Toute sa puissance est contenue dans la volonté. Donc ces sentiments contraires non seulement ne diminuent pas ton offrande à Mes yeux, mais ils l'accroissent. Sache que ton corps et ton âme seront souvent en proie au feu. Quoique à certaines heures tu ne sentes pas Ma présence, je serai toujours près de toi. N'aie pas peur, Ma grâce sera avec toi? » Le troisième jour. 

 1767. « Ma fille, dans cette méditations considère l'amour du prochain, et si c'est Mon amour qui dirige le tien vers ton prochain. Pries-tu pour tes ennemis ? Souhaites-tu du bien à ceux qui t'ont, d'une manière ou d'une autre, attristée, offensée ? Saches, que tout le bien que tu feras à une âme quelconque, je l'accepterai comme si tu Me l'avais fait à Moi-même 

 1768. Application. O Jésus, mon amour, Vous savez que ce n'est que depuis peu de temps que j'agis de la sorte. Que c'est Votre amour qui dirige mes relations avec mon prochain. Vous seul connaissez les efforts que j'ai faits. Aujourd'hui cela me vient plus facilement, mais si Vous n'allumiez pas Vous-même cet amour dans mon âme, je ne saurais persévérer. Votre Amour Eucharistique m'enflamme chaque jour. Seconde méditation. 

 1769. « Maintenant tu considéreras Mon amour dans le : une seule chose, la réciprocité Saint-Sacrement. Ici Je suis tout entier à ta disposition, Ame, Corps et Divinité, comme ton Epoux Tu ais ce qu'exige l'amour : une seule chose, la réciprocité? » 

 1770. Application. O mon Jésus, Vous savez que je désire Vous aimer d'un amour tel que jusqu'à présent aucune âme ne Vous a aimé. Je désirerais que le monde entier se change en amour pour Vous, Mon Bien-Aimé. Vous me nourrissez du lait et du miel de Votre Cœur, depuis mes plus tendres années. Vous m'avez élevée pour Vous seul, pour que je sache maintenant Vous aimer. Vous savez que je Vous aime, car Vous seul connaissez la profondeur de l'offrande que je Vous présente chaque jour. 

 1771. Jésus m'a dit : « Ma fille, as-tu quelques difficultés dans cette retraite ? » J'ai répondu que je n'en avais pas. Mon esprit pendant cette retraite est comme un éclair. Je pénètre avec une grande facilité tous les mystères de la foi. Mon Maître et mon chef, toutes les ténèbres disparaissent de mon esprit sous les rayons de Votre lumière. 

 1772. « Aujourd'hui, comme lecture spirituelle tu prendras l'Evangile de Saint Jean, chapitre 21. Parcours ce texte plutôt avec ton cœur qu'avec ton esprit. » 

 1773. Pendant l'office du mois de juin, le Seigneur m'a dit : « Ma fille, j'ai établi Ma prédilection dans ton cœur. Lorsque le Jeudi Saint, Je Me suis donné Moi-Même dans le Saint Sacrement, tu était nettement présente à Ma pensée. » 

 1774. À ces mots, mon amour s'efforça de Lui exprimer ce qu'Il est pour moi. Mais je ne pouvais trouver de paroles et dans mon impuissance, je me suis mise à pleurer. Jésus a dit : « Je suis pour toi la miséricorde même. C'est pourquoi je te prie, offre-Moi ta misère et ton impuissance et tu réjouiras Mon Coeur. 

 1775. Aujourd'hui une flamme d'amour très vive pénétra mon âme. Si elle avait duré plus longtemps, j'aurais brûlé dans ce feu, me dégageant des liens du temps présent. Il me semblait qu'un petit instant encore et je me noierai dans l'océan d'amour. Je ne sais décrire ces traits d'amour qui transpercent mon âme.

1776. Conférence sur la miséricorde. « Sache, Ma fille, que Mon Cœur est la Miséricorde même. De cet océan de miséricorde, les grâces se répandent sur le monde entier. Aucune âme qui s'est approchée de Moi, ne M'a quitté sans consolation. Toute misère se noie dans Ma Miséricorde, et toute grâce jaillit de cette source salutaire et sanctifiante. Ma fille, Je désire que ton cœur soit la demeure de Ma miséricorde. Je désire que cette miséricorde se répande sur le monde entier par ton cœur. Que quiconque t'approchera ne te quitte pas sans cette confiance en Ma miséricorde que Je désire tant voir dans les âmes. Prie autant que tu le peux, pour les agonisants : obtiens-leur la confiance en Ma miséricorde. Car ce sont eux qui en ont le plus besoin et qui en ont le moins. Sache que la grâce du salut éternel pour certaines âmes dépend de ta prière. Tu connais tout l'abîme de Ma miséricorde. Puise donc pour toi et spécialement pour les pauvres pécheurs. Je préférerais laisser le ciel et la terre retourner au néant plutôt que de laisser une âme confiante échapper à Ma Miséricorde 

 1777. Ma résolution est la même pour l'avenir : m'unir au Christ-Miséricorde. 

 1778. Clôture de la retraite. Dernière conversation avec le Seigneur. Merci, Amour Eternel, pour Votre inconcevable bonté envers moi qui Vous porte à Vous occuper seul, directement, de ma sanctification. « Ma fille, que trois vertus ornent particulièrement ton âme : l'humilité, la pureté d'intention et l'amour. Ne fais rien de plus que ce que J'exige de toi. Et accepte ce que t'offre Ma main. Tâche de vivre recueillie, pour que tu entendes Ma voix qui est un murmure ; seules les âmes recueillies peuvent l'entendre.» 

 1779. Je n'ai pu dormir avant minuit. J'étais tellement émue par le renouvellement des vœux qui aura lieu demain. La grandeur de Dieu envahit tout mon être. Pentecôte. La rénovation des vœux. 

 1780. Je me suis levée beaucoup plus tôt que d'habitude, et suis allée à la chapelle, m'abîmant dans l'amour de Dieu. Avant de communier j'ai renouvelé à voix basse mes vœux religieux. Après la Sainte Communion, un inconcevable amour de Dieu m'enveloppa. Mon âme était en relation avec le Saint-Esprit, qui est le même Seigneur que le Père et le Fils. Son souffle combla mon âme d'un tel délice que mes efforts seraient vains pour donner la moindre idée de ce que mon cœur a vécu. Pendant toute la journée, la présence de Dieu m'accompagna, où je me trouve, et quel que soit la personne à qui je parle. Mon âme se noyait dans l'action de grâce pour ces grandes grâces. 

 1781. Aujourd'hui je suis sortie au jardin. Le Seigneur m'a dit : « Retourne dans ta chambre, car je vais t'y attendre. » Lorsque je suis revenue, tout se suite j'aperçu Jésus qui était assis près de la table, m'attendant. . Avec un regard bienveillant, Il me dit : « Ma fille, Je désire que tu écrive maintenant, car cette promenade ne serais pas conforme à Ma volonté. » Je suis restée seule, et je me suis mise à écrire. 

 1782. Lorsque je me suis plongée dans l'oraison et que je me suis unie à toutes les Saintes Messes qui se célébraient à ce moment-là dans le monde entier, j'ai imploré Dieu par toutes ces Saintes Messes d'avoir miséricorde pour le monde et particulièrement pour les pauvres pécheurs qui à ce moment-là étaient en agonie. Au même instant j'ai reçu intérieurement la réponse de Dieu que mille âmes avaient obtenu grâce par intermédiaire de la prière que j'avais offerte à Dieu. Nous ne savons pas le nombre d'âmes que nous devons sauver par nos prières et nos sacrifices, nous devons donc toujours prier pour les pécheurs. 

 1783. Aujourd'hui, au cours d'une longue conversation, le Seigneur m'a dit : « Comme Je désire vivement le salut des âmes ! O mon aimable secrétaire, écrit que Je désire répandre Ma vie divine dans les âmes humaines et les sanctifier, pourvu qu'elles veuillent seulement accepter Ma grâce. Les plus grands pécheurs arriveraient à une haute sainteté, si seulement ils avaient confiance en Ma miséricorde. Mon Cœur déborde de miséricorde et elle est répandue sur tout ce que j'ai crée. C'est Mon délice d'agir dans l'âme humaine, de la combler de Ma miséricorde et de la justifier. Mon Royaume sur terre c'est Ma vie dans l'âme humaine. Ecris, ma secrétaire, que Je suis Moi-même personnellement le Directeur des âmes. Je les dirige par l'intermédiaire du prêtre et je mène chacune à la sainteté par une voie qui n'est connue que de Moi. » 

 1784. La Mère Supérieure est venue me voir aujourd'hui, mais pendant un court instant seulement. Lorsqu'elle qu'elle a regardé tout autour, elle m'a dit : « Tout est trop beau ici. » C'est vrai que les Sœurs tâchent de me rendre le séjour au sanatorium agréable. Mais toute cette beauté ne diminue en rien mon sacrifice que Dieu seul voit et qui ne cessera qu'au moment où mon cœur cessera de battre. Aucune beauté terrestre ni céleste n'effacera le supplice de mon âme, qui est douloureux à chaque instant, quoique intérieur. Il ne finira que lorsque Vous seul direz : « Assez », Vous l'Auteur de mon, supplice. Rien ne saurait amoindrir mon offrande. Le premier vendredi après la Fête-Dieu. 

 1785. Tout de suite, le vendredi après la Fête-Dieu, je me suis sentie si mal que je croyais que le moment désiré approchait. Une forte fièvre me prit et la nuit j'ai eu un grand crachement de sang. Je suis cependant allée le matin recevoir Jésus, mais 'ai pu assister à la Sainte Messe. Dans l'après-midi, ma température tomba soudain à 35°,8. J'étais si faible qu'il me semblait que tout mourait en moi. Cependant, lorsque je me suis plongée dans une profonde oraison, j'ai compris que ce n'était pas encore le moment de la délivrance, mas un appel plus proche du Bien-Aimé. 

 1786. Quand j'ai rencontré le Seigneur, je Lui ai dit : « Vous me décevez Jésus. Vous me montrez la porte du Ciel ouverte, et de nouveau Vous me laissez sur terre. » Le Seigneur m'a dit : « Lorsque tu verras au Ciel les jours présents, tu te réjouiras et tu voudrais en voir encore plus. Je ne M'étonne pas, Ma fille, que tu ne puisses pas le comprendre maintenant, car ton cœur est abreuvé de douleur et se languit de Moi. Ta vigilance Me plaît. Ma parole doit te suffire : il n'y en a plus pour longtemps. » Et mon âme se trouva de nouveau en exil. Je me suis unie amoureusement à la volonté divine, m'en remettant à ses miséricordieux décrets. 

 1787. Les conversations que j'entends ici, concernant les choses mondaines, me fatiguent tellement que je me sens prête à défaillir. Les Sœurs qui me soignent s'en sont aperçues. Cela se voit au dehors. 1788. J'ai vu aujourd'hui la gloire de Dieu se répandre par cette image. Beaucoup d'âmes obtiennent des grâces, même si elles n'en parlent pas publiquement. Bien que les vicissitudes de cette image soient de toutes sortes, Dieu en retire de la gloire. Et les efforts de Satan et des méchants se brisent et sont anéantis. Malgré la méchanceté de Satan la miséricorde divine va triompher sur le monde entier et être adorée par toutes les âmes. 

 1789. J'ai compris que l'âme doit renoncer à toute action d'après sa propre volonté pour que Dieu puisse agir en elle. Autrement Dieu ne réalisera pas en elle Sa volonté 

 1790. Alors qu'un grand orage approchait j'ai commencé à réciter ce petit chapelet. Soudain j'ai entendu la voix d'un ange : « Je ne peux pas m'approcher dans cet orage, car la clarté qui sort de sa bouche me repousse, moi et l'orage. » Ainsi l'ange se plaignait à Dieu. Alors j'ai compris quels grands dégâts il devait opérer par cet orage. Mais j'ai compris aussi que cette prière était agréable à Dieu et quelle est la puissance de ce petit chapelet.

1791. Il m'a été révélé qu'une certaine âme qui est très agréable à Dieu, malgré toutes sortes de persécutions, a été revêtue par Dieu d'une nouvelle et plus haute dignité. Mon cœur en fut profondément heureux. 

 1792. Les moments les plus agréables pour moi sont ceux que je passe en conversation avec le Seigneur dans mon cœur. Je tâche de mon mieux de ne pas le laisser seul, Il aime être toujours avec nous? 

 1793. O Jésus, Dieu Eternel, je Vous remercie de Vos innombrables grâces et bienfaits. Que chaque battement de mon cœur soit un nouvel hymne d'action de grâces pour Vous, mon Dieu. Que chaque goutte de mon sang circule pour Vous Seigneur ! Mon âme est un hymne de louange à Votre miséricorde. Je Vous aime, mon Dieu, pour Vous-même. 

 1794. Mon Dieu, quoique mes souffrances soient grandes et qu'elles traînent en longueur, je les accepte de Votre main comme des dons magnifiques. Je les accepte toutes et même celles que d'autres âmes n'ont pas voulu accepter. Vous pouvez out m'apporter mon Jésus, je ne Vous refuserai rien. Je Vous supplie seulement de me donner une chose : Donnez-moi la force de tout supporter et faites que tout soit méritoire. Voici, Vous avez tout mon être. Faites de moi ce qu'il Vous plaira. 

 1795. Aujourd'hui, j'ai vu le Sacré Cœur de Jésus dans une grande clarté dans le ciel. De Sa Blessure sortait des rayons qui se répandaient sur le monde entier. 

 1796. Aujourd'hui le Seigneur est entré chez moi et m'a dit : « Ma fille, aide-Moi à sauver les âmes. Tu iras chez un pécheur mourant et tu vas réciter ce petit chapelet Ainsi tu lui obtiendras la confiance en Ma Miséricorde, car il est déjà au désespoir. » 

 1797. Soudain le me suis trouvée dans une chaumière inconnue où un homme âgé agonisait déjà dans de terribles supplices. Autour du lit, il y avait une multitude de démons et la famille qui pleurait. Dès que j'ai commencé à prier, les esprits des ténèbres se sont dispersés avec un sifflement et en me menaçant. Cette âme se tranquillisa et pleine de confiance se reposa dans le Seigneur. A cet instant, je me suis retrouvée dans ma chambre. Comment cela arrive-t-il ? Je ne le sais pas. 

 1798. J.M.J. Je sens qu'une puissance me défend et me cache contre les traits de l'ennemi. Elle me garde et me défend, je le sens bien. Je suis comme abritée à l'ombre de ses ailes. 1799. Mon Jésus, Vous seul êtes bon. Mon cœur fait des efforts pour décrire au moins une petite parcelle de Votre bonté, mais je n'en suis pas capable. Cela dépasse toutes nos pensées. 

 1800. Un jour pendant la Sainte Messe, le Seigneur me fit comprendre plus profondément Sa Sainteté et Sa Majesté et en même temps j'ai pris conscience de ma misère. J'étais contente de cette connaissance et mon âme plongeait toute entière dans Sa miséricorde. Je ressentis un immense bonheur.

Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer