Histoire de la vie de Louise Lateau. Stigmatisée de Bois d'haine "Belgique".
Louise Lateau et sa vie extatique.
"Grâce à Dieu, disait-elle, la nuit passe comme le jour sans presque que je m'aperçoive de rien. C'est comme une pensée toujours la même qui m'empêche de sentir le temps."
Malgré le jeûne, l'insomnie, les pertes de sang des stigmates qu'aucun aliment ne réparait, Louise se chargeait des travaux les plus pénibles de la maison. Lessiver, nettoyer la maison, bêcher le jardin, le fumer, y porter les seaux d'eau nécessaires à l'arrosage rentraient dans ses attributions familiales.
Le 30 mars 1871 fut le dernier jour où Louise put prendre de la nourriture sans en être incommodée. Depuis ce jour jusqu'à Pâques le 9 avril, elle ne put prendre aucun aliment. Le jour de Pâque, elle parvint, difficilement, à manger un très petit morceau de pain et, le lendemain, une demi-pomme fut son unique repas. Dans la suite, si sur les instances de sa famille ou de son curé, elle prenait si peu que ce soit de nourriture, elle devait le vomir au prix de pénibles efforts. On se garda bien dès lors de l'importuner. Seule l'eucharistie ne l'incommodait pas.
La sainte communion produisait aussi en Louise une telle union au Christ que le monde extérieur disparaissait à ses sens. Tant qu'elle put se rendre à l'église, dès qu'elle avait communié, elle revenait à sa place sans aucunement s'en rendre compte; cette intense union au Christ durait environ une demi-heure.
A partir du 17 juillet 1868, l'apparition des stigmates s'accompagna de l'extase. Jusqu'alors, Louise était profondément absorbée en Dieu, mais sans perdre l'usage de ses sens. L'extase suspendait l'activité des sens et rendait Louise étrangère à ce qui se passait autour d'elle, totalement insensible, même à la piqûre d'une lame de canif que lui fit un jour le docteur Lefèbvre. La durée de l'extase a varié, mais elle s'est toujours manifestée au moins dans l'après-midi du vendredi.
Louise a parlé de ces extases aux prêtres qui l'on interrogée. Elle comportaient une lumière spirituelle qui révélait quelque chose de la grandeur de Dieu : "Je suis saisie d'un si grand sentiment de la présence de Dieu que je ne sais où me mettre. Je le vois si grand et moi si petite que je ne sais où me cacher.". Puis elle contemplait diverses scènes de la Passion du Christ.
"Ces scènes, disait-elle, se présentent devant moi d'une manière plus rapide et plus claire que si je les voyais de mes propres yeux.".
Photo du cimetière ou repose Louise Lateau, sa tombe devant laquelle nous prions.
Louise Lateau est une jeune fille apparemment comme les autres mais fît la renommée de notre village dans le monde.Née le 29 janvier et baptisée le 30 en 1850, sa vie à certains égards fut plus proche de "germinal" que de celle de "Thérèse de l'Enfant Jésus". En effet, elle avait à peine trois mois lorsqu'elle perdit son père forgeron, emporté par la variole le 18 avril 1850, dont elle-même connût longtemps les affres de la maladie et ne fut sauvée que de justesse.
Son enfance se passa dans une très grande pauvreté qui était celle de la classe ouvrière à cette époque.D'instruction, cette jeune fille n'en eut guère, elle ne fréquenta l'école que pendant sept mois et reçu quelques cours de catéchisme. Elle apprit à écrire en observant les autres.Elle fit sa première communion en 1861.
Elle dut travailler très jeune, pour aider sa maman, en allant d'une place à une autre.
Toute sa vie, elle se consacra aux pauvres et malades. On l'a vue soigner les cholériques et ensevelir les morts pendant l'épidémie qui sévit dans nos régions en 1866.Elle organisa un ouvroir et aidée par quelques amies, Louise travaillait à réparer des vêtements destinés aux pauvres.
Elle fit son entrée dans le tiers-ordre de saint François en décembre 1867.Son existence allait être bouleversée en 1868, Louise avait dix-huit ans, lorsque pour la première fois le sang suinte de ses mains, de son côté et de ses pieds.Médecins, prélats, spécialistes de théologie, personnalités civiles se présentent à la porte de la maison pour entrevoir et constater ces faits extraordinaires.De nombreux rapports circonstanciés furent édités mais ne tranchèrent pas le débat, faute de moyens pour l'époque. Le 23 avril 1873, le Pape Léon XIII fit la déclaration suivante :
"Le fait de Bois-d'Haine est un fait merveilleux. Vous pouvez
dire pour ma part que jamais les médecins n'expliqueront ce
fait-là".Depuis ce jour de 1868, Louise reçut chaque vendredi, à l'exception de quelques uns, les stigmates, passant de longues heures en extase. Bien que ses souffrances physiques et morales n'aient pas altéré sa sérénité, ne se nourrissant que par la communion quotidienne son organisme s'épuisa.A partir de janvier 1876, il fut impossible à Louise de se rendre à l'église. Elle ne quitta plus sa maison et on lui apportait chaque jour la communion.
Le 5 janvier 1879, elle s'alita jusqu'à sa mort le 25 août 1883 vers 6 heures 30 du matin, à l'âge de 33 ans. Elle est enterrée dans l'ex-cimetière derrière l'église.
Sa cause de canonisation, introduite par l'évêque de Tournai Monseigneur Jean Huard, a été ouverte en août 1991.
Pendant la nuit du premier vendredi de l'année 1868, le 3 janvier, à un moment où Louise était en prière, une sorte de rayon de lumière pénétra son âme, la transporta hors d'elle-même et produisit une grande joie suivie de grandes souffrances. Des élancements aigus partaient du coeur et, comme des sillons de douleur, allaient jusqu'au pieds et au côté. Ces manifestations mystérieuses se renouvelèrent durant les vendredis suivants. A partir du vendredi 24 avril, à l'imitation des plaies de Jésus, le sang se mit à couler, d'abord du côté gauche, puis des pieds et des mains. Bientôt apparurent les blessures de la couronne d'épines et, plus tard, une plaie à l'épaule droite. Le sang ne coulait pas durant les autres jours de la semaine; à l'endroit des stigmates, on remarquait une surface d'une teinte rosée, sèche, entièrement fermée et un peu plus lisse que la peau environnante. On a évalué la quantité de sang s'écoulant à un minimum de 250 grammes.
L'extase du vendredi :
L'extase de la communion :
"Je ne pouvais pas suivre la messe que M. le curé disait habituellement après ma communion. Je sais maintenant que je me levais pour la consécration, mais je ne connais pas comment cela se faisait."Cette action mystérieuse de l'eucharistie continua à se produire lorsque Louise dut recevoir la communion chez elle.
Le jeûne total :
L'insomnie :
En semaine, sauf le vendredi, Louise partageait son temps entre les soins donnés aux malades, l'aide aux pauvres, l'accueil des visiteurs, qui ne venait pas que le vendredi, et les travaux de la maison par lesquels elle s'efforçait d'aider le plus possible sa mère et ses soeurs.
A partir du mois de janvier 1876, il fut impossible à Louise de se rendre encore à l'église. Elle resta désormais à la maison et on lui apportait chaque jour la communion. Le 5 janvier 1879, elle dut s'aliter et cessa de travailler. Les souffrances de Louise augmentèrent encore durant les derniers mois de sa vie, en 1883; elles étaient pour ainsi dire continuelles, ne cessant que durant l'extase du vendredi et après la communion.
A partie du 15 septembre 1868, jour où elle reçu les blessures de la couronne d'épines, Louise n'eut plus aucun besoin de sommeil. Les nuits blanches sont longues pour le commun des hommes; ce n'était pas le cas pour Louise. Sa profonde union à Dieu lui faisait perdre la notion du temps.
Galerie de photos de Louise lateau, de sa maison, du cimetière ou elle est enterré, l'accueil des visiteurs, l'église Saint Jean-Baptiste de Bois d'haine et un portrait de Louise.
Voici ci dessus, la maison de Louise Lateau Rue saint Hubert n 60, 7170 Bois d'Haine.
Chaque Année une Neuvaine se prie par bon temps devant sa tombe ci-dessous, à l'arrière de l'ancien cimetière de l'Eglise Saint Jean-Baptiste place Roi Baudouin à Bois d'Haine, par temps plus vieux la Neuvaine se prie à l'intérieur de cette même Eglise à Bois d'Haine. Petit Village situé entre Besonrieux-Familleureux et Fayt-Lez-Manage.
Date de la Neuvaine et Heure de la neuvaine:
du 17 août au 25 août, 18h.
La Neuvaine est un Chapelet Journalier prié aux intentions de la Sainte Vierge Marie et au vôtre, par l'intercession de Louise Lateau. Elle se termine le 25 août en union avec Saint Louis fêté ce même jour par une Sainte Eucharistie.