Dévotion de Saint Tarcisius, protecteur du Corps du Christ et des enfants de choeurs.
Saint Tarcisius
Patron des enfants de choeur
L'inscription que le pape saint Damase a écrite sur la tombe de Tarcice nous apprend que ce dernier, lorsqu'il porta l'Eucharistie aux chrétiens emprisonnés, fut saisi par la populace païenne. Il préfera mourir plutôt que de livrer les saintes espèces à la profanation. L'épitaphe implique que Tarcice était diacre et non pas enfant. Souvent, c'est quand il est proche de la fin, que l'orage atteint son paroxysme... Il en fut ainsi pour les persécutions contre les chrétiens dans les premiers siècles de notre ère. C'est à la fin du règne de l'empereur Dioclétien - qui régna de 284 à 305, au début du IVe siècle et donc très peu de temps avant l'édit de Milan (313) qui allait leur accorder la liberté de culte - que les chrétiens subirent la plus terrible des persécutions. C'est au cours de celles-ci que mourut saint Tarcisius. Qui était Tarcisius ? En vérité, on ne sait pas grand chose de lui à part son existence et son martyr, attestés l'une et l'autre, par le pape Damase au IVe siècle. Tarcisius est mort pour protéger l'Eucharistie qu'il transportait. Cela est sûr. Mais était-ce un homme ou encore un enfant ? Cependant la légende s'est emparée de lui, magnifiée par le cardinal Wiseman dans son célèbre roman "Fabiola", et voilà ce qu'elle nous apprend. Tarcisius était un jeune garçon, qui assistait les prêtres lors de la célébration de l'Eucharistie. Il était acolyte, nous dirions aujourd'hui servant d'autel ou tout simplement enfant de choeur. En ce temps-là, de nombreux chrétiens avaient été arrêtés et devaient être livrés en pâture aux fauves. Cependant, à la veille du supplice, la surveillance se faisait moins sévère et les prisonniers pouvaient recevoir des visites. C'est ainsi que Tarcisius reçut la mission de leur porter les saintes espèces (précieusement enveloppées dans un linge) afin qu'ils puissent communier une dernière fois avant de regagner l'arène où les attendait une mort atroce. Tarcisius partit. Sur sa route, il rencontra des camarades d'école qui, au début sans penser à mal, lui demandèrent de se joindre à eux pour jouer. Il refusa. Intrigués d'abord, puis furieux de son refus, ses camarades voulurent s'emparer de ce qu'il portait, semblait-il, avec tant de soin sur son coeur. Tarcisius refusant d'ouvrir les bras, quelqu'un - un passant ? - prononça le mot fatidique : ce doit être un chrétien ! Ses camarades alors se déchaînèrent et se mirent à lui jeter des pierres... Un centurion chrétien passant par là réussit à mettre les garnements en fuite et recueillit le dernier soupir de l'enfant. Nouveau saint Etienne (c'est ainsi que le pape Damase le désigne), Tarcisius est mort lapidé pour protéger les saintes espèces qu'il portait toujours sur son coeur et leur éviter toute profanation. Telle est du moins la belle histoire que vous pourrez relire dans "Fabiola, ou l'Eglise des Catacombes". Et c'est la raison pour laquelle saint Tarcisius est devenu le saint patron des enfants de choeur.
Saint Tarcisius, patron des servants
Les servants d'autel ont pour patron un jeune martyr romain saint Tarcissius, une grande statue et une chapelle lui sont dédiées dans l'enceinte des catacombes de saint Calixte à Rome, un pèlerinage à faire avec votre groupe...
Pour le responsable du groupe
Comme pour beaucoup de vies de saints, nous possédons peu d'informations historiques sur saint Tarcisius. Voici ce que la tradition en retient, selon les propos du pape Benoit XVI, adressés aux servants d'autel à Rome, le 4 août 2010 :
Nous sommes dans les premiers siècles de l'histoire de l'Eglise, plus précisément au troisième siècle, sous l'empereur Valérien (253-260) ; c'était un jeune homme qui fréquentait les catacombes de Saint-Calixte, à Rome et il était très fidèle à ses engagements chrétiens. Il aimait beaucoup l'Eucharistie et, de divers éléments, nous concluons que, probablement, il était acolyte. Dans ces années-là, l'empereur Valérien persécutait durement les chrétiens, qui étaient contraints de se réunir clandestinement dans les maisons privées ou, parfois, également dans les catacombes, pour écouter la Parole de Dieu, prier et célébrer la Messe. Même la tradition d'apporter l'Eucharistie aux prisonniers et aux malades devenait de plus en plus dangereuse. Un jour, alors que le prêtre demanda comme d'habitude, qui était disposé à apporter l'Eucharistie aux autres frères et sœurs qui l'attendaient, le jeune Tarcisius se leva et dit: «Veux-tu que je m'en charge?». Ce garçon semblait trop jeune pour un service aussi exigeant! «Ma jeunesse,dit Tarcisius, sera le meilleur abri pour l'Eucharistie». Le prêtre, convaincu, lui confia le précieux Pain en lui disant: «Tarcisius, rappelle-toi qu'un trésor céleste est remis entre tes faibles mains. Evite les chemins fréquentés et n'oublie pas que les choses saintes ne doivent pas être jetées aux chiens, ni les perles aux cochons. Protégeras-tu avec fidélité et assurance les Saints Mystères?». «Je mourrai, répondit Tarcisius avec fermeté, plutôt que de les céder». En route, il rencontra des amis qui, s'approchant de lui, lui demandèrent de se joindre à eux. A sa réponse négative - ils étaient païens - ils devinrent soupçonneux et insistants et ils se rendirent compte qu'il serrait quelque chose sur sa poitrine qu'il semblait défendre. Ils tentèrent de la lui arracher mais en vain; la lutte se fit de plus en plus acharnée, surtout lorsqu'ils apprirent que Tarcisius était chrétien: ils lui donnèrent des coups de pied, lui lancèrent des pierres, mais il ne céda pas. Mourant, il fut apporté au prêtre par un officier prétorien du nom de Quadratus, devenu lui aussi, clandestinement, chrétien. Il y arriva sans vie, mais il serrait encore contre sa poitrine un petit morceau de lin contenant l'Eucharistie. Il fut enterré immédiatement dans les catacombes de Saint-Calixte. Le Pape Damase, en 366, fit apposer une inscription sur la tombe de saint Tarcisius, selon laquelle le jeune homme mourut en 257.
« Tarcisius portait les sacrements du Christ. C'est alors qu'une troupe d'excités le pressa de les montrer aux impies. Il préféra donner sa vie plutôt que de montrer, à ces chiens enragés, les célestes membres. »
Selon une belle tradition orale, on ne retrouva pas, sur le corps de saint Tarcisius, le Très Saint Sacrement, ni dans ses mains, ni dans ses vêtements. On raconta que le pain consacré, défendu par sa vie, par le petit martyr, était devenu chair de sa chair, formant ainsi avec son propre corps, une unique hostie immaculée offerte à Dieu. Le Martyrologe romain fixe la date au 15 août.
Comment mieux comprendre la vie de saint Tarcisius ?
La tradition a toujours considéré que Tarcisius était mort très jeune, peut-être même enfant ou adolescent. L'épitaphe évoque la raison pour laquelle saint Tarcisius est mort : il portait l'eucharistie. Quand on écrit la vie de saint Tarcisius, on n'imagine pas d'autres raisons de transporter le pain consacré que celle d'apporter la communion aux malades ou aux prisonniers. Plus vraisemblablement, c'est la pratique du « fermentum » qui explique la responsabilité confiée à Tarcisius : à cette époque, pour signifier la communion entre l'évêque et la messe célébrée dans les communautés de son diocèse, une part de l'hostie qu'il avait consacrée était envoyée dans ces communautés et elle était versée dans le calice. Ce geste existe encore aujourd'hui à la messe même si le pain consacré ne vient pas de la messe présidée par l'évêque.
En réunion avec les servants
On pourra raconter l'histoire de saint Tarcisius aux servants en prenant garde de ne pas exagérer son martyre comme on peut le lire dans diverses sources. On peut aussi leur confectionner une petite carte sur laquelle figurera l'essentiel du récit de sa vie.
Prière
Saint Tarcisius,
toi qui étais si fortement attaché à l'eucharistie,
que tu as donné ta vie pour elle,
donne-nous le courage
de témoigner du Christ devant nos amis
qui ne te connaissent pas.
Tu es le saint patron
des servants d'autel du monde entier,
protège notre foi et notre désir
de toujours servir le Seigneur.
Amen.
Saint Tarcisius
C'était vers l'an 254, le cruel Valérien régnait sur l'empire de Rome. Dans la ville où les saints apôtres Pierre et Paul avaient donné leur vie pour Jésus-Christ, les chrétiens se multipliaient. Les païens qui les rencontraient dans les rues disaient d'eux : "Ceux-là, voyez comme ils s'aiment". Mais ils n'avaient pas le droit de se réunir pour prier ensemble. Pour célébrer la messe, ils se cachaient dans les catacombes.
Or, à cette époque, Etienne était pape et parmi les enfants qu'il instruisait pour devenir prêtres, se trouvait un garçon d'une quinzaine d'années, Tarcisius.
Le saint pontife leur dit un jour : "Vous ne devez pas seulement sauver votre âme, mais aussi celle des autres ; si vous avez un ami ou un parent païen, vous devez le convertir. Soyez des apôtres !". Et Tarcisius lorsqu'il servait la messe priait et communiait pour ceux qui ne connaissaient pas Jésus-Christ.
Quelques mois après, le 15 août, le prêtre Dyonisus disait la messe dans les catacombes. Au moment de la communion, il se tourna vers l'assistance : "Mes frères, lequel d'entre vous se sent assez courageux pour porter l'hostie sainte aux prisonniers qui seront livrés aux bêtes demain ?" "Moi, père, fais-moi cet honneur", répondit le premier, Tarcisius, devenu acolyte, et qui servait la messe. "Enfant, tu passeras peut-être inaperçu, que Dieu te protège !" et Dyonisus déposa l'hostie dans les mains de l'acolyte. Tarcisius enveloppa ce précieux dépôt dans sa tunique, serra ses bras sur sa poitrine et sortit des catacombes.
Sur la via Appia, tout en priant Dieu qu'il portait sur son coeur, il marcha ainsi jusqu'à la place publique. Il y avait là une bande de garçons païens qui jouaient sous la direction de Quintilus le plus âgé d'entre eux. "Tarcisius, qu'est-ce que tu portes comme ça ?", dit Quintilus en le saisissant par le bras. "Ça ne te regarde pas". "On sait que tu es chrétien, si tu ne dis pas ce que tu portes, on te dénoncera à la police".
A ce moment-là, les soldats qui passaient entendirent les paroles des enfants et s'approchèrent : "Est-ce vrai que tu es chrétien ?". "Oui, je le suis".
Ils voulurent l'obliger à desserrer les mains, mais une force extraordinaire les avaient comme soudées l'une à l'autre. Pour lui faire lâcher prise, ils frappèrent l'héroïque enfant à coup de pierre et de bâton. Il fut atteint gravement à la tête et il tomba sur les dalles de la route, les mains toujours pressées sur sa poitrine. Alors ils s'acharnèrent sur lui avec une
telle violence qu'il s'évanouit en murmurant : "Seigneur Jésus, ne permettez pas que votre corps soit profané".
Ils essayèrent encore de le fouiller, mais ils ne réussirent pas à dégager ses bras. A ce moment-là, passa un envoyé de Dyonisus, inquiet de ne pas le voir revenir. En voyant cet homme, les soldats et les enfants eurent peur et se dispersèrent, mais il était trop tard !
L'envoyé du prêtre s'agenouilla près de l'enfant et le souleva dans ses bras. Le petit martyr ouvrit les yeux une dernière fois et murmura : "Ne vous occupez pas de moi, mais prenez soin des hosties que je porte".
Père Pierre et J. de Brandois - St Tarcisius, martyr de l'Eucharistie
Saint Tarcisius, acolyte (servant d'autel) et Martyr. Fête le 15 Août.
Jeudi 15 Août 2019 : Fête de Saint Tarcisius, acolyte (servant d'autel) et Martyr de l'Eucharistie († 257).
Saint Tarcicius
Martyr à Rome (✝ 257)
C'était sans doute un Diacre chargé de porter l'Eucharistie. Il se fit tuer plutôt que de livrer les Saintes Espèces à des païens qui voulaient les profaner quand ils découvrirent qu'il était Chrétien.
Nous connaissons sa mort par une inscription de saint Damase.
Commémoraison de Saint Tarcisius, Martyr, et inhumé à Rome, au cimetière de Calliste sur la voie Appienne, au IIIe siècle.
Comme le rapporte le Pape Saint Damase, alors que Tarcisius portait le Sacrement du Christ, il voulut éviter que l'Eucharistie soit profanée par la foule furieuse des païens et préféra être lapidé jusqu'à la mort plutôt que de livrer les choses saintes aux chiens.
Martyrologe romain.
Saint Tarcisius
Acolyte et Martyr de l'EucharistieTarcisius, nous le connaissons grâce à Saint Damase, élu Pape en 366, qui organisa le culte des Martyrs, composa et fit graver dans la catacombe de Saint-Calixte des épigrammes en leur honneur.
Sur sa tombe est écrit : « Tarcisius portait les Sacrements du Christ. C'est alors qu'une troupe d'excités le pressa de les montrer aux impies. Il préféra donner sa vie plutôt que de montrer à ces chiens enragés les Célestes membres. »
C'était vers l'an 254, le cruel Valérien régnait sur l'empire de Rome. Dans la ville où les Saints apôtres Pierre et Paul avaient donné leur vie pour Jésus-Christ, les Chrétiens se multipliaient.
Les païens qui les rencontraient dans les rues disaient d'eux : « Ceux-là, voyez comme ils s'aiment ».
Mais ils n'avaient pas le droit de se réunir pour prier ensemble. Pour Célébrer la Messe, ils se cachaient dans les catacombes.
Or, à cette époque, Étienne était Pape et parmi les enfants qu'il instruisait pour devenir Prêtres, se trouvait un garçon d'une quinzaine d'années : Tarcisius.
Le saint Pontife leur dit un jour : « Vous ne devez pas seulement sauver votre âme, mais aussi celle des autres ; si vous avez un ami ou un parent païen, vous devez le convertir. Soyez des apôtres ! ».
Et Tarcisius lorsqu'il servait la Messe priait et Communiait pour ceux qui ne connaissaient pas Jésus-Christ.
Quelques mois après, le 15 Août, le Prêtre Dyonisus disait la Messe dans les catacombes. Au moment de la Communion, il se tourna vers l'assistance :
« Mes frères, lequel d'entre vous se sent assez courageux pour porter l'Hostie Sainte aux prisonniers qui seront livrés aux bêtes demain ?
"Moi, père, fais-moi cet honneur", répondit le premier, Tarcisius, devenu acolyte, et qui servait la Messe.
Enfant, tu passeras peut-être inaperçu, que Dieu te protège ! » et Dyonisus déposa l'Hostie dans les mains de l'acolyte.
Tarcisius enveloppa ce précieux dépôt dans sa tunique, serra ses bras sur sa poitrine et sortit des catacombes.
Sur la via Appia, tout en priant Dieu qu'il portait sur son cœur, il marcha ainsi jusqu'à la place publique.
Il y avait là une bande de garçons païens qui jouaient sous la direction de Quintilus le plus âgé d'entre eux.
« Tarcisius, qu'est-ce que tu portes comme ça ?, dit Quintilus en le saisissant par le bras. "Ça ne te regarde pas". On sait que tu es Chrétien, si tu ne dis pas ce que tu portes, on te dénoncera à la police ».
A ce moment-là, les soldats qui passaient entendirent les paroles des enfants et s'approchèrent : « Est-ce vrai que tu es Chrétien ? "Oui, je le suis" ».
Ils voulurent l'obliger à desserrer les mains, mais une force extraordinaire les avaient comme soudées l'une à l'autre.
Pour lui faire lâcher prise, ils frappèrent l'héroïque enfant à coup de pierre et de bâton. Il fut atteint gravement à la tête et il tomba sur les dalles de la route, les mains toujours pressées sur sa poitrine.
Alors ils s'acharnèrent sur lui avec une telle violence qu'il s'évanouit en murmurant : « Seigneur Jésus, ne permettez pas que votre Corps soit profané ».
Ils essayèrent encore de le fouiller, mais ils ne réussirent pas à dégager ses bras. A ce moment-là, passa un envoyé de Dyonisus, inquiet de ne pas le voir revenir.
En voyant cet homme, les soldats et les enfants eurent peur et se dispersèrent, mais il était trop tard !
L'envoyé du Prêtre s'agenouilla près de l'enfant et le souleva dans ses bras.
Le petit Martyr ouvrit les yeux une dernière fois et murmura : « Ne vous occupez pas de moi, mais prenez soin des Hosties que je porte ».
Tarcisius de Rome
Faits historiques
Nous le connaissons grâce à Saint Damase, élu Pape en 366 qui organisa le culte des martyrs, composa et fit graver dans la catacombe de Saint-Calixte des épigrammes en leur honneur.
Sur sa tombe est écrit :
« Tarcisius portait les Sacrements du Christ.
C'est alors qu'une troupe d'excités le pressa de les montrer aux impies.
Il préféra donner sa vie plutôt que de montrer
à ces chiens enragés les Célestes membres. »
Selon la légende, Tarcisius était un jeune garçon qui, pour porter la Sainte Communion à un malade, protégeait sous son manteau les Saintes Espèces (le Corps du Christ) et refusa de les donner à des enfants païens qui voulaient les profaner.
Ils le lapidèrent et s'enfuirent. Vint à passer un soldat Chrétien qui emporta le cadavre. Il fut enseveli dans les catacombes.
Le sarcophage de Saint Tarcisius est utilisé comme autel de la Basilique St-Tarcisius de Rome.
L'Église en a fait le patron des enfants de Chœur; Saint Tarcisius fut donné en exemple à la jeunesse Catholique jusqu'au XXème siècle.La statue en marbre Tarcisius, martyr Chrétien de Jean-Joseph-Alexandre Falguière, qui date de 1868, se trouve au Musée d'Orsay, à Paris.
Un autre exemplaire, également en marbre, se trouvait dans la chapelle Palatine du Château de Gerbéviller.
Détruite lors des bombardements de 1914, il ne reste que quelques éléments exposés régulièrement.
Cette œuvre a été reproduite et exposée dans de nombreuses institutions Catholiques et Roger Peyrefitte, dans son roman « Les amitiés particulières » signale la présence de l'une d'entre elles dans la salle d'attente du Père supérieur du collège Saint-Claude.Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 4 Août 2010
(Extrait)
...Qui était Saint Tarcisius? Nous ne disposons pas de beaucoup d'informations. Nous sommes dans les premiers siècles de l'histoire de l'Église, plus précisément au troisième siècle; on raconte qu'il était un jeune homme qui fréquentait les catacombes de Saint-Calixte ici à Rome et qu'il était très fidèle à ses engagements Chrétiens.
Il aimait beaucoup l'Eucharistie et, de divers éléments, nous concluons que, probablement, il était un acolyte, c'est-à-dire un servant d'autel.
Dans ces années-là, l'empereur Valérien persécutait durement les Chrétiens, qui étaient contraints de se réunir clandestinement dans les maisons privées ou, parfois, également dans les catacombes, pour écouter la Parole de Dieu, prier et Célébrer la Messe.
Même la tradition d'apporter l'Eucharistie aux prisonniers et aux malades devenait de plus en plus dangereuse.
Un jour, alors que le Prêtre demanda comme d'habitude, qui était disposé à apporter l'Eucharistie aux autres frères et sœurs qui l'attendaient, le jeune Tarcisius se leva et dit: «Veux-tu que je m'en charge?».
Ce garçon semblait trop jeune pour un service aussi exigeant! «Ma jeunesse - dit Tarcisius - sera le meilleur abri pour l'Eucharistie».
Le Prêtre, convaincu, lui confia le précieux Pain en lui disant: «Tarcisius, rappelle-toi qu'un trésor Céleste est remis entre tes faibles mains. Évite les chemins fréquentés et n'oublie pas que les choses Saintes ne doivent pas être jetées aux chiens ni les perles aux cochons.
Protégeras-tu avec fidélité et assurance les Saints Mystères?».
«Je mourrai - répondit Tarcisius avec fermeté - plutôt que de les céder».
En route, il rencontra des amis qui, s'approchant de lui, lui demandèrent de se joindre à eux. A sa réponse négative - ils étaient païens - ils devinrent soupçonneux et insistants et ils se rendirent compte qu'il serrait quelque chose sur sa poitrine qu'il semblait défendre.
Ils tentèrent de la lui arracher mais en vain; la lutte se fit de plus en plus acharnée, surtout lorsqu'ils apprirent que Tarcisius était Chrétien: ils lui donnèrent des coups de pied, lui lancèrent des pierres, mais il ne céda pas.
Mourant, il fut apporté au Prêtre par un officier prétorien du nom de Quadratus, devenu lui aussi, clandestinement, Chrétien.
Il y arriva sans vie, mais il serrait encore contre sa poitrine un petit morceau de lin contenant l'Eucharistie.
Il fut enterré immédiatement dans les catacombes de Saint-Calixte.
Le Pape Damase fit apposer une inscription sur la tombe de Saint Tarcisius, selon laquelle le jeune homme mourut en 257.
Le Martyrologe romain fixe la date au 15 Août et dans le même Martyrologe est rapportée une belle tradition orale selon laquelle, sur le corps de Saint Tarcisius, on ne retrouva pas le Très Saint Sacrement, ni dans ses mains, ni dans ses vêtements.
On raconta que le Pain Consacré, défendu par sa vie par le petit martyr, était devenu chair de sa chair, formant ainsi avec son propre corps, une unique Hostie immaculée offerte à Dieu.
Chères servantes et chers servants d'autel, le témoignage de Saint Tarcisius et cette belle tradition nous enseignent l'Amour profond et la grande vénération que nous devons avoir pour l'Eucharistie:
C'est un bien précieux, un trésor dont la valeur ne peux pas être mesurée, c'est le Pain de la Vie, c'est Jésus Lui-même qui se fait nourriture, soutien et force pour notre chemin de chaque jour et route ouverte vers la Vie éternelle, c'est le don le plus grand que Jésus nous a laissé.
Je m'adresse à vous ici présents et, à travers vous, à tous les servants d'autel du monde! Servez avec générosité Jésus présent dans l'Eucharistie.
C'est une tâche importante, qui vous permet d'être particulièrement proches du Seigneur et de croître dans une amitié vraie et profonde avec Lui.
Conservez jalousement cette amitié dans votre cœur comme Saint Tarcisius, prêts à vous engager, à lutter et à donner la vie pour que Jésus parvienne à tous les hommes.
Vous aussi, transmettez aux jeunes de votre âge le don de cette amitié, avec joie, avec enthousiasme, sans peur, afin qu'ils puissent sentir que vous connaissez ce Mystère, qu'il est vrai et que vous l'aimez!
Chaque fois que vous vous approchez de l'autel, vous avez la chance d'assister au grand geste d'Amour de Dieu, qui continue à vouloir se donner à chacun de nous, à être proche de nous, à nous aider, à nous donner la force pour vivre bien.
Avec la Consécration - vous le savez - ce petit morceau de pain devient Corps du Christ, ce vin devient Sang du Christ.
Vous avez la chance de pouvoir vivre de près cet indicible Mystère! Vous accomplissez avec Amour, avec dévotion et avec fidélité votre tâche de servants d'autel; n'entrez pas dans l'église pour la Célébration avec superficialité, mais préparez-vous intérieurement à la Messe!
En aidant vos Prêtres dans le service de l'autel, vous contribuez à rendre Jésus plus proche, de manière telle que les fidèles puissent le sentir et s'en rendre compte avec plus de force:
Il est ici; vous collaborez afin qu'il puisse être plus présent dans le monde, dans la vie de chaque jour, dans l'Église et en tout lieu.
Chers amis! Vous prêtez à Jésus vos mains, vos pensées, votre temps. Il ne manquera pas de vous récompenser, en vous donnant la vraie Joie et en vous faisant sentir où est le bonheur le plus complet.
Saint Tarcisius nous a montré que l'Amour peut nous conduire jusqu'au don de la vie pour un bien authentique, pour le bien véritable, pour Le Seigneur.
A nous probablement, le martyre n'est pas demandé, mais Jésus nous demande la fidélité dans les petites choses, le recueillement intérieur, la participation intérieure, notre Foi et l'effort de conserver présent ce trésor dans notre vie de chaque jour.
Il nous demande la fidélité dans les tâches quotidiennes, le témoignage de Son amour, en fréquentant l'Église par conviction intérieure et pour la Joie de sa présence.
Ainsi pouvons-nous aussi faire savoir à nos amis que Jésus est vivant. Dans cet engagement, puisse nous aider l'intercession de Saint Jean-Marie Vianney, dont c'est aujourd'hui la Fête liturgique, de cet humble Curé de France, qui a changé une petite Communauté et a ainsi donné au monde une lumière nouvelle.
Que l'exemple des Saints Tarcisius et Jean-Marie Vianney nous pousse chaque jour à aimer Jésus et à accomplir sa volonté, comme l'a fait la Vierge Marie, fidèle à son Fils jusqu'au bout.
Merci encore à tous! Que Dieu vous Bénisse en ces jours et bon retour dans vos pays!