journal de Soeur Faustine de 1301 à 1400.

24/11/2021

1301. 29 septembre 1937. J'ai compris aujourd'hui bien des secrets de Dieu. J'ai su que la sainte communion demeure en moi jusqu'à la Sainte Communion suivante. La présence de Dieu que l'on peut ressentir et qui est vivante, prolonge sa durée en mon âme et la conscience de ceci me plonge dans un profond recueillement, sans aucun effort de ma part. Mon cœur est un vivant Tabernacle dans lequel se conserve l'hostie vivante. Je n'ai jamais cherché Dieu bien loin, mais dans mon for intérieur. C'est dans la profondeur de mon propre être que je rencontre Celui qui est mon Dieu. 

 1302. Mon Dieu, malgré toutes les grâces, je languis sans cesse d'être réunie à mon Dieu pour l'éternité, et mieux je Le connais, plus vivement je le désire. 

 J. M. J. 

 1303. Avec nostalgie, je regarde le ciel étoilé, Le bleu saphir des firmaments infinis. Vers Toi, mon Dieu, est attiré le cœur pur Qui désire se libérer des entraves charnelles. Avec grande impatience, je te regarde, ô ma Patrie, Quand donc prendra fin mon exil ? Ainsi Te crie Jésus, Ton épousée, Que la soif de Toi fait agoniser. Je languis en regardant les saintes traces, De ceux qui ont passé par ce désert jusqu'à la patrie. Ils me laissent l'exemple de la vertu, Ainsi que leurs conseils, Et ils me disent : Patience, sœur, sous peu tomberont tes chaînes. Mais l'âme impatiente n'entend point ces paroles. Elle désire ardemment son Dieu et Seigneur, Et ne comprend pas le langage humain, Car c'est de Lui seul qu'elle est éprise. Languissante est mon âme d'amour blessé, Elle se fraie un passage à travers tout ce qui est crée Et s'unit dans l'éternité infinie, Avec le Seigneur que mon cœur a épousé. A mon âme nostalgique, permet, ô Dieu, De sombrer en ta divine Trinité, Comble mes désirs pour lesquels je T'implore en toute humilité, Le cœur empli du feu de l'amour. 

 1304. Aujourd'hui, s'est présenté à la grande porte une personne, qui a demandé à être reçue parmi nos élèves. Cependant elle ne put être acceptée. Cette personne avait grand besoin de notre maison. Pendant l'entretien que j'ai eu avec elle, se renouvela en moi la Passion de Jésus. Lorsqu'elle fut partie, j'entrepris une des plus grandes mortifications.. Pourtant la prochaine fois, je ne laisserai pas partir une telle âme. J'ai beaucoup souffert trois jours durant pour cette âme. Combien je déplore que nos établissements soient si petits, et ne puissent contenir un grand nombre de personnes. Mon Jésus, vous savez combien je pleure chaque brebis égarée. 

 1305. O humilité, fleur de beauté, je vois combien peu d'âmes te possèdent. Est-ce parce que tu es si belle et en même temps si difficile à conquérir ? Oh ! Oui, l'un et l'autre.. Dieu Lui-même t'apprécie au plus haut point. Sur l'âme pleine d'humilité sont entr'ouvertes les écluses du ciel : un océan de grâces se déverse sur elle. Oh ! Qu'elle est belle, l'âme pleine d'humilité. Du cœur plein d'humilité monte, comme d'un encensoir, un parfum extrêmement agréable qui, à travers les nues, parvient jusqu'à Dieu Lui-même, et emplit de joie son Très Saint Cœur. A cette âme, Dieu ne sait rien refuser. Elle est toute puissante. Elle influence le sort du monde entier. Dieu l'élève jusqu'à Son trône. Plus elle s'humilie, plus Dieu se penche vers elle, la suit de Ses grâces et l'accompagne à chaque moment de Sa Toute Puissance. Cette âme est très profondément unie à Dieu. O humilité, implante-toi profondément dans tout mon être. O Vierge, toute pureté, et aussi toute humilité, aidez-moi à obtenir une profonde humilité. Je comprends maintenant pourquoi il y a si peu de Saints. C'est que peu d'âmes sont vraiment et profondément humbles. 

 1306. Amour éternel, tréfonds de la Miséricorde, ô triple Sainteté en un seul Dieu, Père très bon dont le cœur déborde d'amour pour tous, Vous ne méprisez personne. O Amour de Dieu, source vive, déversez-Vous sur nous, Vos indignes créatures. Que noyre misère ne retienne pas le torrent de Votre Amour, puisqu'il n'y a point de limites à Votre Miséricorde.  

1307. O Jésus, je me suis aperçue qu'en quelque sorte Vous Vous occupiez moins de moi. « Oui, mon enfant, je me fais remplacer par ton directeur de conscience. Il s'occupe de toi selon Ma volonté. Respecte chacune de tes paroles comme Mes propres paroles. Il est pour Moi ce voile sous lequel je me cache. Ton Directeur de conscience et Moi ne faisons qu'un. Ses paroles sont les Miennes. » 

 1308. Lorsque je fais le Chemin de la Croix, à la douzième station, je ressens une profonde émotion. Là, je mesure la Toute-Puissance de la Miséricorde de Dieu qui passa par le Cœur de Jésus. Dans cette blessure ouverte du Cœur de Jésus, j'enferme toute la pauvre humanité? et particulièrement certaines personnes que j'aime. Je fais cela chaque fois que je fais le Chemin de la Croix. De cette source de Miséricorde, sont sortis ces deux rayons, le sang et l'eau, et leur immense grâce submerge le monde entier? 

 1309. Lorsque l'on se sent faible et malade, on fait des efforts incessants pour être en mesure de faire ce que tous sont accoutumés à faire et pourtant, on ne parvient pas toujours à venir à bout de ce « quotidien ». Soyez remercié Jésus pour tout, car ce n'est pas la quantité d'efforts qui sera récompensée. Ce qui est accompli avec amour n'est pas petit. Votre œil voit bien tout cela. Je ne sais pas pourquoi je me sens particulièrement mal le matin. Je dois rassembler toutes mes forces pour sortir du lit, parfois même, c'est de l'héroïsme. A la pensée de la Sainte Communion les forces me reviennent un peu. C'est donc par une lutte que commence la journée et c'est par une lutte qu'elle se termine. Quand je vais prendre du repos, je me sens comme le soldat au retour du champ de bataille. Vous seul, mon Maître et Seigneur, savez ce que fut cette journée... 

 1310. Méditation. Pendant la méditation, la Sœur qui occupe le prie-Dieu à côté du mien, se mouche et tousse longuement, parfois sans arrêt. Un moment il m'est venu l'idée de changer de place pour la durée de la méditation, puisque la Sainte Messe avait été dite. Mais j'ai pensé que si je changeais de place, cette Sœur s'en apercevrait et cela pouvait lui être pénible de voir que je m'éloignais d'elle.. Je décidai donc de demeurer à ma place durant la prière et d'offrir à Dieu cet acte de patience. Vers la fin de la méditation, mon âme fut envahie par la consolation de Dieu, et ceci, dans la mesure où mon cœur tait capable de le supporter. Et le Seigneur me fit comprendre que si je m'étais détournée de cette Sœur, je me serais également détournée des grâces qui affluèrent en mon âme. 

 1311. Jésus s'est présenté aujourd'hui à la grande porte sous l'apparence d'un pauvre jeune garçon. Ce pauvre jeune homme émacié, vêtu d'un costume terriblement déchiré, pieds nus et tête nue, était gelé, car le temps était pluvieux et froid. Il a demandé quelque chose de chaud à manger. Je suis donc allée à la cuisine, mais n'y ai rien trouvé pour les pauvres. Pourtant après un moment de recherche, j'ai trouvé un peu de soupe que j'ai fait réchauffer et dans laquelle j'ai émietté un peu de pain. Et l'ai servi le pauvre qui s'est mis à manger et au moment où je lui reprenait le bol, Il me fit connaître qu'Il était le Maître du Ciel et de la terre. Lorsque je Le vis tel qu'Il était, Il disparut à mes yeux. Après être retournée au logis et alors que je réfléchissais sur ce qui s'était passé à la grande porte, j'entendis ces paroles en mon âme : « Ma fille, les bénédictions des pauvres qui Me bénissent en s'éloignant de la grande porte sont parvenues à Mes oreilles. Et ta miséricorde, dans les limites de l'obéissance, m'a plue. C'est pourquoi, je suis descendu de Mon trône afin de goûter les fruits de ta miséricorde. » 

 1312. O mon Jésus, tout ce qui s'est passé il y a un moment, est maintenant clair et compréhensible. Je me suis bien demandé qui était ce pauvre qui montrait tant d'humilité. Dès cet instant s'est allumé en mon cœur un amour encore plus pur envers les pauvres et ceux qui sont dans le besoin. Oh ! Comme je me réjouis que mes Supérieures m'aient donné cette sorte de travail. Je comprends que la miséricorde est multiple et qu'on peut faire le bien toujours, partout et en tout temps. Un fervent amour de Dieu voit tout autour de soi, un incessant besoin de se communiquer par l'acte, la parole et la prière. Maintenant seulement je comprends les paroles que Vous m'avez dites, ô Seigneur, il y a longtemps. 

 1313. Oh ! Quels efforts j'ai besoin de faire pour bien remplir mes devoirs, alors que ma santé est si faible. Vous seul savez, ô Christ. 

 1314. Dans les moments d'abandon intérieur, je ne perds pas ma tranquillité, parce que je sais que Dieu n'abandonne pas l'âme, sauf si elle-même, par son infidélité, brise ce lien d'amour. Pourtant, toutes les créatures sans exception dépendent du Seigneur et sont soumises à Sa Toute-Puissance. Il gouverne les unes avec amour et les autres avec Justice. De nous dépend le régime sous lequel nous voulons vivre. Car le secours de la grâce suffisante n'est refusé à personne. Un abandon présumé ne m'effraie pas. J'examine plus profondément s'il n'y a pas de ma faute. Si cela n'est pas, soyez-en béni. 

 1315. 1er octobre 1937. « Ma fille, J'ai besoin d'offrandes faites par amour, car ceci seul importe pour Moi. Les dettes dont le monde M'est redevable sont bien grandes ! Les âmes pures peuvent les acquitter par leurs sacrifices, accomplissant ainsi une œuvre de miséricorde spirituelle. » 

 1316. Je comprends Vos paroles, Seigneur, ainsi que l'étendue de la Miséricorde qui doit briller en mon âme. Jésus : « Je sais, Ma fille, que tu les comprends et fais tout ce qui est en ton pouvoir. Mais écris ceci pour nombre d'âmes qui, plus d'une fois, se font souci de ne pas avoir les moyens matériels de faire un acte de miséricorde. Cependant combien plus grand est le mérite de la miséricorde spirituelle pour laquelle il ne faut avoir ni autorisation ni trésor. Elle est accessible à toutes les âmes. Si l'âme ne fait aucun acte de miséricorde, elle n'aura pas accès à Ma Miséricorde au Jour du Jugement. Oh ! Si les âmes savaient amasser les trésors éternels, elles ne seraient pas jugées. Elles devanceraient Mon jugement par la miséricorde. » 

 1317. 10 octobre 1937. O mon Jésus, en signe de gratitude pour tant de grâces, je vous offre mon âme et mon corps, ma raison et ma volonté ainsi que tous les sentiments de mon cœur. Par mes vœux, je me suis donnée entièrement à Vous, il n'y a donc plus rien que je puisse Vous offrir. Jésus m'a dit : « Ma fille, tu ne m'as pas donné ce qui est essentiellement tien. » Rentrant en moi-même je reconnus que j'aimais Dieu de toutes les forces de mon âme et, ne pouvant découvrir ce que je n'avais pas livré à Dieu, je demandai : « Jésus, dites le moi et je Vous le livrerai immédiatement, de bon cœur.» Jésus me dit avec bienveillance : « Ma fille, livre-Moi ta misère, car c'est ta propriété exclusive.» A ce moment un rayon de lumière illumina mon âme, je vis tout l'abîme de ma misère. Au même instant, je me suis blottie dans le Très Saint Cœur de Jésus, avec une si grande confiance que même si j'avais eu sur la conscience les péchés de tout les damnés, je n'aurais pas douté de la Miséricorde de Dieu, mais le cœur brisé, je me serais jetée dans l'abîme de Sa Miséricorde. Je crois, ô Jésus, que vous ne m'auriez pas repoussé loin de Vous, mais que Vous m'auriez absoute par la main de Votre représentant. 

 1318. Vous avez été à l'agonie, Jésus, et la source de vie a jailli pour les âmes. Un océan de Miséricorde se découvrit pour le monde entier. O source de vie, Insondable Miséricorde de Dieu, submergez le monde entier, engloutissez-nous. 

 1319. « A trois heures, implore Ma Miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs. Et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans Ma Passion, en particulier au moment où j'ai été abandonné lors de Mon agonie. C'est là une heure de grande Miséricorde pour le monde entier. Je te laisserai partager ma mortelle tristesse ; en cette heure, Je ne saurais rien refuser à l'âme qui me prie, par Ma Passion. » 

 J.M.J. 

 1320. Salut à Toi, Très Miséricordieux Cœur de Jésus, Source vivante de toutes les grâces, Notre unique abri, notre unique refuge, En Toi repose mon espérance. Salut à Toi, Très Compatissant Cœur de mon Dieu, Insondable source d'amour, D'où jaillit la vie pour l'homme pécheur, Ainsi que la source de toute douceur. Salut, blessure ouverte du Très Saint Cœur, D'où sont sortis les rayons de Miséricorde, C'est là qu'il nous est donné de puiser la vie, Avec une confiance totale. Salut, bonté de Dieu, inconcevable, Ni mesurée, ni approfondie, Pleine d'amour et de Miséricorde, mais toujours sainte, Tu te penches sur nous comme une bonne mère. Salut, trône de la Miséricorde, Agneau de Dieu, Toi qui offris Ta vie pour moi, Toi devant qui chaque jour s'humilie, L'âme vivante en une profonde foi. 

 Fin du quatrième cahier. 

 Cahier V 

 Inscription sur la couverture du cinquième cahier : Sœur (Marie-) Faustine du Très Saint Sacrement Congrégation des Sœurs de la Divine Mère de la Miséricorde 

 1321. J.M.J. 

 Vogue la barque de ma vie, Parmi les brumes crépusculaires et les ombres de la nuit. Je ne vois aucun rivage, Je suis au cœur de l'étendue marine. La moindre tempête pourrait me noyer, Engloutissant ma barque dans le tourbillon des eaux, Si Tu ne veillais Toi-même sur moi, mon Dieu, A chaque instant de ma vie, à chaque moment.

Parmi le fracas et les clameurs de la houle, Je vogue tranquillement avec confiance. Et tel l'enfant, sans crainte, je regarde au loin, Car Tu m'es, Jésus, toute lumière. Alentour c'est l'épouvante et l'effroi, Mais en mon âme le calme est plus profond que les profondeurs de la mer. Car celui qui est avec toi, Seigneur, ne saurais périr, Ainsi m'assure Ton amour divin Malgré tant de dangers alentour, Je ne saurais les redouter car je regarde le ciel étoilé, Et je vogue courageusement, gaiement, Comme il convient à un cœur pur. Mais c'est par-dessus tout, uniquement, Parce que Tu es au gouvernail, ô Dieu, Que vogue si tranquillement, la barque de ma vie. Je le confesse avec la plus profonde humilité. 

 1322. J.M.J. 

 Je t'aime, ô mon Dieu. Sœur (Marie-)Faustine Du Très Saint Sacrement 

 1323. Cracovie,  le 30 . septembre 1937 Je t'adore, Pain des Anges, Avec une foi profonde, avec espoir, avec amour, Je T'adore du plus profond de mon âme, Bien que je sois néant. Je t'adore, Dieu caché, Et je t'aime de tout mon cœur. Point ne me gênent les voiles du mystère, Je t'aime ainsi que les élus au Ciel. Je t'adore, Agneau de Dieu, Toi qui effaces les péchés de mon âme, Et que je reçois en mon cœur, chaque matin, Toi qui m'aides à faire mon salut. 

 1324. J.M.J. Cracovie, le 20 octobre 1937 

 Cinquième journal O mon Dieu, que tout ce qui est en moi Vous vénère, Mon Créateur et mon Maître. Je désire glorifier Votre insondable Miséricorde par chaque battement de mon cœur. Je désire parler aux âmes de Votre bonté et les inciter à avoir confiance en Votre Miséricorde. Telle est la mission que Vous-même, Seigneur, m'avez assignée dans cette vie et dans la vie à venir. 

 1325. Nous commençons aujourd'hui une retraite de huit jours. Jésus, mon Maître, aidez-moi à accomplir ces saints exercices de retraite avec le plus de ferveur possible. Que Votre Esprit me guide, ô Dieu, dans une profonde connaissance de Vous, Seigneur, ainsi que de moi-même. Car je vous aime dans la proportion où je Vous connais. Je me méprise dans la proportion où j'ai connaissance de ma misère. Je sais que vous ne sauriez me refuser Votre aide, Seigneur. Au sortir de cette retraite, je désire me trouver sainte, bien que les regards humains ne puissent l'apercevoir, pas même ceux de notre Supérieure. Je m'abandonne entièrement à l'action de Votre Grâce. Que Votre volonté, Seigneur, s'accomplisse complètement en moi. 

 1326. Premier jour. Jésus : « Ma fille, cette retraite sera une contemplation ininterrompue. Je te guiderai dans cette retraite comme à un festin de l'âme auprès de Mon Cœur Miséricordieux. Tu évalueras toutes les grâces qu'a connues ton cœur, et ton âme goûtera une profonde paix. Je désire que le regard de ton âme soit toujours fixé sur Ma sainte volonté. C'est ainsi que tu Me plairas le plus. Aucun sacrifice ne peut entrer en comparaison avec ceci. Durant tous les exercices, tu demeureras près de Mon Cœur. Tu n'entreprendras aucune réforme, puisque Je dispose de ta vie à Ma guise. Le prêtre qui donnera la retraite ne dira pas un mot qui puisse te troubler. » 

 1327. Mon Jésus, je me suis déjà plongée dans deux méditations, et je reconnais que tout ce que vous m'avez dit est vrai. Je ressens une paix profonde. Et cette paix découle du témoignage que me donne ma conscience. C'est-à-dire que j'accomplis toujours Votre volonté, ô Seigneur. 

 1328. Dans la méditation sur la destinée de l'homme, j'ai compris que cette vérité, est profondément enracinée en mon âme et que c'est pourquoi mes actions sont plus parfaites. Je sais dans quel but j'ai été crée. Toutes les créatures mises ensemble ne peuvent remplacer pour moi le Créateur. Je sais que mon but suprême est Dieu. Et donc, dans toutes mes entreprises, c'est Dieu que je prends en considération. 

 1329. Oh ! Comme il est bon de faire retraite près du Très Doux Cœur de mon Dieu. Je suis en un lieu désert, avec mon Bien-Aimé. Personne ne vient me troubler au cours de ce doux entretien que j'ai avec Lui. 

 1330. Jésus, c'est Vous-même qui avez daigné poser les fondations de l'édifice de ma sainteté, car ma coopération ne fut pas bien grande. Pour ce qui est de l'indifférence dans l'utilisation et le choix des êtres, Vous m'avez aidée, ô Seigneur. Car mon cœur est de lui-même bien faible et c'est pourquoi je vous ai prié, mon Maître, de ne pas prendre garde à la douleur de mon cœur, mais de couper court à tout ce qui aurait pu me retenir sur le chemin de l'amour. Je ne Vous comprenais pas, Seigneur, dans les moments de douleur lorsque Vous accomplissiez Votre œuvre, en mon âme. Mais je vous comprends aujourd'hui et je jouis de la liberté de l'âme. Jésus Lui-même à ce qu'aucune passion ne prenne possession e mon cœur. J'ai compris de quels danger Il m'avait protégée et c'est pourquoi ma gratitude envers mon Dieu est sans limites. 

 1331. Deuxième jour. Alors que je méditais sur le péché des Anges et son immédiate punition, j'ai demandé à Jésus pourquoi les Anges furent punis immédiatement après le péché. J'entendis une voix : « A cause de leur plus grande connaissance de Dieu. Aucun homme sur terre, même s'il est un grand Saint, ne peut avoir une connaissance de Dieu telle que l'a un Ange. » Pourtant, pour moi qui suis si misérable, Vous Vous êtes montré Dieu Miséricordieux et à chaque fois. Vous me portez à la source de la Miséricorde, Vous me pardonnez toujours lorsque j'implore Votre pardon d'un cœur contrit.

1332. Un profond silence envahit mon âme. Pas un nuage ne me cache le soleil, je m'abandonne entièrement à ses rayons. Que Son Amour réalise en moi un complet changement. Je désire sortir de cette retraite en état de sainteté et ceci malgré tout, c'est-à-dire malgré ma misère. Je désire devenir sainte et j'espère que la Miséricorde divine, de cette misère même où je suis, peut me porter à l'état de sainteté, puisque j'ai une entière bonne volonté. Malgré tous les échecs, je veux lutter et me comporter comme une âme sainte. Rien ne saurait me décourager, tout comme rien ne peut décourager une âme sainte. Je veux vivre et mourir comme une âme sainte, les yeux fixés sur Vous, Jésus cloué sur la Croix, comme sur le modèle auquel je dois me conformer. J'ai cherché maint exemple autour de moi et je n'en ai pas trouvé de satisfaisant. Et j'ai observé comme une sorte de retard dans mon état de sainteté. Mais à partir de maintenant j'ai fixé mon regard sur Vous, Christ, le meilleur de mes guides. Je Vous fais confiance et suis certaine que Vous bénirez mes efforts. 

 1333.. Dans une méditation sur le péché, le Seigneur m'a fait connaître toute la malignité du péché et l'ingratitude qu'il implique. Je ressens en mon âme une profonde aversion, même envers le plus petit péché. Cependant ces vérités éternelles que je médite dans mes réflexions, ne provoquent aucunement en mon âme la moindre confusion, ni perturbation. Et bien que j'y prenne un profond intérêt, ma contemplation n'en est pas pour cela interrompue. Pendant cette contemplation ce n'est pas l'élan du cœur que je ressens, mais une paix en profondeur et un étrange silence. Mon amour pour Dieu est grand, mais singulièrement équilibré. Malgré la présence de ce sentiment, le fait m^me de recevoir l'Eucharistie ne m'impressionne pas. Mais il m'amène à une union en profondeur, où mon amour fondu en l'Amour de Dieu, forme un tout avec Lui. 

 1334. Jésus m'a fait connaître qu'il convenait que je prie pour les Sœurs qui font la retraite. J'ai eu, durant les prières, connaissance de la lutte menée par quelques âmes, j'ai redoublé ma prière. 

 1335. Dans le profond silence, je peux mieux juger de l'état de mon âme. Elle est semblable à une eau transparente dans laquelle je vois tout : tant ma misère que la grandeur des grâces divines. Par l'intermédiaire de cette véritable connaissance d'elle-même, mon âme s'examine en une profonde humilité. J'expose mon cœur à l'action de la grâce, tel un cristal aux rayons du soleil. Qu'en lui s'imprime Votre image, ô mon Dieu, autant que faire se peut, dans le cœur d'une créature. Que par moi rayonne Votre divinité, ô Vous qui habitez mon âme. 

 1336. Lorsque j'ai prié devant le Très Saint Sacrement, en saluant les Cinq Plaies de Notre Seigneur Jésus, à chaque salut j'ai ressenti comme un torrent de grâces qui jaillissait en mon âme, me donnant un avant-goût du Ciel et une absolue confiance en la Miséricorde de Dieu. 

 1337. Au moment où j'écris ces mots, j'entends le cri de Satan : « Elle écrit tout, Elle écrit tout, et à cause de cela nous perdons tant ! N'écris rien de la bonté de Dieu, Il est juste. » Hurlant de colère, Il disparut. 

 1338. O Dieu Miséricordieux, qui ne nous méprisez pas, mais sans cesse nous comblez de Vos Grâces, Vous nous rendez dignes d'entrer dans Votre royaume. Par Votre bonté, Vous faites occuper par les hommes les places qu'abandonnèrent les Anges ingrats. O Dieu de grande Miséricorde, qui avez détourné votre saint regard des Anges révoltés pour les reporter sur l'homme contrit, que soit vénérée et glorifiée Votre insondable Miséricorde, ô Dieu, qui ne dédaignez pas le cœur des humbles. 

 1339. Mon Jésus, malgré les grâces que Vous m'envoyez, je sens que ma nature tout en s'ennoblissant ne disparaît pas complètement. Ma vigilance est donc incessante. Je dois lutter contre plusieurs mauvais penchants, sachant bien que ce n'est pas la lutte qui abaisse, mais la lâcheté et la chute.

1340. Quand on est de faible santé, il faut supporter beaucoup de choses. Car lorsqu'en, on n'est pas alité, nul ne vous considère comme malade. On a donc sans cesse, et pour diverses raisons, l'occasion de faire des sacrifices et parfois de très grands. Je comprends maintenant que bien des choses seront révélées dans l'éternité. Mais je comprends également que si Dieu exige des sacrifices, Il n'est pas, par contre avare de Sa grâce mais la donne à l'âme en abondance. 

 1341. Mon Jésus, que mon offrande se consume tout doucement devant Votre trône. Mais, de toute la force de mon amour j'implore Votre Miséricorde pour les âmes. 

 1342. Troisième jour. Au cours de la méditation sur la port : je me suis préparée comme si j'allais véritablement mourir. J'ai fait mon examen de conscience et j'ai réglé toutes mes affaires comme si j'étais aux approches de la mort. Et de par la Grâce divine mes affaires furent toutes arrangées en fonction de la Fin dernière : ce que mon cœur accepta avec une profonde gratitude envers Dieu. Et je décidai à l'avenir de servir mon Dieu avec une fidélité encore plus grande. Une seule chose est nécessaire, mettre à mort le vieil homme et commencer une nouvelle vie. Je me suis préparée, dès le matin, à recevoir la Sainte communion, comme si ce devait être la dernière de ma vie. Après la Sainte Communion, j'ai imaginé ma mort réelle. J'ai d'abord récité les prières pour les agonisants, puis le de profundis, pour mon âme. L'on descendit mon corps dans la tombe et je dis alors à mon âme : « Regarde ce qui est advenu de ton corps, un tas de boue et une quantité de vermine, c'est là ton sort. » 

 1343. O Dieu de Miséricorde, qui me permettez encore de vivre, donnez-moi la force afin que je puisse vivre d'une nouvelle vie : la vie de l'âme sur laquelle la mort n'a pas de pouvoir. Et voici que mon cœur s'est renouvelé et que j'ai déjà commencé une nouvelle vie sur cette terre : une vie d'amour de Dieu. Toutefois je n'oublie pas. Pourtant pas un moment je ne doute d'obtenir l'aide de Votre Grâce, ô Dieu. 

 1344. Quatrième jour. Jésus, je me sens étrangement bien près de Votre Cœur durant cette retraite. Rien ne trouble la profondeur de cette paix. Je place sous mes yeux, d'un côté, l'abîme de ma misère, et de l'autre, l'abîme de Votre Miséricorde. 

 1345. Pendant la Sainte Messe qui fut célébrée par le Père Andrasz, j'ai vu l'enfant Jésus qui se tenait dans le Calice de la Sainte Messe et qui tendait les mains vers nous. Après m'avoir regardée profondément, Il m'a dit : « J'habite en ton cœur, tout comme tu Me vois dans ce Calice. » 

 1346. La Sainte Confession. Après avoir rendu comte de l'état de ma conscience, j'ai obtenu la permission de ce que j'ai demandé : le port de bracelets pendant une demi-heure, tous les jours, durant la Sainte Messe ; et dans les moments difficiles, deux heures durant, le port de la ceinture de fil de fer. « Conservez, ma Sœur, la plus grande fidélité envers Notre Seigneur Jésus. » 

 1347. Cinquième jour. Lorsque je suis entrée ce matin dans la Chapelle, j'ai su que notre Mère Supérieure avait quelques désagréments à mon sujet. Cela me fit bien de la peine. Après la Sainte Communion j'ai posé la tête sur le Très Saint Cœur de Jésus et j'ai dit : « O mon Seigneur, je Vous en prie, faites en sorte, que toute la consolation dont je jouis par Votre présence en mon cœur se déverse dans l'âme de ma chère Supérieure qui vint d'avoir des désagréments par ma faute et à mon insu. » 

 1348. Jésus me réconforta disant que nous en avions toutes deux tiré avantage, pour nos âmes. Cependant, j'ai imploré le Seigneur qu'il daigne m'épargner cela : que quelqu'un souffre par ma faute, car mon cœur ne peut le supporter.

1349. O blanche Hostie, Tu préserves la blancheur de mon âme. Je crains le jour où je pourrais T'abandonner. Tu es le pain des Anges, donc le pain des Vierges. 1350. Jésus, mon modèle très parfait, les yeux fixés sur Vous, j'irai par la vie sur Vos traces, adaptant ma nature à la Grâce, selon Votre très sainte volonté et Votre lumière qui illuminent mon âme, entièrement confiante en Votre aide. 

 J.M.J. 

 1351. Carte de contrôle de ma vie intérieure. Examen de conscience détaillé. Union avec le Christ Miséricordieux ; puisque je suis unie à Jésus, je dois donc Lui être fidèle toujours et partout, je dois m'unir intérieurement au Seigneur, mais à l'extérieur fidélité à la Règle et particulièrement au silence. 

 Cartes de contrôles 

 1352. victoires Echecs Novembre? 53 2 

 Décembre... 104 

 Janvier ? 78 I 1 

 Février ? 59 1 

 Mars?.. 50 

 Avril? 61 

 Mai 

 Juin 

 Juillet 

 Août?.. I 

 Septembre 

 Octobre 

 1353. Lorsque j'hésite sur la conduite à tenir, j'interroge toujours l'amour, c'est lui qui conseille le mieux. 1354. Examen de conscience général Année 1937, 25 Octobre   

 Victoires Echecs

 Nov.Oct.Jan.Fév. Mars.Avril 

  Commandements de Dieu

Vœu de pauvreté 9

Vœu de Chasteté 7 

 Vœu d'obéissance 27 7 

 Règle 7 

 Amour du prochain 38 17 73 35 30 20 1,1,1 

 Humilité 7 39 23 34 56 25 2,3,1 

 Patience 23 56 50 17 80 50 Douceur 11 45 37 28 37 20 

 Réputation du prochain - 15 25 3 - - 1 

 Sainte Messe Mes. Com. Et Sainte Communion 17 12 13 7 - 10 6,2,1 12,1 

 Méditation 6 5 - 10 - - 

 Examen de consc. Détaillé 7 5 11 - - - 1

Attitude envers Dieu et le confesseur - 5 - 5 - - 

 envers les Supérieures 7 - - - - - 1,1 

 envers les Sœurs et les enfants - 4 7 - - - 

 envers les laïcs 20 2 - - - - 2,1   

1355. Sixième jour. O Mon Dieu, je suis prête à faire chacune de vos volontés. De quelque façon que Vous me dirigiez, je Vous bénirai. Quoi que Vous exigiez, je l'accomplirai avec l'aide de Votre grâce. Quelle que puisse être Votre Sainte volonté envers moi, je l'accepterai de tout mon cœur, de toute mon âme, sans tenir compte de ce que m'inspirera ma nature corrompue. 

 1356. Une fois, passant près d'un groupe de personnes, j'ai demandé au Seigneur si toutes étaient en état de grâce car je ne ressentais pas Ses souffrances. - « Ce n'est pas parce que tu ne ressens pas Mes souffrances que toutes sont en état de grâce. Je te laisse parfois ressentir certain état d'âme et Je te donne la grâce de la souffrance uniquement parce que Je t'utilise, alors, comme instrument de conversion. » 

 1357. Là où l'on trouve la véritable vertu, doit également se trouver le sacrifice. Toute la vie ne doit être qu'un sacrifice. Ce n'est que par le sacrifice que les âmes peuvent être utiles. C'est le sacrifice de moi-même qui dans mon commerce avec mon prochain, peut procurer de la gloire à Dieu. Cependant l'Amour de Dieu doit rayonner dans ce sacrifice car tout converge en cet Amour, et prend par lui de la valeur. 

 1358. « Souviens-toi qu'au sortir de cette retraite, Je me conduirai envers toi comme envers une âme parfaite. Je désire t'avoir en main, tel un instrument propre à l'accomplissement de l'œuvre. » 

 1359. O Seigneur qui scrutez tout mon être, ainsi que les plus secrètes profondeurs de mon âme, Vous voyez que je ne désire que Vous, et que l'accomplissement de Votre sainte volonté, ne me laissant arrêter par aucune difficulté, aucune souffrance, aucune humiliation, ni aucune raison humaine. 

 1360. « Ta ferme décision de devenir sainte M'est excessivement agréable. Je bénis tes efforts et Je te procurerai l'occasion de te sanctifier. Sois vigilante afin que ne t'échappe aucune des occasions de sanctification que t'enverra Ma Providence. Cependant si tu ne réussis pas à profiter de l'occasion en question, ne perds pas ton calme, Mais humilie-toi profondément devant Moi et avec une grande confiance, plonge-toi toute entière dans Ma Miséricorde. De cette façon tu gagneras plus que tu n'auras perdu, car on donne généreusement à une âme humble, bien plus qu'elle ne demande elle-même. » 

 1361. Septième jour. Avoir connaissance de ma destinée, c'est avoir l'intime assurance que j'atteindrai la Sainteté. Cette certitude profonde a empli mon âme de gratitude envers Dieu à qui revient toute gloire car je sais ce que je suis de moi-même. 

 1362. Je sors de cette retraite entièrement transformée par l'amour de Dieu. Mon âme commence une nouvelle vie, sérieusement, courageusement. Bien qu'en apparence rien n'ait changé et que personne ne s'en aperçoive, cependant l'amour pur guide maintenant ma vie. Et extérieurement c'est la Miséricorde qui en est le fruit. Je sens que je suis toute empreinte de Dieu. Et avec ce Dieu je vais par la vie de tous les jours, cette vie grise, fastidieuse et pénible, faisant confiance à Celui que je sens en mon cœur, pour transformer cette grisaille en ma sainteté personnelle. Dans un calme profond, mon âme a mûri durant cette retraite, près de Votre Cœur Miséricordieux. Aux purs rayons de Votre Amour, mon âme a perdu de son acrimonie elle est devenue un fruit doux et mûr.

1363. C'est maintenant que je peux être entièrement utile à l'Eglise, par une sainteté personnelle qui animera sa vie toute entière puisque nous ne constituons tous qu'un seul organisme en Jésus. C'est pourquoi je fais tous mes efforts pour que le terreau de mon cœur donne naissance à de bons fruits. Et bien que peut-être restés inaperçus à tout œil humain, pourtant un jour viendra où il apparaîtra que bien des âmes se sont nourries et se nourrirons de ces fruits. 

 1364. O Amour éternel, qui allumez en moi une nouvelle vie, une vie d'amour et de Miséricorde, soutenez-moi de Votre grâce, afin que je réponde dignement à Votre appel, et que j'accomplisse dans les âmes ce que Vous-même entendez y accomplir par mon intermédiaire. Je vois mon Dieu, l'éclat de l'éternelle aurore aurore. Toute mon âme s'élance vers Vous, Seigneur, déjà plus rien ne me retient, ni ne me rattache à la terre. Aidez-moi, Seigneur, à supporter patiemment le reste de mes jours. L'offrande de mon amour brûle sans arrêt devant Votre Majesté, mais si doucement que seul Votre œil, mon Dieu la voit, aucune créature n'est capable de l'apercevoir. 

 1365. O mon Seigneur, tant de choses me retiennent : j'ai à cœur, l'œuvre en question, je désire le triomphe de l'Eglise et le salut des âmes, toutes les persécutions de Vos fidèles me touchent, chaque chute des âmes m'est douloureuse. Cependant, au-dessus de tout cela règne en mon âme un calme profond qu'aucun triomphe, aucun désir, aucune contrariété ne sont en état d'ébranler, car Vous surpassez, pour moi, toute épreuve, mon Seigneur et mon maître. 

 1366. Huitième jour. O mon Seigneur, me souvenant devant Votre Très Saint Cœur de tous Vos bienfaits, j'ai ressenti le besoin d'exprimer ma gratitude personnelle pour tant de grâces et de faveurs de Dieu. Je désire rendre grâces et de faveurs de Dieu. Je désire rendre grâces au Dieu de Majesté, me plonger en des prières d'action de grâce durant sept jours et sept nuits. Et bien qu'extérieurement je remplisse tous mes devoirs, cependant mon âme sera sans cesse devant le Seigneur, et tous mes exercices seront imprégnés par l'esprit d'action de grâces. Chaque soir je m'agenouillerai une demi heure dans ma cellule, seule à Seul avec le Seigneur. La nuit chaque fois que je me réveillerai, autant de fois je me plongerai dans des prières d'action de grâces.. Je veux de cette façon remercier Dieu de Ses grands bienfaits, ne serait-ce que pour une parcelle. 

 1367. Cependant, afin que tout ceci soit plus agréable aux yeux de Dieu et afin d'écarter de moi jusqu'à l'ombre d'un doute, je suis allée trouver mon directeur de conscience et je lui ai exposé les désirs de mon âme, c'est-à-dire de se plonger dans cette action de grâces. J'ai obtenu la permission pour tout, mais je ne dois pas m'efforcer de prier la nuit lorsque je m'éveille 

 1368. Avec quelle joie je suis revenue au Couvent où j'ai le jour suivant commencé cette grande action de grâces par le renouvellement de mes vœux. Mon âme se plongea toute en Dieu, et tout mon être n'était qu'une flambée de remerciements et de gratitude. De mots il n'y en eut guère, car les bienfaits de dieu, tel un feu ardent, consumaient. Et toutes les souffrances et les peines étaient comme du bois jeté aux flammes, sans lequel le feu se serait éteint. J'invoquai tout le ciel et la terre pour qu'ils se joignent à mon action de grâce. 

 1369. Les jours de retraite ont pris fin, ces beaux jours où l'on est seule à Seul avec Notre Seigneur Jésus. J'ai accompli cette retraite comme Jésus le désirait et de la manière qu'Il m'a recommandée le premier jour de la retraite, c'est-à-dire dans le plus grand calme, en évaluant les bienfaits de Dieu. De ma vie je n'avais fait semblable retraite. Mon âme, par ce calme, s'est trouvée plus affermie que par un choc ou une émotion. Sous le rayonnement de l'Amour j'ai tout vu tel que cela est en réalité. 

 1370. En sortant de cette retraite, je me sens entièrement métamorphosée par l'Amour de Dieu. O Seigneur, divinisez mes actions, afin qu'elles méritent l'éternité. Si grande que soit ma faiblesse, j'ai cependant confiance en la puissance de Votre Grâce, qui me soutiendra. 

 1371. Mon Jésus, Vous savez bien que depuis mon plus jeune âge, j'ai désiré devenir une grande Sainte, c'est-à-dire que je désirais Vous aimer d'un amour si grand qu'aucune qu'aucune âme n'y serait encore parvenue. C'était là au début mes secrets désirs dont seul Jésus avait connaissance. Je ne peux plus aujourd'hui les contenir dans mon cœur. Je voudrais crier au monde entier : aimez Dieu, car Il est bon, et grande est Sa Miséricorde 

 1372. Oh ! Jours de semaine pleins de grisaille, je vous vois revêtus de fête et de solennité. Qu'il est grand et solennel ce temps qui nous donne la possibilité de mériter le Ciel éternel, je l'entends comme l'ont utilisé les Saints. 

 1373. 30 octobre 1937. Aujourd'hui, deuxième jour d'action de grâces :au cours de la cérémonie monastique, durant la Sainte Messe,j'ai vu Notre-Seigneur Jésus d'une grande beauté qui me dit : « Ma fille, Je ne t'ai pas dispensée d'agir. » J'ai répondu : « Seigneur, ma main est bien faible pour une telle œuvre. » - « Oui, Je le sais, mais unie à Ma droite, tu accompliras tout. Sois cependant obéissante aux confesseurs. Je leur donnerai la lumière sur la façon de te diriger. » - « Seigneur, je voulais déjà me mettre à l'œuvre en Votre nom, cependant l'abbé S. temporise encore. » Jésus répondit : « Je le sais. Aussi fait ce qui est en ton pouvoir, mais il ne test pas permis de te retirer. » 

 1374. Novembre. 1er novembre 1937. Aujourd'hui après les vêpres, la procession est allée au cimetière. Je ne pus m'y rendre, car j'étais de garde, près de la porte, mais cela ne m'empêcha pas de prier pour les âmes. Lorsque la procession revint du cimetière à la Chapelle, mon âme ressentit la présence de nombreuses âmes. J'ai compris la grande Justice de Dieu, selon laquelle chacun doit acquitter jusqu'au dernier liard. 

 1375. Le Seigneur m'a donné l'occasion de m'exercer à la patience par l'intermédiaire d'une personne avec laquelle j'ai une tâche en commun. Elle est si lente que je n'ai encore jamais vu un être aussi lent. Il faut s'armer d'une grande patience, afin d'écouter ses propos ennuyeux. 

 1376. 5 novembre. Ce matin, cinq chômeurs se sont présentés à la grande porte, voulant absolument rentrer. Sœur N. s'efforça en vain un long moment de les congédier sans y parvenir. Elle alla donc à la Chapelle trouver notre petite Mère qui m'ordonna d'y aller. J'étais encore à un bon bout de chemin de la porte, quand me parvenaient déjà leurs coups bruyants. En un instant le doute et la crainte m'envahirent, je ne savais si je devais leur ouvrir où, comme Sœur N. leur répondre par le guichet. Cependant tout à coup j'entendis une voix en mon âme : « Va et ouvre leurs la porte et parle-leur avec la même douceur avec laquelle tu Me parles. » J'ouvris immédiatement la porte et je me suis approchée du plus menaçant et j'ai commencé à leur parler avec une telle douceur et un tel calme qu'eux-mêmes ne savaient pas quoi faire et qu'il commencèrent également à parler de façon délicate et dirent : « Alors tant pis, puisque le Couvent ne peux pas nous donner du travail. »- Et ils s'en allèrent tranquillement. J'ai ressenti clairement que Jésus, que j'avais reçu dans la Sainte Communion voici près d'une heure avait agi par moi sur leur cœur. Oh ! Comme il est bon d'agir sous l'inspiration de Dieu. 

 1377. Aujourd'hui je me sens plus mal, et je suis allée trouver la Mère Supérieure dans l'intention de lui demander l'autorisation de m'aliter. Cependant, avant même que je ne l'ai fait la Mère Supérieure me dit : « Ma Sœur, voyez à vous débrouiller aujourd'hui seule à la grande porte. J'emmène la petite aux choux car il n'y a personne pour les choux. » J'ai répondu : « Bien », et je suis sortie de la chambre. Lorsque je fus près de la porte, je me suis sentie étrangement forte et j'ai accompli ma tâche durant toute la journée, me sentant bien soutenue par la force de la sainte obéissance?

1378. 10 novembre 1937. Lorsque petite Mère me montre ce livret dans lequel se trouve le chapelet, les litanies et la neuvaine, je l'ai priée de bien vouloir me le donner pour le parcourir. Pendant que je lisais, Jésus m'a fait connaître intérieurement et Il me dit que bien des âmes déjà étaient : « attirées vers Mon amour, par l'intermédiaire de cette image. Ma Miséricorde agit sur les âmes, par cette œuvre. 

 1379. J'ai su que notre Mère Supérieure devra porter une croix assez lourde en rapport avec des souffrances physiques mais qui durera peu. 

 1380. L'idée m'est venue de ne pas m'administrer de médicament à la cuillère, mais peu à peu, car c'est un médicament cher. A ce moment j'entendis une voix : « Ma fille, un tel comportement Me déplaît. Accepte avec gratitude tout ce que Je te donne par la Supérieure. C'est de cette façon que tu Me plairas le plus.» 

 1381. Lorsque Sœur Dominique mourut, la nuit vers une heure, elle vint à moi et me fit savoir qu'elle était morte. J'ai prié pour elle avec ferveur. Le matin les Sœurs m'ont dit qu'elle avait trépassé. Je leur ai répondu que je le savais car j'avais eu sa visite. La Sœur infirmière m'a demandé de l'aider à habiller cette Sœur. Et alors que j'étais seule avec elle, le Seigneur m'a fait connaître qu'elle souffrait encore en Purgatoire et j'ai redoublé mes prières à son intention. Cependant malgré le zèle avec lequel je prie toujours pour nos Soeurs disparues, je me suis trompée de jour. Et, au lieu d'offrir trois jours de prières comme l'ordonne la règle, je n'ai, par erreur, offert que deux jours. Le quatrième jour elle me fit connaître que des prières lui étaient encore dues et qu'elles lui sont nécessaires. J'ai immédiatement offert tout le jour à son intention, mais non seulement ce jour mais bien plus comme me le dictait l'amour du prochain. 

 1382. Parce que Sœur Dominique, après sa mort, avait une très jolie mine et ne donnait pas l'impression d'un cadavre, quelques Sœurs pensèrent qu'elles étaient peut-être en léthargie et l'une d'elles m'a dit que nous devions lui mettre un miroir sur la bouche, afin de voir s'il s'embuait. Car si elle vit, la vapeur de la respiration se verra. J'ai dit : « Bien », et nous avons fait ainsi que nous l'avions dit. Mais il n'y eut pas de vapeur sur le miroir, quoiqu'il nous ait semblé qu'il y en avait eu réellement. Cependant le Seigneur m'a fait savoir combien ceci Lui avait déplu. Et j'ai été très sévèrement rappelée à l'ordre, afin que je ne me conduise plus jamais à l'encontre de mon intime conviction. Je me suis profondément humiliée devant le Seigneur, et je Lui ai demandé pardon. 

 1383. Je vois un certain prêtre que Dieu aime beaucoup, mis que Satan déteste terriblement, car il mène bien des âmes à un grand état de sainteté et ne prend en considération, que la gloire de Dieu. Mais je prie Dieu que ne cesse pas sa patience envers ceux qui sans cesse le contrecarrent. Satan, lorsqu'il ne peut seul, être néfaste, se sert alors des gens. 

 1384. 19 novembre. Aujourd'hui après la Sainte communion, Jésus m'a dit combien Il désire visiter le cœur humain. « Je désire m'unir aux âmes, mon plus grand plaisir est de m'unir ; Sache ceci, Ma fille que lorsque je viens par la Sainte Communion jusqu'au cœur des hommes, J'ai le mains pleines de toutes sortes de Grâces que je désire transmettre aux âmes, mais les âmes ne font même pas attention à Moi. Elles Me laissent Seul et s'occupent d'autre chose. Comme cela M'attriste que les âmes n'aient pas compris l'amour. Elles se conduisent envers Moi comme une chose morte.» J'ai répondu à Jésus : « O Trésor de mon cœur, unique objet de mon amour, et tout le délice de mon âme, je désire Vous adorer en mon cœur ainsi que Vous l'êtes sur le trône de Votre gloire éternelle. Je désire par mon amour, Vous dédommager, ne serait-ce qu'à peine, de la froideur d'un si grand nombre d'âmes. Jésus, voici mon cœur qui est pour Vous une demeure à laquelle nul autre n'a accès. Vous seul y reposez comme en un beau jardin. O mon Jésus, au revoir, je dois accomplir ma tâche, mais je Vous témoignerai mon amour envers Vous par un constant sacrifice. Je ne négligerai ni ne me permettrai en aucune façon de l'esquiver.» 

 1385. Quand je suis sortie de la Chapelle, la Mère Supérieure m'a dit : « Vous n'irez pas, ma Sœur, au cours de catéchisme. Vous serez de service.» - « Bien.» Jésus, j'ai eu ainsi durant toute la journée exceptionnellement beaucoup d'occasions de sacrifices. Je n'en ai laissé passer aucune, grâce à la force d'âme que j'avais puisée dans la Sainte Communion. 

 1386. Il y a des moments dans la vie où l'âme est dans un tel état qu'elle ne comprend plus en quelque sorte le langage humain. Tout la fatigue, rien ne peut la calmer, si ce n'est une fervente prière. Par elle, l'âme reçoit soulagement, et malgré son désir de recevoir des explications, celle-ci ne pourraient l'amener qu'à une plus grande inquiétude. 

 1387. Au cours d'une prière, j'ai connu combien l'âme du Père Andrasz est agréable à Dieu. C'est un véritable enfant de Dieu. Et cela, parce qu'il a une particulière dévotion envers la Mère de Dieu. Rares sont les âmes dans lesquelles de manifeste aussi nettement cette filiation avec Dieu. 

 1388. O mon Jésus, en dépit de ma grande hâte, il me faut obéir, afin de ne pas gâter Votre œuvre par ma précipitation. O mon Jésus, Vous me faites connaître Vos secrets et Vous voulez que je les transmette aux autres âmes. La possibilité d'agir me sera donnée sous peu. Au moment où la destruction sera en apparence absolue, c'est alors que ma mission commencera sans embûches. Telle est en ceci la volonté de Dieu, qui ne changera pas. Bien des personnes y seront opposées, cependant rien ne pourra contrarier cette volonté de Dieu. 

 1389. Je vois l'Abbé Sopocko : comme son esprit est occupé et travaille pour la cause de Dieu, auprès des autorités ecclésiastiques, afin de leur soumettre les souhaits de Dieu. Grâce à son action, une nouvelle lumière va briller dans l'Eglise de Dieu pour la consolation des âmes. Quoique pour le moment, son âme soit remplie d'amertume, comme si telle était la récompense de ses efforts pour Dieu, cependant il n'en sera pas ainsi. Je vois sa joie, à laquelle il ne sera fait aucun préjudice. Dieu lui accordera une partie de cette joie déjà dès ici bas. Je n'ai encore jamais rencontré une fidélité à Dieu aussi grande que celle qui distingue cette âme. 

 1390. Aujourd'hui au réfectoire durant le dîner, j'ai ressenti le regard de Dieu au fond de mon cœur. Une présence si vivante pénétra mon âme, que durant un moment je ne savais plus où j'étais. La douce présence de Dieu a envahi mon âme et par moment, je ne savais de quoi me parlaient les Sœurs. 

 1391. Tout ce qui a de bon en moi l'est par la Sainte Communion ; c'est à elle que je dois tout. Je sens que ce Saint Feu m'a complètement transformée. Oh ! Combien je me réjouis d'être une demeure pour Vous Seigneur, mon cœur est un Sanctuaire où Vous séjournez continuellement? 

 1392. J.M.J. 

 Jésus, délice de mon âme, pain des Anges, Tout mon être est plongé en Toi. Et je vis de Ta vie divine comme les élus au Ciel. 

 Et la vérité de cette vie ne cessera point. Jésus-Eucharistie, Dieu immortel Qui continuellement séjourne en mon cœur, Lorsque je T'ai, la mort elle-même ne peut me nuire, Ainsi l'Amour me dit que je Te verrai au terme de la vie.

Imprégnée de Ta vie divine, Je regarde calmement le ciel ouvert pour moi, Et la mort honteuse s'en ira les mains vides, Car Ta vie divine est contenue en mon âme. Et même de par Ta sainte volonté, ô Seigneur, La mort toucherait-elle mon corps, Je désire que ce dénouement Ait lieu le plus rapidement possible. Car par lui j'entrerai dans la vie éternelle. Jésus-Eucharistie, vie de mon âme, Tu m'as élevé jusqu'à la sphère éternelle Par le supplice et l'agonie dans une terrible géhenne.  

1393. 26 novembre 1937. Retraite mensuelle d'un jour. Au cours de cette retraite, le Seigneur m'a donné la lumière d'une plus profonde connaissance de Sa volonté, celle de m'abandonner entièrement à la Sainte volonté de Dieu. Cette lumière m'a confirmée en ma profonde tranquillité, me faisant comprendre que je ne dois rien craindre, en dehors du péché. J'accepte tout ce que Dieu permettra pour moi, m'abandonnant entièrement à Sa Sainte volonté. Peu importe où Il me mettra. Je m'efforcerai fidèlement d'accomplir Sa Sainte volonté ainsi que tous ses désirs autant que cela sera en mon pouvoir. Je m'y efforcerai, cette volonté de Dieu, serait-t-elle pour moi aussi dure et difficile que la volonté du Père des Cieux envers son fils en prière au Jardin des Olivier. Ainsi me suis-je aperçue que si la volonté du Père des Cieux s'accomplit de cette façon, en Son Fils Bien-Aimé, c'est justement aussi de cette façon qu'elle s'accomplira en nous : souffrances, persécutions, affronts, honte, c'est par tout cela que mon âme deviendra semblable à celle de Jésus. Et plus les souffrances seront grandes, plus je me rends compte que je deviendrai semblable à Jésus. C'est la route la plus sûre. Si une autre route était meilleure, Jésus me l'aurait montrée. Les souffrances ne m'enlèvent nullement mon calme ; mais d'un autre côté, bien que je jouisse d'un calme profond, celui-ci n'efface pas en moi l'impression de souffrance. Bien que j'ai plus d'une fois le visage penché vers la terre et que mes larmes coulent abondamment, cependant à ce même moment, mon âme est imprégnée de profonde paix et de bonheur? 

 1394. Je désire me cacher en Votre Cœur très Miséricordieux, telle la goutte de rosée dans le calice de la fleur pour me protéger du gel de ce monde. Personne ne peut concevoir mon bonheur, comme mon cœur se délecte en secret, seul à seul avec Dieu. 

 1395. J'ai entendu aujourd'hui une voix en mon âme : « Oh ! Si les pécheurs connaissaient Ma Miséricorde, il n'en périrait pas un si grand nombre. Dis aux âmes des pécheurs qu'elles ne craignent pas de s'approcher de Moi. Parle-leur de ma grande Miséricorde. » 

 1396. Le Seigneur m'a dit : « La perte de chacune des âmes me plonge en une mortelle tristesse. Tu me consoles toujours lorsque tu pries pour les pécheurs. La prière qui M'est la plus agréable est cette prière pour la conversion des âmes pécheresses. Sache, Ma fille, que cette prière est toujours exaucée. » 

 1397. L'Avent approche. Je désire préparer mon cœur à la venue de Notre Seigneur Jésus par la douceur et le recueillement de l'âme. Je m'unis ainsi à la Très Sainte Mère et imite fidèlement Sa vertu de douceur par laquelle Elle fut agréable aux yeux de Dieu Lui-même. J'ai foi en ce qu'a Ses côtés, je persisterai dans cette résolution.

1398. Le soir, lorsque je suis entrée un moment à la Chapelle, j'ai ressenti une terrible épine dans la tête. Cela dura peu de temps, mais cette piqûre fut si douloureuse qu'en un instant je suis tombée, tête en avant sur la balustrade. Il me semblait que cette épine s'était enfoncée dans mon cerveau. Mais ce n'est rien, tout est pour les âmes, afin d'implorer pour elles la Miséricorde de Dieu. 

 1399. Je vis d'heure en heure. Je ne suis pas en état de me conduire autrement. Je désire profiter au mieux du moment présent, accomplissant fidèlement tout ce qu'Il me donne. En tout, je m'abandonne à Dieu avec une inébranlable confiance. 

 1400. J'ai reçu hier une lettre de Monsieur l'Abbé Sopocko. J'ai appris que l'affaire de Dieu progresse, quoique lentement. Je m'en réjouis immensément, et j'ai redoublé mes prières pour toute cette œuvre. Je sais qu'actuellement en ce qui concerne cette œuvre, Dieu exige de moi prières et sacrifices. Mon action pourrait en effet, contrecarrer les projets de Dieu, comme me l'a écrit dans sa lettre d'hier, Monsieur l'Abbé Sopocko. O mon Jésus, accordez-moi la grâce d'être dans Votre main un instrument patient. J'ai constaté dans cette lettre combien la lumière que Dieu accorde à ce prêtre est grande. Cela me confirme dans la conviction que Dieu Lui-même mène cette œuvre malgré les obstacles qui s'accumulent. Je sais bien que, plus grande et plus belle est l'œuvre, plus terribles seront les orages qui se déchaîneront contre elle. 


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