9 ièm heure de la Passion.
16/03/2020
NEUVIEME HEURE
Jésus tombe d'un rocher dans le Cedron
Prière préparatoire
(À faire avant chaque Heure que l'on va méditer.)
Mon cher Bien, alors que mon corps oscille entre l'état de veille et celui de sommeil, ma pauvre intelligence essaye de te suivre. Comment puis-je m'abandonner au sommeil alors que, comme je le vois, tous te laissent? Les apôtres t'ont abandonné aux mains de cruels ennemis, y compris le fervent Pierre qui, il n'y a pas longtemps, t'a dit qu'il voulait donner sa vie pour toi, et ton disciple bien-aimé qu'avec tant d'Amour tu as fait reposer sur ton Coeur!
Mon Jésus, tu es seul! Tes Yeux infiniment purs regardent autour pour voir s'il n'y aurait pas au moins un de tes obligés qui te suive pour te témoigner de l'amour et te défendre. Et comme personne ne t'est resté fidèle, ton Coeur se serre et pleure. Tu ressens plus de Souffrance à cause de l'abandon de tes amis les plus proches qu'à cause de ce que tes ennemis sont en train de te faire subir. Mon Jésus, ne pleure pas, ou fais en sorte que je pleure avec toi.
On dirait que l'aimable Jésus me dit: «Ah! mon enfant, pleurons ensemble le destin de tant d'âmes consacrées qui, en raison de petites épreuves ou d'incidents de la vie, ne s'occupent plus de moi et me laissent seul; pleurons pour tant d'autres âmes, timides et viles qui, par manque de courage et de confiance, m'abandonnent; pleurons aussi pour tant d'autres qui, ne trouvant pas leur compte dans les choses saintes, ne s'occupent pas de moi; pleurons pour tant de prêtres qui prêchent, célèbrent, confessent pour leur gloire personnelle: ils font montre d'être autour de moi, mais me laissent seul! Ah! mon enfant, comme il est dur pour moi cet abandon! Je t'en prie, répare ma cruelle Souffrance par la promesse de ne jamais me laisser seul.»
Oui, mon Jésus, je te promets de ne jamais te laisser seul, avec l'aide de ta Grâce et en m'identifiant à ta Divine Volonté. Mais, ô Jésus, tandis que tu pleures l'abandon de ceux qui te sont chers, tes ennemis ne t'épargnent aucun outrage. Alors que tu es lié et serré au point de ne pouvoir faire un pas par toi-même, ils te foulent aux pieds et te traînent par des voies pleines de pierres et d'épines, si bien que chacun de tes Mouvements t'amène à te heurter à des pierres ou à être piqué par des épines.
Ô mon Jésus, je vois que pendant qu'ils te traînent, tu laisses derrière toi des traces de ton Sang précieux ou quelques-uns de tes Cheveux blonds qu'ils t'arrachent de la Tête! Ma Vie et mon Tout, permets-moi de recueillir ces Cheveux, afin que je puisse en lier les pas des créatures qui, même la nuit, ne t'épargnent pas, que dis-je, qui se servent de la nuit pour t'offenser davantage, soit pour des rendez-vous, soit pour des plaisirs, soit pour accomplir des vols sacrilèges! Mon Jésus, je m'unis à toi pour réparer ces offenses.
Et nous voici rendus au torrent du Cédron où les perfides Juifs se préparent à te précipiter. Ils te font te heurter avec tant de violence contre une pierre qu'il sort de ta Bouche du Sang précieux dont reste marquée cette pierre! Puis, te poussant, ils te plongent au fond de ces eaux putrides, de sorte qu'elles entrent dans tes Oreilles, ta Bouche et tes Narines. Ô mon Amour, tu es inondé de ces eaux putrides, nauséabondes et froides. Tel est l'état lamentable des créatures quand elles commettent le péché: elles se couvrent d'un manteau de saletés répugnantes, à en dégoûter le Ciel et la terre, attirant ainsi les foudres de la Justice divine!
Oh! Vie de ma vie, pourrais-tu nous manifester un Amour plus grand? Pour nous départir de ce manteau de saletés répugnantes, tu permets que tes ennemis te jettent dans ce torrent. Et tout cela tu le souffres pour réparer les sacrilèges et les froideurs des âmes qui te reçoivent de manière sacrilège et qui t'obligent à entrer dans leur coeur où tu éprouves la nausée plus que dans ce torrent! Tu permets encore que ces eaux pénètrent jusqu'à tes viscères; à tel point que tes ennemis, craignant que tu te noies, t'en ressortent, afin de te réserver pour de plus grands tourments. Ton état est tellement répugnant, qu'eux-mêmes ont la nausée rien qu'à te toucher.
Mon tendre Jésus, te voilà hors du torrent. Mon coeur ne supporte pas de te voir ainsi recouvert de ces eaux nauséabondes. Je vois que tu trembles de la tête aux pieds à cause du froid. Tu regardes autour de toi, cherchant au moins une personne qui voudrait te sécher, te laver et te réchauffer. Mais en vain. Personne ne s'attendrit sur ta situation. Tes ennemis se moquent de toi et te raillent. Les tiens t'ont abandonné; ta douce Maman est loin, car c'est ainsi que le veut le Père!
Me voici, ô Jésus, viens dans mes bras, je veux tant pleurer que je te ferai un bain pour te nettoyer. Et je veux de mes mains replacer tes Cheveux en broussaille. Mon Amour, je veux t'enfermer dans mon coeur pour te réchauffer de la chaleur de mes affections, te parfumer de mes désirs saints, réparer toutes ces offenses que tu reçois, et joindre ma vie à la tienne pour sauver toutes les âmes. Je veux t'offrir mon coeur comme un lieu de repos pour te dédommager des Peines souffertes jusqu'ici. Puis nous reprendrons ensemble le chemin de ta Passion.
Durant cette Heure, Jésus se livra à ses ennemis, qui en vinrent même à le jeter dans le torrent du Cédron. Mais Jésus les regardait avec Amour, supportant tout par Amour pour eux. Et nous, savons-nous nous livrer à la Volonté de Dieu? Dans nos faiblesses et nos chutes, sommes-nous prêts à nous relever pour nous jeter dans les Bras de Jésus?
Jésus fut jeté dans le torrent du Cédron, éprouvant de la suffocation, de la nausée et du dégoût. Et nous, abhorrons-nous toute ombre de péché? Sommes-nous prêts à donner à Jésus un asile dans notre coeur, pour lui faire oublier la nausée que les âmes lui donnent par le péché et pour le dédommager de celle que nous lui avons donnée nous-mêmes?
Mon Jésus torturé, ne m'épargne en rien, et fais en sorte que je puisse être l'objet de tes Visées divines et amoureuses!
(À faire avant chaque Heure que l'on va méditer.)
Ô mon Seigneur Jésus-Christ, prosterné devant toi, je supplie ton Coeur infiniment amoureux de bien vouloir m'admettre à la méditation des Heures douloureuses de ta Passion durant lesquelles, par Amour pour nous, tu voulus souffrir dans ton Corps adorable et dans ton Âme infiniment sainte, jusqu'à mourir sur la Croix. Daigne me donner ton Aide, ta Grâce, ton Amour, ainsi qu'une profonde compassion à ton endroit et une profonde compréhension de tes Souffrances, pendant que je méditerai sur la énième Heure (préciser).
Et pour les Heures sur lesquelles je ne pourrai pas méditer, c'est-à-dire celles pendant lesquelles je serai contraint soit de m'appliquer à mes devoirs journaliers, soit de m'adonner au sommeil, je veux t'offrir la volonté que j'ai de méditer aussi sur elles. Accepte alors, ô Seigneur miséricordieux, mon intention d'amour, et fais en sorte que ces Heures me profitent et profitent à beaucoup d'autres comme si je les faisais effectivement et saintement. Entre temps, je te rends grâce ô Jésus, toi qui m'appelles à m'unir à toi dans la prière, et je me plonge dans tes Pensées, tes Paroles, ta Volonté et ton Amour, en implorant l'aide de ta Très Sainte Mère et de mon ange gardien.
Réciter un Je te salue Marie à la Très Sainte Vierge, un Gloire au Père à son ange gardien, et un De profundis (Ps 130) pour les âmes du Purgatoire, auxquelles il ne faut pas manquer d'appliquer les indulgences qui seront gagnées par la méditation du mystère.
De 1h à 2h :
Jésus précipité dans le torrent du Cédron
Mon cher Bien, alors que mon corps oscille entre l'état de veille et celui de sommeil, ma pauvre intelligence essaye de te suivre. Comment puis-je m'abandonner au sommeil alors que, comme je le vois, tous te laissent? Les apôtres t'ont abandonné aux mains de cruels ennemis, y compris le fervent Pierre qui, il n'y a pas longtemps, t'a dit qu'il voulait donner sa vie pour toi, et ton disciple bien-aimé qu'avec tant d'Amour tu as fait reposer sur ton Coeur!
Mon Jésus, tu es seul! Tes Yeux infiniment purs regardent autour pour voir s'il n'y aurait pas au moins un de tes obligés qui te suive pour te témoigner de l'amour et te défendre. Et comme personne ne t'est resté fidèle, ton Coeur se serre et pleure. Tu ressens plus de Souffrance à cause de l'abandon de tes amis les plus proches qu'à cause de ce que tes ennemis sont en train de te faire subir. Mon Jésus, ne pleure pas, ou fais en sorte que je pleure avec toi.
On dirait que l'aimable Jésus me dit: «Ah! mon enfant, pleurons ensemble le destin de tant d'âmes consacrées qui, en raison de petites épreuves ou d'incidents de la vie, ne s'occupent plus de moi et me laissent seul; pleurons pour tant d'autres âmes, timides et viles qui, par manque de courage et de confiance, m'abandonnent; pleurons aussi pour tant d'autres qui, ne trouvant pas leur compte dans les choses saintes, ne s'occupent pas de moi; pleurons pour tant de prêtres qui prêchent, célèbrent, confessent pour leur gloire personnelle: ils font montre d'être autour de moi, mais me laissent seul! Ah! mon enfant, comme il est dur pour moi cet abandon! Je t'en prie, répare ma cruelle Souffrance par la promesse de ne jamais me laisser seul.»
Oui, mon Jésus, je te promets de ne jamais te laisser seul, avec l'aide de ta Grâce et en m'identifiant à ta Divine Volonté. Mais, ô Jésus, tandis que tu pleures l'abandon de ceux qui te sont chers, tes ennemis ne t'épargnent aucun outrage. Alors que tu es lié et serré au point de ne pouvoir faire un pas par toi-même, ils te foulent aux pieds et te traînent par des voies pleines de pierres et d'épines, si bien que chacun de tes Mouvements t'amène à te heurter à des pierres ou à être piqué par des épines.
Ô mon Jésus, je vois que pendant qu'ils te traînent, tu laisses derrière toi des traces de ton Sang précieux ou quelques-uns de tes Cheveux blonds qu'ils t'arrachent de la Tête! Ma Vie et mon Tout, permets-moi de recueillir ces Cheveux, afin que je puisse en lier les pas des créatures qui, même la nuit, ne t'épargnent pas, que dis-je, qui se servent de la nuit pour t'offenser davantage, soit pour des rendez-vous, soit pour des plaisirs, soit pour accomplir des vols sacrilèges! Mon Jésus, je m'unis à toi pour réparer ces offenses.
Et nous voici rendus au torrent du Cédron où les perfides Juifs se préparent à te précipiter. Ils te font te heurter avec tant de violence contre une pierre qu'il sort de ta Bouche du Sang précieux dont reste marquée cette pierre! Puis, te poussant, ils te plongent au fond de ces eaux putrides, de sorte qu'elles entrent dans tes Oreilles, ta Bouche et tes Narines. Ô mon Amour, tu es inondé de ces eaux putrides, nauséabondes et froides. Tel est l'état lamentable des créatures quand elles commettent le péché: elles se couvrent d'un manteau de saletés répugnantes, à en dégoûter le Ciel et la terre, attirant ainsi les foudres de la Justice divine!
Oh! Vie de ma vie, pourrais-tu nous manifester un Amour plus grand? Pour nous départir de ce manteau de saletés répugnantes, tu permets que tes ennemis te jettent dans ce torrent. Et tout cela tu le souffres pour réparer les sacrilèges et les froideurs des âmes qui te reçoivent de manière sacrilège et qui t'obligent à entrer dans leur coeur où tu éprouves la nausée plus que dans ce torrent! Tu permets encore que ces eaux pénètrent jusqu'à tes viscères; à tel point que tes ennemis, craignant que tu te noies, t'en ressortent, afin de te réserver pour de plus grands tourments. Ton état est tellement répugnant, qu'eux-mêmes ont la nausée rien qu'à te toucher.
Mon tendre Jésus, te voilà hors du torrent. Mon coeur ne supporte pas de te voir ainsi recouvert de ces eaux nauséabondes. Je vois que tu trembles de la tête aux pieds à cause du froid. Tu regardes autour de toi, cherchant au moins une personne qui voudrait te sécher, te laver et te réchauffer. Mais en vain. Personne ne s'attendrit sur ta situation. Tes ennemis se moquent de toi et te raillent. Les tiens t'ont abandonné; ta douce Maman est loin, car c'est ainsi que le veut le Père!
Me voici, ô Jésus, viens dans mes bras, je veux tant pleurer que je te ferai un bain pour te nettoyer. Et je veux de mes mains replacer tes Cheveux en broussaille. Mon Amour, je veux t'enfermer dans mon coeur pour te réchauffer de la chaleur de mes affections, te parfumer de mes désirs saints, réparer toutes ces offenses que tu reçois, et joindre ma vie à la tienne pour sauver toutes les âmes. Je veux t'offrir mon coeur comme un lieu de repos pour te dédommager des Peines souffertes jusqu'ici. Puis nous reprendrons ensemble le chemin de ta Passion.
Réflexions et pratiques
Durant cette Heure, Jésus se livra à ses ennemis, qui en vinrent même à le jeter dans le torrent du Cédron. Mais Jésus les regardait avec Amour, supportant tout par Amour pour eux. Et nous, savons-nous nous livrer à la Volonté de Dieu? Dans nos faiblesses et nos chutes, sommes-nous prêts à nous relever pour nous jeter dans les Bras de Jésus?
Jésus fut jeté dans le torrent du Cédron, éprouvant de la suffocation, de la nausée et du dégoût. Et nous, abhorrons-nous toute ombre de péché? Sommes-nous prêts à donner à Jésus un asile dans notre coeur, pour lui faire oublier la nausée que les âmes lui donnent par le péché et pour le dédommager de celle que nous lui avons donnée nous-mêmes?
Mon Jésus torturé, ne m'épargne en rien, et fais en sorte que je puisse être l'objet de tes Visées divines et amoureuses!
Remerciements et offrande
(À faire à la fin de chaque Heure que l'on a méditée.)
Mon aimable Jésus, tu m'as appelé durant cette Heure de ta Passion à te tenir compagnie, et je suis venu. Il m'a semblé te voir prier, réparer et souffrir et, avec les Paroles les plus tendres, plaider pour le salut des âmes. J'ai cherché à te suivre en tout. Avant de te laisser, je veux te dire un «merci» et un «sois béni». Oui, ô Jésus, merci mille fois. Je te loue et te bénis pour tout ce que tu as fais et souffert pour nous tous. Je te dis merci et je te bénis pour chaque goutte de ton Sang et chacune de tes Larmes versées, pour chacune de tes Respirations, chaque Battement de ton Coeur, chacun de tes Pas, de tes Paroles et de tes Regards, et pour chaque offense que tu as supportée pour nous. De grâce, fais en sorte, ô mon Jésus, que tout mon être t'envoie un flot continu de remerciements et de bénédictions, de sorte que cela attire sur moi et sur toutes les créatures les flots de tes Grâces et de tes Bénédictions.
Ô Jésus, serre-moi sur ton Coeur avec tes Mains infiniment saintes: marque toutes les parcelles de mon être de ton «je te bénis», de sorte que rien ne sorte de moi sauf un hymne d'amour ininterrompu pour toi! Je m'abandonne à toi et je veux te suivre en tout. Je laisse mes pensées en toi pour qu'elles te défendent de tes ennemis; mes respirations pour qu'elles te servent de cortège et te tiennent compagnie; les battements de mon coeur pour te dire sans cesse «je t'aime» et pour te dédommager de l'amour que ne te donnent pas les autres créatures; les gouttes de mon sang en offrande de réparation et pour te restituer les honneurs et l'estime dont te privent tes ennemis; finalement tout mon être pour te garder.
Mon doux Amour, bien que je doive vaquer à mes affaires, je reste dans ton Coeur et je crains d'en sortir. Tu me garderas en toi, n'est-ce pas? Nos battements de coeur s'entendront l'un l'autre et se confondront, de sorte qu'ils me donneront vie, amour, et union étroite et inséparable avec toi. Mon Jésus, si tu vois que je suis sur le point de te fuir, que tes Battements de Coeur s'accélèrent dans mon coeur, que tes Mains me pressent plus fortement sur ton Coeur, que tes Yeux me regardent et me jettent des flèches de feu, afin que, te ressentant, je me laisse tout de suite gagner à rester avec toi.
Je t'en prie, ô mon Jésus, donne-moi le Baiser de l'Amour divin et bénis-moi. Et moi, je baise ton Coeur infiniment doux et je reste en toi.
Que la bénédiction de Dieu, le Tout-Puissant, Père et Fils et Esprit-Saint, descende sur moi et y demeure à jamais. Amen.